Cette comédienne militante et pétillante incarne pour cette année  2009 par trois fois  une mère antillaise pour la sortie de 2 films «La Première étoile» (en salles le 25/03/2009 ) et «Retour au Pays» (en salles fin 2009), mais aussi pour la pièce «Trames» de Gerty DAMBURY.

1. Sa rencontre avec le Cinéma:
En 1989, elle adopte le rôle d’une touchante Juliette Bonaventure. Un rôle d’émotion qui lui ouvre - un instant -  «les grandes portes du cinéma français». Elle ne se destinait pourtant pas au cinéma! Dès lors, une envie de Partage ancrée en elle: «faire voyager les gens, sans tricher». L’après «Romuald et Juliette» est rèd-rèd: sans écho réel. Déterminée à apprendre ce métier, Firmine RICHARD part aux Etats-Unis. D’ailleurs, nous confie-t-elle, elle demeure toujours apprenante, en continuant à participer à ces stages de perfectionnement.

2. Une Féminité caribéenne:
La figure maternelle occupe une place de choix dans les sollicitations de Firmine RICHARD: avec toute sa marmaille dans «Romuald et Juliette», déjà. Pour aller plus loin, elle aspire à des rôles de composition, «à densité humaine». Un constat: il y a peu de «bon rôles» féminins, et encore moins pour les Comédiennes noires. Il faut donc avancer «doubout», avec une envie réelle de donner beaucoup de soi. Après tout, elle lance, en accentuant: «c’est à nous de nous procurer de beaux rôles féminins».

Dans «Huit Femmes» (2001) de François OZON, elle aime son personnage de gouvernante, Mme. CHANEL: «un personnage intéressant». N’y voyez pas là un rôle secondaire! Un personnage-clé, qui évolue dans l’intrigue policière de ce cadre bourgeois compassé. Un monde grouillant de secrets qu’elle sait et tait, bienséance oblige…

Dans la pièce «la Noce chez les petits Bourgeois créoles» (2006), une adaptation guadeloupéenne de l’œuvre de Bertolt Brecht, Firmine RICHARD représentait une mère investie dans un mariage-catastrophe.

«La Première étoile» (en salles le 25/03/2009 ) de Lucien JEAN-BAPTISTE
Une comédie qui a été récompensée par le Grand Prix TPS Star au Festival de Comédie de l’Alpe d’Huez le 26 janvier 2009. Les aventures trépidantes d’une famille antillaise qui part au ski ! Avec Lucien JEAN-BAPTISTE, Firmine RICHARD, Anne CONSIGNY, Michel JONASZ, Bernadette LAFONT.

«Retour au Pays» (en salles fin 2009) de Julien Dalle
Pour suivre les aventures d'un jeune Guadeloupéen, Olivier, qui vit son "Retour au Pays" avec une quête de repères.  Ce film a été présenté le 31 janvier 2009 en avant-première  au FEMI (Festival International Cinéma et Femme de Guadeloupe).
Avec Laurent Erlong, Firmine Richard, Darkman, Admiral T, Winny Kaona - EyeandEye productions - Site officiel: http://www.retouraupays-lefilm.com/

Théâtre: «Trames» de Gerty Dambury
Le 30 avril 2009 à l’Artchipel (Guadeloupe) - Interprètes: Jalil LECLAIRE, Martine MAXIMIN et Firmine RICHARD - Une production de La Fabrique Insomniaque.

En un an, cette pièce a connu une belle itinérance: je l’avais découvert lors du festival «FULGURANCE» à PARIS en février 2008, puis à MONTREUIL en mai 2008 et enfin au Musée Dapper de Paris en novembre 2008. L’Artchipel accueille cette pièce le 30 avril 2009. A une lettre près, on trébuche sur les Drames de vie de ce couple (a)typique mère-fils: Firmine RICHARD est touchante de vérités maternelles créoles. Tantôt attendrie, tantôt rageusement désarmée face à un fils marginalisé au crack, perdu dans ses «Trames» d’identité Afrique-Antilles. Une mère qui espère que son fils quittera «ses saletés de drogues» pour la vraie vie. Face à cette débâcle du crack, elle tente de gagner sa liberté en partant loin loin: «tu n’es pas ma destination finale!», proteste-t-elle. Ce départ – légitime – se heurtera pourtant au refus catégorique et meurtrier de son fils…

A l'ARTCHIPEL Scène Nationale de la Guadeloupe, Bd du Gouverneur général Félix Eboué, Basse-Terre – GUADELOUPE, Tél : 0590 99 29 13. Site: http://www.lartchipel.com/

Véronique LAROSE – janvier 2009

«Trames» de Gerty Dambury

L’histoire se passe à Pointe-à-Pitre mais elle pourrait se dérouler dans n’importe quelle grande ville confrontée au problème de la drogue et du crack en particulier. Christian qui, à 25 ans, erre dans les bas-fonds de la ville, retrouve sa mère, Gilette, deux fois par semaine. Ces rencontres bihebdomadaires sont rythmées par un repas au cours duquel la mère et le fils se cherchent, s’esquivent, s’aiment un peu et se rejettent beaucoup. Mais les déceptions accumulées, la peur des émotions retiennent les mots ou les rendent acerbes, vifs, coupants. En «trame de fond», l’Afrique, terre d’origine du père absent, forme avec les Antilles, un second couple qui, lui aussi, se cherche et peine à se trouver. Pièce sur la relation mère-fils, ce texte de la Guadeloupéenne Gerty Dambury, résulte d'années d'observation des violences familiales dans la société guadeloupéenne; des violences qui défrayent la chronique mais dont l'étude sérieuse, menée par des femmes de caractère -Dany Bebel-Gisler, France Alibar, Dany Ducosson- reste confidentielle.

 Viré monté