«Pawol Kreyol»

Jules EULALIE:
Son recueil de nouvelles «L’Ile aux Belles Eaux» (2004)
«une fresque polyphonique qui raconte la Guadeloupe»

Pawol Kreyol

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Papillon

Papillon, Deshais (Guadeloupe), 30.10.2003. Photo F.P.

Natif de Guadeloupe, Jules EULALIE a consacré un recueil de nouvelles à son papillon d’émotions. Neuf nouvelles qui déclinent des ressentis vécus par des personnages en quête de cette Guadeloupe vibrante, vivante.

«J’aurais bien voulu confectionner, moi, un bateau de papier, je soufflerais dessus, lui commanderais de faire voile vers mon île» ( nouv. 1: «Karukera ou l’Ile aux Belles Eaux »)

1. Jules EULALIE: ses expressions d’auteur-scénariste

La quarantaine dynamique, Jules EULALIE est Guadeloupéen. Depuis 2001, il a choisi de venir vivre en Métropole, «par goût de l’aventure » explique-t-il. Il a suivi un cursus commercial. Homme de défis, il a toujours aspiré à une mobilité linguistique pour densifier son curriculum vitae et pour intensifier son rapport au monde: des séjours de perfectionnement en anglais à l’étranger (Floride, Grande-Bretagne) et, «pour faire la différence», il a voulu acquérir le japonais, qu’il pratique à un niveau débutant, «par envie de compétences». Il aime à visiter les grandes villes européennes.

En dedans, Jules EULALIE vit pourtant deux inspirations. Il travaille à deux modes d’expressions-passions: la littérature (narration et dramaturgie) et la réalisation. Il reconnaît, avec le recul: «j’aurais dû faire des études de Lettres…». Sa perception de l’écriture: «une émergence» qui le guide pour devenir un scénario, une nouvelle, une pièce de théâtre. Il précise: «je me laisse emporter par le support, par l’idée».

L’audiovisuel? un moyen de «raconter des histoires par l’image». Il constate que l’audiovisuel est «un désir très ancien»: en 1988, il découvre son rapport à l’image par un stage sur les métiers de l’audiovisuel. Il décide de suivre deux stages à la Maison du Film court: en 2002, en initiation à l’écriture de scénario, et en 2006, sur les métiers du cinéma. Des expériences de tournage comme Assistant-plateau et perchman.

Voici quelques balises de son parcours de mots et d’images :

L’ECRITURE

2006: sa pièce de théâtre «Ciao bello!» (en cours de lecture)

2005: 3 courts-métrages «Diane chasseresse», «Un colibri huppé à Paris» en lecture – comité de la Maison du Film Court) et «Ni fleurs, ni couronnes»

2004: son recueil de nouvelles «l’Ile aux Belles Eaux»

2001-2004: un long-métrage «Un aller simple pour Paris» - en cours de ré-écriture

LA REALISATION - SCENARISTE

Août 2006: tournage de «Ni fleurs, ni couronnes»

2006: son premier court-métrage «Diane chasseresse» (NO CONCEPT PRODUCTION - 7 min, bouclé en avril 2006). «Librement inspiré de la mythologie», ce court-métrage est le discours d’une femme qui a le don d’ubiquité. Un don qu’elle met à profit pour mettre en scène sa vengeance contre son amant, Angelino. Une vengeance mise en scène «avec fantaisie et humou »

2005: son scénario «Un colibri huppé à Paris » est sélectionné pour le Prix 2005 du Meilleur scénario d’Outre-Mer du Festival de Cannes.

2. «L’Ile aux Belles Eaux» (2004): ses intentions d’auteur

A l’origine de ce recueil: des textes épars, écrits «à partir de fulgurances, d’images», «une entreprise d’apprentissage de l’écriture». Ce recueil est ainsi «la somme de ce qu’[il a] fait depuis [son] entrée en écriture».

Cet appel à la narration, Jules EULALIE le ressent comme « une sensibilité à traduire avec des mots ». Il définit ses neuf nouvelles comme «une fresque polyphonique qui raconte la Guadeloupe, vue tantôt sous le prisme de l’Histoire à travers les événements de 1967, la guerre de 1802, l’angle des interrogations contemporaines qui la traversent, le chatoiement des rêves de ses habitants, ou tantôt mêle le picaresque, l’exaltation poétique, plonge dans l’évocation des souvenirs d’enfance».

Nouvelle 1 : «Karukera ou l’Ile aux Belles Eaux»

Nouvelle 2 : «Arawak !»

Nouvelle 3 : «Kamo»

Nouvelle 4 : «Khaouane»

Nouvelle 5 : «Les tambours du lointain sonnent comme un sabre»

Nouvelle 6 : «Isaiah, Guadanabelle en mourait d’amour c’est de l’amour qu’elle naquit»

Nouvelle 7 : «Du sang comme de l’eau…»

Nouvelle 8 : «Deux siècles, en deux mille deux»

Nouvelle 9 : «Un oiseau bagué d’or et de gemmes»

3. La Guadeloupe en fragments vifs: «cet archipel m’interpelle»

Nouvelle 1 - «Karukera ou l’Ile aux Belles Eaux»: à Paris, au-dessus de la Seine, un narrateur retrouve sa Guadeloupe natale dans son souvenir. Une évocation qui superpose les paysages parisiens et guadeloupéens, comme le défilé d’images vécues et appelées par «le mal du pays». Ses retrouvailles avec une amie, Islabelle d’Eau, réveillent sa foi en sa Guadeloupe de cœur: Islabelle, enragée-engagée pour son pays, a (d)écrit son île dans un roman intitulé «l’Ile aux Belles Eaux». L’espérance du narrateur: «le papillon déploiera ses ailes, volera de ses propres ailes, s’élèvera dans le ciel Caraïbe, resplendira comme les feux du diamant».

Nouvelle 2 - «Arawak !»: dans la facticité de Paris Plage, un narrateur natif de Guadeloupe lit paisiblement, en appréciant «la compagnie des auteurs». Cette opération estivale est une tentative de retrouver ses plages-péyi. «Un manque» palpable interrompu par une surprise: son ami Roméo, globe-trotter invétéré, l’invite à Zurich. Là, notre narrateur est comblé : il retrouve une amitié sincère et une exposition d’art pré-colombien. Ces céramiques indiennes trouvent un écho guadeloupéen dans l’âme de notre narrateur.

Nouvelle 3 - «Kamo»: voici une narration-confidence écrite par un « joyeux vagabond ». Une lettre destinée à l’ami de l’autre côté de l’océan, l’ami resté là-bas, en Guadeloupe. Un trait d’union épistolaire commence ici, par les mots échangés-partagés : la distance ne s’annule pas, mais s’atténue dans ces mots voyageurs. Notre «scribouillard» a choisi l’aventure d’un aller simple pour Paris, poussé par «le désir d’une autre vie, d’un autre ailleurs». Poussé par un mythe hexagonal : « j’entendais parler de la France comme d’un pays lointain, mythique, exotique ». Une installation palpitante de promesses: «j’ai posé mes valises à Paris, c’est ici que j’ai largué les amarres, jeté l’ancre, dans la Seine». Une ivresse culturelle l’emporte dans des lieux d’art forts: le Centre Georges Pompidou, le Café Beaubourg, le quartier du Marais, la Maison de Victor Hugo. Paris est son inspiratrice d’écriture vagabonde, féconde.

Nouvelle 4 - «Khaouane»: Khaouane a donné une décennie à Paris. Il a choisi de retrouver Karukera, atteint par « un mal du pays qui l’atteignit comme la foudre de l’amour incendie les cœurs ». Un appel irrépressible, indéfectible vers la générosité insulaire de sa Guadeloupe : son oralité créole, sa mizik-tradisyion, ses ravines, ses mornes, ses sources, ses fruits, ses poissons, etc. Sa mémoire, vivace, retrace pour lui « les pas de l’enfance », même ce traumatisme qui le hante: la noyade de sa camarade Elodia à la Source de Poucet. Ce retour est un pas vers la paix.

Nouvelle 5 - «Les tambours du lointain sonnent comme un sabre»: Guadanabelle Malendure, négresse «lumineuse», vit ce dimanche gras dans l’effervescence musicale du carnaval. Sa danse, sa transe est son éloquence corporelle au rythme du gwo ka. «Cette nouvelle est un hommage au célèbre groupe musical Akiyo» révèle Jules EULALIE.

Nouvelle 6 - «Isaiah, Guadanabelle en mourait d’amour c’est de l’amour qu’elle naquit»: Isaiah arrive en pacha à Basse-Terre, accompagné de sa suite: son yacht, son personnel, sa démesure… Il s’installe dans une splendide demeure, le Majestic Champfleury, qu’il réajuste en homme de goût. Basse-Terre est alors secoué par la bacchanale-carnaval. Guadanabelle sera la révélation d’Isaiah. Leur histoire: une transcendance pour «trouver une voie de libération quand tout semble perdu».

Nouvelle 7 - «Du sang comme de l’eau…»: les émeutes de 1967, en Guadeloupe, sont le contexte de naissance d’Irène. Sa mère, Myrtha, lui raconte ces jours de chaos qui ont endeuillé la Guadeloupe. En mai 1967, les ouvriers du bâtiment n’ayant pas obtenu d’augmentation, protestent par la grève. Une ultime rencontre patronat-syndicat échoue et dégénère dans la rue… La répression des CRS sera sanglante.

Nouvelle 8 - «Deux siècles, en deux mille deux»: l’épopée guadeloupéenne de Louis DELGRES (1766-1802) et de ses hommes passionne Anasthase. Il mène des recherches ardues pour «un pèlerinage» historique. En consultant les archives notariales, il découvre un manuscrit autobiographique d’époque. Un esclave, qui a rejoint les rangs de la révolte, y raconte son défi de lecture et d’écriture comme libération: «je commençais peu à peu à comprendre la puissance que recélait les mots, l’immensité de leur puissance, comment une fois couchés sur le papier ils devenaient force et autorité, pouvaient changer le cours de l’existence, du destin d’un homme, de tout un peuple». Ce manuscrit est un legs à sa descendance qu’il veut libre par l’instruction.

Nouvelle 9 - «Un oiseau bagué d’or et de gemmes» : la Guadeloupe est traversée d’une rumeur folle: une aigrette neigeuse, baguée d’un diamant, traverse l’archipel. C’est à celui qui la photographiera et la capturera pour son précieux trésor! Même la presse étrangère se passionne pour cette étrange «Arlésienne»! Hippolyte, pêcheur des grands larges, surnommé «Magma» pour son caractère bouillonnant, décide de dénicher cet oiseau. Son fils, Donatien, l’accompagne en se souvenant que ce jour est particulier: «c’est aujourd’hui, jour pour jour, il y a cinq cent dix ans, le sieur Cristobal Colon accostait». Le jeune homme aime son péyi-Gwadloup et exige honneur et respect contre la cupidité paternelle.

4. Les strates guadeloupéennes chez Jules EULALIE:

Une intention: traverser différentes réalités de la Guadeloupe contemporaine, en écrivant différentes strates de vies. Chaque personnage est ambassadeur d’un fragment de cette Guadeloupe multiple, foisonnante. Jules EULALIE souhaite ainsi donner à chaque nouvelle une tonalité d’authenticité. Une immersion socio-culturelle pour écrire les remous de la Guadeloupe : son Histoire, sa société, ses valeurs. Une immersion psychologique pour écrire les errances et délivrances de ses personnages.

4.1 Les énonciations: une polyphonie guadeloupéenne

Jules EULALIE travaille deux focalisations-deux points de vue:

  • une focalisation externe de narrateur-témoin : le factuel - les faits, les événements – trace le parcours personnel et émotionnel des personnages. Leurs choix sont déterminés par leur contexte social. Ce narrateur-témoin se permet des interventions narratives complices : « devinez ce qu’elle fit » (nouv. 6: «Isaiah, Guadanabelle en mourait d’amour c’est de l’amour qu’elle naquit ») – « savez-vous ce qu’il arriva?» (nouv. 6 : «Isaiah, Guadanabelle en mourait d’amour c’est de l’amour qu’elle naquit») – «offense et outrage pour les survivants, je vous dis» (nouv. 8: «Deux siècles, en deux mille deux»)
     
  • une focalisation interne du témoignage : les énonciations assumées/assurées à la 1 ère personne nous donnent les mots des personnages. Des mots d’eux-mêmes, en eux-mêmes, sur eux-mêmes. Un «je» de l’introspection, du souvenir, de l’épistolaire, du manuscrit: «je me souviens avec une égale vivacité» ( nouv. 1: «Karukera ou l’Ile aux Belles Eaux») – «je pénétrais à nouveau dans l’univers de cette fiction ainsi qu’on pénètre dans une forêt inextricable» (nouv. 2: «Arawak!») - «cher ami, j’ai un livre à te raconter. Non, je ne te raconte pas d’histoires, j’ai une mer de nouvelles à te narrer» (nouv. 3: «Kamo») – «au matin de mon enfance, j’ai su le tracé de ma vie. Tortueux, parsemé d’embûches, de guet-apens, de luttes sans relâche jusqu’au précipice où elle risquerait de se perdre. Cette conviction ancrée, j’entrais dans la vie» (nouv. 8: «Deux siècles, en deux mille deux»)

Cette double focalisation permet de traverser les différents couloirs narratifs de Jules EULALIE. Le «je» intimiste nous rattache aux pas d’un personnage. Le «il/elle» explicite des faits.

4.2 L’écriture et la lecture: une aventure!

Ecrire et lire: deux perceptions des mots. Ils sont tracés par l’écrivant-artisan, qui prend le temps de les façonner. Ils sont traversés par le lecteur-voyageur qui prend le temps de les explorer. Un lien sensitif, instinctif naît alors : écrire pour capter une réalité sur le vif – lire pour capter une expression à vif. Jules EULALIE noue souvent ces deux homonymes du voyage littéraire: «l’ancre» et «l’encre».

MORCEAUX CHOISIS…

«la compagnie des auteurs est la plus agréable qui soit, c’est celle que je préfère par-dessus tout» ( nouv. 2: «Arawak!»)

«c’est donc, dans l’épistolaire que le scribouillard que je suis, je vais m’offrir le loisir, la fantaisie de l’écriture. La fontaine d’encre, quel élixir!» (nouv. 3: «Kamo»)

«c’est ici [au Centre Georges Pompidou] dans ce temple de l’art et de la culture que je viens noircir ou bleuir les pages. Le choix des couleurs est fonction du temps qu’il fait. Le noir c’est pour quand le temps est à la pluie et le bleu quand le soleil brille de tout son éclat sur fond de ciel bleu» (nouv. 3: «Kamo»)

«j’aime les livres. Mon rapport avec le livre tient parfois de la volupté, du charnel. J’aime le toucher du papier précieux: chiffon de Hollande, vélin de France, toile impériale, verger de France. […] C’est sans doute de cette jouissance que me vient le désir, mon rêve de fabricant de livres tout pareillement qu’un fabricant de meubles ou de vêtements, de toiles…Ecrire c’est prendre ma plume de pèlerin pour explorer le réel à la lumière de l’imaginaire, scruter le ciel, creuser l’argile des mots, contempler le paysage du verbe (il étai au commencement), partir de la source d’où jaillit l’inspiration, suivre la rivière du verbe luisant, se perdre dans le dédale des mots – on s’y retrouve toujours d’ailleurs – et tomber à corps perdu dans la mer, qui n’est autre qu’une vaste étendue d’eau turquoise» (nouv. 3: «Kamo»)

«c’est [le Café Beaubourg] comme une résidence secondaire, une résidence d’écriture. […] Je sors de ma poche mon moleskine. C’est un ami amoureux des livres qui me l’a offert. C’est mon compagnon de voyage. Je l’emmène partout avec moi, il ne me quitte désormais plus. Je suis dans un coin avec mes personnages, mes histoires, mes éclairs, qui remontent à la surface de l’encre. Je navigue sur l’imagination. Tous les horizons me sont ouverts, je me paye le luxe de toutes les évasions» (nouv. 3: «Kamo»)

«je commençais peu à peu à comprendre la puissance que recélait les mots, l’immensité de leur puissance, comment une fois couchés sur le papier ils devenaient force et autorité, pouvaient changer le cours de l’existence, du destin d’un homme, de tout un peuple» (nouv. 8: «Deux siècles, en deux mille deux»)

Ecrire, c’est aussi choisir de laisser une trace pour des innocents transcendés dans une épopée de résistance sociale et historique: l’article d’Irène sur les manifestations de mai 1967 ( nouv. 7: «Du sang comme de l’eau…») et le manuscrit de cet esclave rejoignant DELGRES en 1802 ( nouv. 8: «Deux siècles, en deux mille deux»). Dans la nouvelle 1, «Karukera ou l’Ile aux Belles Eaux»,  Islabelle d’Eau (d)écrit son île dans un roman intitulé «l’Ile aux Belles Eaux» où chaque mot est le témoin de son militantisme insulaire.

Jules EULALIE espère que l’édition de son recueil participera à la vie de ses neuf nouvelles, pour «avoir une interaction avec [ses] lecteurs» et «être dans la démarche du donner et du recevoir». Il précise qu’il vise un lectorat élargi, décloisonné…à l’image de sa démarche d’ouverture au monde?

Pour aller plus loin…

Véronique LAROSE– le 24 août2006

éléphant

 

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