Potomitan

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Réponse à Monsieur Angèle

Elie Domota
porte-parole du collectif
Lyannaj Kont Pwofitasyon

 

 

Le mercredi 28 janvier 2008, lors des négociations entre le collectif Lyannaj Kont Pwofitasyon, les élus , les représentants des socio professionnels et l’encadrement de l’État, le préfet quitte les négociations. L’ambiance est lourde. Monsieur Willy ANGELE, président du MEDEF Guadeloupe affirme qu’il est prêt à travailler sur un projet de territoire s’il le faut, il exprime, à travers son expérience de Mai 1967, son aversion pour les débordements violents et ne veut pas voir son pays se déchirer comme le firent les Tutsis et les Hutus.

Je tiens à réagir au propos concernant les hutus et tutsis. Je salue Monsieur ARCONTE, directeur du Travail qui est resté dans cette réunion, je ne sais pas s’il est Hutu ou Tutsi.

Tout simplement pour affirmer monsieur ANGELE (patron du MEDEF Guadeloupe), que nous ne pouvons nier que vous, madame KOURY (présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Pointe A Pitre) M. PAYEN (membre du Comité Economique et Social) soyez des guadeloupéens, ce n’est pas notre propos. Ce que nous affirmons est que la société guadeloupéenne s’est construite sur des rapports de race et de classe depuis 400 ans. Aujourd’hui dans la pyramide, le pouvoir correspond à une couleur, on vient de le constater (les représentants de l’État ont quitté les négociations).

En Guadeloupe actuellement, au sommet de la pyramide, on retrouve les blancs et les européens, au bas de l’échelle se situent les nègres et les indiens, c’est un constat. On nous parle de paix sociale! La paix sociale ne peut exister dans un pays quand la majorité de ses enfants est exclue du travail, est exclue du savoir, est exclue des responsabilités (…) Aujourd’hui, en analysant les 50 plus grandes entreprises en Guadeloupe, leurs cadres ne sont pas des guadeloupéens d’origine africaine ou indienne, c’est la vérité ! En observant les administrations, les services de l’Etat, les chefs de services et les cadres ne sont pas majoritairement des guadeloupéens d’origine africaine ou indienne!

Dire le contraire, c’est mentir, c’est la vérité!

Quels sont les services que les guadeloupéens d’origine africaine et indienne gèrent en Guadeloupe?

Ce sont les services qui relèvent de la gestion de la misère! La CMU (la Couverture Maladie Universelle), monsieur YACOU, le RMI (le Revenu Minimum d’Insertion) monsieur LUBETH, le pôle emploi ANPE-ASSEDIC monsieur DUMURIER, la CAF et l’API (l’Allocation Parent Isolé) monsieur SAINT-CLEMENT. Les guadeloupéens d’origine africaine et indienne gèrent la misère des guadeloupéens ! Dans tous les autres services de l’Etat qui exercent un pouvoir, tant dans leur direction que dans leur staff d’encadrement, on ne trouve pas de guadeloupéens d’origine africaine ou indienne!

Bien évidement, on nous parle de formation, c’est faux archi faux!

Nous connaissons des diplômés «à la tonne», ils ne travaillent pas en Guadeloupe! Dernièrement, j’ai reçu une jeune femme diplômée en ressources humaines qui postulait sur un poste à Air France; on lui a proposé un poste d’hôtesse de l’air. Sur ce poste a été recrutée une personne venant de France avec moins de diplômes qu’elle!

Nous l’interprétons ainsi, des questions de couleur de peau, la réalité telle que nous la percevons. En France, concernant les offres marchandes dans le secteur privé, 6% des ces offres sont gérées par l’intérim et les cabinets de consultants. En Guadeloupe 50% des ces offres sont gérées par ce secteur ! Et qui dirigent ces cabinets d’intérim et de consultants? Qui y travaillent? Ce ne sont pas majoritairement des guadeloupéens d’origine africaine et indienne!

Aujourd’hui en Guadeloupe, on embauche du personnel sous le sigle BBR! Un bleu blanc rouge! J’ai travaillé en France, il m’a été demandé d’embaucher un BBR, un 01 codification informatique 01 signifiant «nationalité française»! Ou un vrai 01 signifiant un français blanc ! Voilà ce qui se passe sur la discrimination raciale à l’embauche. Cela explique pourquoi de jeunes diplômés guadeloupéens et martiniquais ont déjà mis en ligne plusieurs blogs dont antidiscrim où ils expriment ce qui leur arrive, la victimisation dans le système!

C’est la vérité, la Guadeloupe a été construite sur des rapports de classe et de race qui perdurent depuis 400 ans!

Le système de la plantation a été maintenu, prenons des exemples monsieur ANGELE. Prenons des entreprises comme CARREFOUR, MR BRICOLAGE, est ce que la photographie de leur encadrement correspond à la réalité ethnique de la Guadeloupe, à la réalité sociale?

NON et NON!

C’est une évidence!

Face à cette situation, nous affirmons pour répondre à votre remarque sur les Tutsis et Hutus, que nous ne sommes pas du tout dans ce schéma, nous ne contestons pas que vous soyez guadeloupéen tout comme monsieur PAYEN, sinon on se mettra à contester le caractère guadeloupéen de n’importe qui! Nous l’affirmons de nouveau, la paix sociale ne peut exister dans un pays quand la majorité d’un peuple est exclue! Et aujourd’hui en Guadeloupe, 99,99% des chômeurs sont des guadeloupéens d’origine africaine et indienne!

Prenons encore des exemples, à Jarry, des commerces qui ont ouverts récemment comme Décathlon, Kiabi, Casino. Je travaille à l’ANPE, qui était chargée de réaliser le recrutement de Décathlon.

Nous avons travaillé à la sélection, aux offres d’emploi comme il le fallait. Par la suite, un cabinet de consultants payé par le groupe HAYOT a «nettoyé» le travail, ensuite le personnel est venu de Paris! Je suis persuadé qu’en visitant ce magasin n’importe qui a été interpellé, nous n’interdisons à personne de travailler, par le fait qu’il est surprenant d’embaucher un personnel venant de PARIS pour être caissière à Pointe à Pitre! Lorsque nous posons ce problème, on nous taxe de racisme! Nous résidons dans un pays de 1600 km2, 460'000 habitants, 60'000 chômeurs, nous avons avec la Guyane le plus important taux de chômage! Nous avons vu récemment un courrier de monsieur VION (hôtelier) affirmant qu’on soit de la Creuse, de la Guadeloupe, de la Corrèze ou de la Normandie on est français.

Ce n’est pas aussi simple monsieur VION!

Comment voulez vous que la paix sociale existe en Guadeloupe si les guadeloupéens ne peuvent pas y travailler! J’ai eu l’occasion de vous rencontrer madame Jeanny Marc (maire de Deshaies, député de la 3è circonscription) sur ces questions concernant particulièrement l’hôtel Fort Royal.

Un jour est arrivée à l’ANPE une offre d’emploi pour l’embauche de 40 personnes ayant comme tâches de couper de l’herbe, laver la vaisselle, nettoyer les chambres, faire les lits, porter les bagages, avec comme contrainte «anglais lu parlé et écrit obligatoire!» Cela signifie que si nos enfants formés au lycée hôtelier avec un niveau bac+2 ou bac+3 parlent anglais couramment, c’est cela leur destinée que de laver la vaisselle dans un hôtel à Deshaies? Nous avons de nombreux jeunes diplômés en Guadeloupe qui sont obligés de procéder à l’ensachage de clous dans des entreprises à Jarry ou réalisent des sandwichs dans des fast-foods! C’est cela qui leur arrive car ils refusent de partir et de quitter leur pays espérant à terme trouver un job! D’autres par contre, partent, prennent l’avion ! Une fois arrivés par exemple en Allemagne ou ailleurs, c’est fini: ils ne reviendront qu’en vacances, un fois peut être, ils fonderont une famille, leurs enfants seront allemands, australiens ou autre et c’est ainsi que la Guadeloupe perd ses forces vives!

Le processus que nous venons de décrire concernant l’hôtel Fort Royal est très subtil, vous le savez bien monsieur ARCONTE: dès qu’une offre d’emploi a été déposée dans le service public de l’emploi et que cette offre n’a pas été satisfaite dans un délai de 30 jours, car pour cette offre on n’aurait trouvé personne en Guadeloupe, dans ce cas la législation permet d’opérer «l’introduction de main d’oeuvre étrangère»! C’est ainsi que tout naturellement 45 suédois ont pris les postes dans un hôtel appartenant à la collectivité régionale!!! Cela nous permet d’affirmer haut et fort qu’il faut une priorité d’embauche aux guadeloupéens en Guadeloupe! Il faut que ce qui se passe au sommet corresponde à la situation ethnique et sociologique du pays!

Cela est la règle dans tous les pays!

Pourquoi aujourd’hui en France à partir de ce qui s’est déroulé au Etats-Unis, Christine KELLY a été nommée au CSA, on a avec empressement nommé une préfète d’origine Camerounaise sans même s’apercevoir que madame PIERROT guadeloupéenne de Trois-Rivières occupe depuis longtemps ce type de poste! Ces questions nous les posons sans haine de façon justement à ne pas arriver à la haine!

Car si l’embrasement des banlieues a eu lieu il y a 2 ans, c’était justement parce que ces jeunes se sentant exclus affirmaient: «Nous sommes français!» De ce fait une série de mesures furent appliquées, train pour l’emploi, etc… Ici nous sommes toujours dans le même système, un système construit sur des rapports de classe et de race depuis 400 ans! Nous ne reviendrons pas sur les chiffres, nous sommes les premiers concernant les jeunes filles mères, nous sommes les premiers avec les guyanais pour le SIDA, nous sommes les premiers dans nombre d’aspects négatifs! Par contre dans le domaine sportif, lorsqu’il s’agit du capitanat de l’équipe de France de foot, réaliser des performances en athlétisme, nous sommes demandés!

Au point pour nous d’intégrer les domaines où nous sommes cantonnés! Lilian THURAM est un grand sportif mais tout nos enfants, seront-ils des Lilian THURAM? Seront ils des Teddy RINER? Non ! Cela signifie que tout nos enfants ont droit à la réussite!

Quand j’étais petit, je lisais BLEK, YATACA, ZAMBLA et AKIM! Comme tous les jeunes de mon âge! En grandissant, un adulte m’a interpellé me déclarant «Domota, quelque chose ne va pas: le héros, tout seul le plus fort dans la foret, commande tous les nègres, tous les serpents, tous les gorilles, toutes les bêtes, le seul blanc commande tout le monde!»

Alors évidemment on se réfère au héros!

Les héros des guadeloupéens aujourd’hui, qui sont ils? Thierry HENRY, Lilian THURAM!

L’épanouissement, la réussite par le sport sont des notions fondamentales!

Admettons que nos enfants ne peuvent avoir comme seuls modèles Thierry HENRY et Lilian THURAM ! Il faut que nos enfants aient comme modèle Nicolo, d’autres personnes s’illustrant dans d’autres domaines, il faut que nos enfants osent affirmer: «je voudrais être un jour monsieur Météo!»

Depuis 25 ans c’est toujours le même actuellement M. R. MAZURIE! Nous devons viser l’excellence mais pour la Guadeloupe! Nos enfants dans leur développement, lorsqu’ils regardent la télévision ne voient personne qui leur ressemble!

Dans les activités professionnelles, celui qui symbolise la réussite ne nous ressemble pas! Par contre celui qui est dans la rue nous ressemble! On finira par intégrer si nous sommes croyants que c’est une malédiction! Rappelons nous lorsque CHAM fut banni, «Tu seras l’esclave de tes frères», n’est ce pas monsieur LUREL, vous parliez de Dieu précédemment. CHAM était l’esclave de JAPHET et de SEM. SEM étant la lignée des sémites les juifs et les arabes, JAPHET celle des blancs!

Depuis la nuit des temps était écrit que les nègres seraient les esclaves des juifs des blancs et des arabes! Nous finirons par intégrer cette soi-disant malédiction! Ou bien nos enfants finiront par se dire à quoi bon aller à l’école, continuer à faires des études d’agriculture, de toutes les façons nous sommes au pied de la croix, restons dans la rue, prenons les armes!

Voilà le modèle de société vers lequel nous nous dirigeons, que nous devons condamner combattre et nous mettre ensemble pour en changer le cours et ne pas nous diriger vers une impasse!

Car nous dans cette assemblée, nous pouvons penser que nous avons réussi notre parcours social: j’ai 42 ans et 3 enfants; je suis directeur adjoint à l’ANPE. J’ai réussi quoi aujourd’hui? Un parcours personnel? Mais que laissons nous pour nos enfants?

Un pays meurtri!

Nous avons eu la démonstration aujourd’hui que nous devons prendre notre destin en main car la politique publique de l’Etat français, ne répond pas à nos exigences! Monsieur LUREL, rassurez-vous, nous ne sommes pas dans une démarche politicienne car chaque fois que vous vous exprimez, vous êtes toujours en train de régler les comptes avec d’autres mais cela ne peut s’adresser à nous. Notre démarche vise à régler les exigences sociales prioritaires du peuple guadeloupéen en souffrance aujourd’hui!

Ajoutons concernant les Hutus et les Tutsis et le respect de la démocratie: le gouvernement Pétain était légitime (s’adressant à monsieur ANGELE), le code noir était légitime (rectification de monsieur ANGELE: «Pas légitime, légal»), pardon il était légal; donc vous êtes pour la légalité. C’est pour cela que j’affirme que tout a une limite et que c’est donc le fait qui fait le droit! Si nos ancêtres n’avaient pas estimé que le Code Noir légal ne fût pas illégitime, nous en serions toujours à l’esclavage!

Je voulais simplement apporter cette nuance pour affirmer que ce n’est pas parce que un concept est légal qu’il soit correct. Aussi nous avons entendu les propositions de monsieur LUREL, celles de monsieur GILOT, celles de madame Jeanny Marc. Nous souhaitons travailler sur vos propositions et nous vous serions gré de nous les faire parvenir par écrit, de façon que nous puissions les étudier nous aussi.

boule  boule  boule

LIYANNAJ KONT PWOFITASYON

Mi nou! Nou gwadloupéyen

Nou ansanm ansanm sanblé adan on bel balan a konsyans avè angajman é détewminasyon pou nou détòtyé Gwadloup.

Mi nou…nou LIYANNAJ KONT PWOFITASYON, liyannaj a owganizasyon, liyannaj a jenn, liyannaj a fanm, nonm, avoté kon matrité…, moun wodibou ansanm avè moun badibou an chimen é kapab konstwi on sosyété nèf ki dwet kapab prévwa manjé, édikasyon, konésans, santé, kaz, travay é respé pou tout pitit ay avè mès é labitid ay.

Mi nou…nou avè détwa lidé nou ka kwè ki bon pou nou, ki ka ba Gwadloup sans…tout sans ay davwa sé pawol senk é kat, sé pawol nèf, sé pawol a soufwans, sé pawol an-nou.

Nou ja gannyé davwa nou sanblé pou alé pli lwen KA NOU VLÉ…

1- NIVEAU ET CONDITIONS DE VIE

  • Un relèvement immédiat et conséquent d’au moins 200 €, des bas salaires, des retraites et des minima sociaux afin de relancer le pouvoir d’achat, de soutenir la consommation des produits guadeloupéens et plus généralement la demande.
  • Le relèvement immédiat du SMIC, des salaires du secteur privé, des traitements de la fonction publique, du minimum vieillesse, des minima sociaux.
  • Un salaire minimum guadeloupéen calculé sur le coût réel de la vie en Guadeloupe.
  • Création d’un bureau d’études ouvrières, chargé de calculer l’évolution des prix des produits réellement consommés par les travailleurs.
  • Réductions d’impôts fondées sur la justice fiscale.
  • Baisse significative de toutes les taxes et marges sur les produits de première nécessité et sur les transports.
  • Baisse des taux de la taxe sur les carburants.
  • Suppression de la taxation des produits locaux

Logements

  • Gel des loyers pour une période indéterminée et pour l’année 2009 l’annulation de l’augmentation de 2,98%.
  • L’arrêt des saisies immobilières des propriétés des guadeloupéens et restitution des biens.
  • Un plan quinquennal pour résorber l’habitat insalubre.
  • Un vaste programme de construction de logements sociaux et intermédiaires.

Environnement

  • Contamination des terres par la chlordécone:
  • Définition de mesures sanitaires pour protéger les populations des zones contaminées;
  • Indemnisation des victimes professionnelles et civiles.

Transports

  • Mise en place d ‘un véritable service de transport des usagers.
  • Engagement d’un audit indépendant sur les modalités de constitution des Groupements et d’attribution des marchés.
  • Révision des conditions d’exécution des marchés envers les usagers (abris bus, arrêts matérialisés, gares routières, poteaux d’indications des horaires de passage des bus).
  • Réhabilitation et indemnisation des Transporteurs déclarés ‘’clandestins’’
  • Révision des conditions d’exécution des marchés par les groupements vis-à-vis des transporteurs (mise en fonction de la billetterie, fixation du prix à verser par chaque sous-traitant en fin de mois).

2 - EDUCATION

  • Mise en place dans l’immédiat d’un moratoire de 4 ans en ce qui concerne la réforme du recrutement des enseignants, le temps de permettre la mise en place par l’U.A.G. des masters de professionnalisation et les sorties des premières promotions.
  • Acter dans ce cadre un plan de titularisation des contractuels pour palier les besoins de recrutement.
  • Maîtrise de la gestion des postes et des personnels en Guadeloupe pour mettre en place une politique de l’emploi et de la formation conforme à nos besoins.
  • Disposer d’un pouvoir décisionnel en matière de programmes, d’orientation, d’éducation de gestion des ressources, de la mise en place d’un plan de titularisation des personnels contractuels et des contrats aidés.

3 - FORMATION PROFESSIONNELLE

  • - Création d’une structure assurant un véritable service public de la formation professionnelle : le CRFP ne constituant pas une réponse à la hauteur des enjeux.
  • Augmentation des fonds alloués à la formation professionnelle - Minimum 100 millions d’euros.
  • Création de filières de formation professionnelle liées à tous les secteurs stratégiques pour le développement de la Guadeloupe et adaptées à nos réalités avec production de référentiels spécifiques (Agriculture, Environnement, Energies renouvelables,…)
  • Plan de formation obligatoire dans toutes les entreprises et particulièrement dans les entreprises de moins de 10 salariés.
  • Mise en place d’un dispositif d’accompagnement et de formation pour un chômeur ou un travailleur dans le cadre de la création d’activité.
  • Création d’un Fonds d’urgence pour la formation professionnelle alimenté par les remboursements des trop perçus de la SARA.

4 - EMPLOI

  • Priorité d’embauche pour les Guadeloupéens.
  • Embauche obligatoire de Guadeloupéens dans toutes les entreprises qui bénéficient d’aide publique.
  • Mise en place d’un avenant régional à la prochaine convention Unedic en vue d’améliorer et d’élargir les conditions d’indemnisation du chômage en Guadeloupe : revalorisation des allocations de chômage en montant et en durée (moins du ¼ des chômeurs de Guadeloupe ont droit à ce jour à l’ARE).
  • Respect de l’obligation de recrutement des Travailleurs Handicapés.
  • Arrêt de la déprogrammation des fonds de la formation professionnelle.
  • Ouverture des financements de la formation professionnelle à tous les chômeurs et non plus uniquement aux seuls indemnisés au titre de l’ARE & instauration d’un crédit annuel de formation pour chaque chômeur.
  • REHABILITATION DU FONDS SOCIAL de l’ex ASSEDIC pour les situations individuelles.
  • Limitation du CDD à 6 mois renouvelable une fois, à l’issue du renouvellement, embauche du salarié.
  • Limitation du recours aux sociétés d’intérim à 5% des contrats du secteur marchand.
  • Embauche prioritaire à l’issue d’un contrat en alternance.
  • Obligation d’embauche des travailleurs handicapés au lieu du paiement de la pénalité prévue par la loi.

Contre les LICENCIEMENTS

  • Participation des représentants des salariés dans les instances dirigeantes de l’entreprise avec voix délibératives.
  • Plan social, reclassement et formation obligatoire quel que soit le nombre de licenciés et l’effectif salarié de l’entreprise.
  • Réintégration de droit des licenciés pour faute, suite à la décision de justice ne confirmant pas la faute et systématisation du droit à la réparation.
  • Remboursement par l’entreprise des aides publiques perçues en cas de licenciement économique.

5 - DROITS SYNDICAUX ET LIBERTES SYNDICALES

  • Obligation d’un Accord de Branche ou d’Entreprise avant toute autorisation de travail le dimanche.
  • Mise à disposition d’une Maison des Syndicats à Jarry.
  • Négociation d’un Accord de Branche et Interprofessionnel sur l’exercice du droit syndical, la représentativité, la représentation de Branche, l’emploi.
  • Régularisation des travailleurs en situation irrégulière.
  • Négociation de Convention Collective dans tous les secteurs.
  • Renforcement de moyens des Inspecteurs et Contrôleurs du travail.
  • Mise en place et respect du comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail dans toutes les entreprises.
  • Mise en place de délégué du personnel dans toutes les entreprises d’au moins 5 salariés.
  • Représentation des syndicats de Guadeloupe dans les entreprises et les organismes paritaires, (ASSEDIC-Sécurité Sociale-CAF- AGEFOS-PME-FONGECIF…).
  • Liberté de participation de syndicalistes extérieurs au Comité d’Entreprise et aux Négociations Annuelles Obligatoires.
  • Extension systématique des Accords Collectives de Guadeloupe à l’ensemble de l’archipel.
  • Reconnaissance du 27 Mé, jour férié, chômé et payé.
  • Droit à l’organisation de formation syndicale ouverte à toutes les organisations syndicales de Guadeloupe.
  • Budget formation alloué aux syndicats dans le cadre de la formation syndicale.
  • Annulation et Arrêt des poursuites pénales en matière d’action syndicale.

6 - SERVICES PUBLICS

Création et préservation de véritables services publics dans les secteurs stratégiques (eau, transport, énergie électrique et fossiles, traitement des déchets, prévention et sécurité civile, crédit...) au service de la population et des besoins économiques du pays, comprenant au sein des instances dirigeantes des représentants des usagers et des travailleurs.

  • TRANSPARENCE sur la fixation des prix de l’eau, des transports, des carburants, des loyers, du gaz, de l’électricité, des nouvelles technologies de l’information et de communication.
  • Baisse immédiate de 50 centimes du prix des carburants.
  • Baisse du prix de l’eau, du prix de transport de passagers, du prix des communications.

EAU

  • Distribution de l’eau en qualité et en quantité sur l’ensemble du territoire.
  • Fixation d’un prix unique sur l’ensemble du territoire.
  • Facturation en fonction de la quantité réellement consommée.
  • Remplacement du réseau vétuste (plus de 50 ans).
  • Révision du mode de calcul de l’assainissement des eaux usées.
  • Suppression de la majoration de 12 € pour retard de paiement.

SANTÉ

  • Ouverture des négociations portant sur l’équilibre de l’offre de soins entre le Public et le Privé, entre Etablissements Privés et sur l’ensemble du territoire.
  • Résorption des déficits structurels des Hôpitaux.
  • Engagement des procédures pour la reconstruction du CHU.
  • Révision du système d’évaluation des budgets dans le public et le privé.

7 - PRODUCTION

Volet Agricole

  • Maintien et aménagement du foncier agricole (eau d’irrigation, voiries, téléphone, électricité) afin de créer des entités de production viables et en constante recherche d’autonomie.
  • Finalisation de la mise à disposition des 32 hectares de terre pour la réalisation du projet porté par «Kè a Kanpech».
  • Maintien du traitement des dossiers collectifs par les SICA et Groupements de producteurs.
  • Exonération de la taxe foncière au profit des exploitants agricoles sur l’ensemble du territoire.
  • Suppression des taxes sur les engrais, désherbants, semences, aliments de bétail et gasoil etc.., destinés à la production agricole.
  • Paiement des aides aux agriculteurs.
  • Prise en compte de la valorisation de tous les co-produits issus de l’agriculture comme partie intégrante de la richesse produite par l’exploitation agricole (ex : bagasse pour l’énergie etc..).
  • Mise en place de mécanismes fiscaux et douaniers pour développer la préférence guadeloupéenne.

Volet Pêche

  • Suppression immédiate de toutes les taxes perçues sur les matériels, révision du coût des intrants.
  • Révision immédiate du texte concernant les exonérations au titre de l’URSSAF pour les marins pêcheurs embarqués seuls.
  • Mise en place d’un plan de formation des professionnels et des jeunes aux différentes activités de la pêche, aux acquisitions des techniques de capture nouvelles, aux utilisations de matériel électronique embarqué, aux techniques de conservation et de vente.
  • Traiter les problématiques, conditions de vente en gros et au détail réalisé par les marins pêcheurs, produits d’importation, groupements d’intérêt économique, organisation des producteurs.
  • Traiter les problématiques d’aménagement portuaire, points d’avitaillement, zone d’entretien des navires, zone de stockage des matériels.
  • Mise en place d’une plate-forme de rencontres et d’échange avec les professionnels de la Caraïbe.

8 - AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET INFRASTRUCTURES

La maîtrise foncière

  • Fixer à 50'000 ha la surface agricole incompressible sous forme de ZAP (Zone Agricole Protégée) et mise en place d’une commission d’évaluation et de contrôle annuel.
  • Favoriser l’installation des jeunes diplômés sur des exploitations viabilisées (350 dossiers en attente).
  • Protection du patrimoine écologique de la Guadeloupe (forêt, mangrove,…).
  • Arrêt de toutes spéculations immobilières et de la discrimination privant les Guadeloupéens du droit à l’accession à la propriété dans leur pays.
  • Arrêt d’implantation de nouvelles stations services.
  • Arrêt de l’implantation et de l’extension des grandes surfaces.
  • Arrêt définitif du projet d’implantation d’un circuit automobile «Vigie Gate» à Anse Bertrand.
  • Publication de tous les baux passés par les collectivités locales avec des particuliers et/ou des structures privées, à propos de la mise à disposition des terres achetées par ces dites collectivités.

Un développement équilibré du territoire

- Rééquilibrage des territoires pour harmoniser l’organisation, la complémentarité et la répartition des activités sur l’ensemble du pays.
- Renforcement de pôles secondaires complémentaires aux pôles principaux (Région Pointoise et Basse Terre).
- Redynamisation des bassins de vie par le développement économique d’activités de terroir (exemples : agro-transformation, pêche…).
- Dynamiser et valoriser les îles en s’appuyant sur leur identité culturelle.
- Redynamiser les quartiers et les bourgs susceptibles de développer l’emploi de proximité.

Les infrastructures

  • Dynamiser l’habitat social au travers d’un recensement des besoins égalitaire et concerté (Région – Etat- Mairie).
  • Réaliser un recensement des besoins en logements, établissements scolaires, crèches, équipements sportifs, maisons de quartier afin d’y pourvoir par-delà toute prétention politicienne et électoraliste.
  • La création d’une pépinière artisanale et agricole qui serait la vitrine de nos produits du terroir.
  • Le développement urgent de réseaux de transport secondaires: maritime, inter-iles, intercôtiers..
  • Mise aux normes parasismiques de tous les établissements et infrastructures publics (écoles, hôpitaux, ponts…).
  • Arrêt du projet d’implantation du port en eaux profondes.

9 - KILTI

  • Prise en compte dans la programmation des medias de la langue et de la culture guadeloupéenne par la présence de représentants des associations culturelles dans les conseils d’administration.
  • Favoriser le développement d’entreprises et associations d’insertion culturelle.
  • Réhabilitation des lieux de mémoire populaire par l’adressage (non a lari).
  • Création d’un institut culturel «Papa Yaya» à Capesterre Belle Eau.

10 - ARÉTÉ PWOFITASYON

  • Rachat par les Collectivités du patrimoine foncier de Kalenda en vue de la création d’une unité hôtelière de luxe et du reclassement des salariés licenciés d’Anchorage et Kalenda.
  • Restitution du patrimoine (financier, mobilier et immobilier) des mutuelles liquidées en Guadeloupe.
  • Dessaisissement de l’administrateur provisoire (M.BORGAT) du dossier des mutuelles.
  • Domiciliation des paiements de France Télécom, EDF…, dans les banques installées en Guadeloupe.
  • Poursuites pénales pour les infractions relevant d’abus de position dominante, d’entente illicite et de publicité mensongère.
  • Poursuite contre les Responsables des massacres de mai 67 à Pointe à Pitre et réparation des préjudices aux victimes et ayant-droits.
  • Transparence et baisse des coûts des services et des taux pratiqués par les banques et par les établissements de crédit.
  • Priorité et facilité d’accès au marché et aux aides publiques pour les entreprises Guadeloupéennes.
  • Arrêt des abominations à l’encontre des travailleurs étrangers.
  • Résolution de tous les conflits en cours.

POU BOUT…

Peuple de Guadeloupe, ouvriers, paysans, artisans, retraités, chômeurs, entrepreneurs, jeunes, LIYANNAJ KONT PWOFITASYON est notre construction, notre idée, notre outil, notre conscience.

Liyannaj kont pwofitasyon c’est nous !!!
An nou bay lanmen pou ba’y sans é pouvwa…

Ansanm ansanm nou ké gannyé tout rèvandikasyon nou dépozé an kabech a lé pwofitan.
Que partout dans les bourgs, les villes, les campagnes, le peuple envahisse les rues !!

Nou péké konstwi on sosyété nèf si nou rété anba dominasyon é pwofitasyon kapitalis é kolonyalis.

La Gwadloup sé tan nou, La Gwadloup a pa ta yo, Yo péké fè sa yo vlé an péyi an-nou

ADIM - AFOC – AGPIHM - AKIYO – AN BOUT’AY - ANG - ANKA – ASSE - ASS.AGRICULTEURS DU NORD BASSE-TERRE – ASS.LIBERTE EGALITE JUSTICE - CFTC - CGTG – CNL - COMBAT OUVRIER – COMITE DE L’EAU - CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE – COPAGUA – CSFG - CTU – ESPERANCE ENVIRONNEMENT – FAEN SNCL - FO – FSU – GIE SBT - KAMODJAKA - KAP Gwadloup - LES VERTS - MADICE – MAS KA KLE - MOUVMAN NONM - PCG – SGEP/SNEC/CFTC - SOS B/Terre ENVIRONNEMENT - SPEG - SUD PTT GWA – SUNICAG - SYMPA CFDT - TRAVAYE é PEYIZAN - UDCLCV - UIR CFDT – UNSA - UGTG - UPG - UPLG - UMPG – VOUKOUM.

Lapwent, 20.01.09

LKP

 Viré monté