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Saint Martin

Jean S. Sahaï

Marigot Saint-Martin
Marigot Saint-Martin: l'ascension du Fort. Photo J.S. Sahaï, 2008.

Saint-Martin, l'île du Nord de la Guadeloupe, et jusqu'à peu sa «dépendance» - pour la partie française - tout aussi européenne que l'autre, hollandaise... Mais sur place, quelles différences!

Saint-Martin commence une nouvelle vie, avec un nouveau statut qui se met en place avec douleur et joie d'enfantement. Statut qui  permettra  une autonomie de décision renforcée, un nouveau souffle, une nouvelle dynamique. Il fallait le souhaiter, car Saint-Martin, comme Saint-Barthélemy, mais pour  d'autres raisons aussi, a sa propre spécificité qui la distingue largement de la Guadeloupe dite "continentale": prédominance du parler anglais, tourisme d'une autre envergure, plus professionnel, plus accueillant, plus équipé au niveau haut de gamme... et donc capable d'accommoder sans décevoir une  clientèle huppée et prospère, en quête de dépaysement, d'enjoiement et de dé-stressing, sans les aléas mesquins qui navrent le tourisme en Guadeloupe papillonne.

Mais à quel prix cette nouvelle autonomie de décision à Saint-Martin partie française? L'île est occupée par une majorité de non-natifs, qui y développent un commerce intense, et à qui le statut de zone franche rapporte d'immenses bénéfices bien axés car non-taxés: restaurateurs, hôteliers et commerçants en tous genre... Par ailleurs une immigration galopante en a fait une île cosmopolite et multilingue rapportée, mordorée à souhait et riche de tous les babils: anglais, américain, hollandais, créoles divers, italien, hindi, tamoul, etc.

Pour avoir une première idée de Marigot, capitale de la "French Part", faites l'ascension facile qui conduit au Fort, lieu  historique, témoin des batailles entre Anglais, Français, Hollandais et autres flibustiers pour la possession de  l'île. De là-haut, vous verrez Marigot, ses grouillants ports et ses marinas, les mornes qui l'entourent, le trafic maritime et routier... Mais aussi sa végétation quoique ratiboisée, et vous aimerez son climat si attirant lorsqu'ailleurs hivers sévissent, même si là-haut un grain de pluie doit vous saluer. Puis vous redescendrez pour votre séjour, qui vous fera vite oublier les premières vues d'en haut, mitigeantes, il faut le dire. Car, pour un farniente, vous en aurez un cool, à St Martin.

Marigot

Jean S. Sahaï

 

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