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La Martinique Face aux défits du vingt-et-unième siècle Marie-Andrée Ciprut et al. La Martinique, Face aux défits du vingt-unième siècle, Marie-Andrée Ciprut et al. • |
LA MARTINIQUE Face aux défis du vingt-et-unième siècle
Groupe L’Ouverture
A tous égards, en achevant ce premier quart du vingt-et-unième siècle, la Martinique négocie un tournant difficile. Dans l’alternance, la gouvernance de la collectivité suscite bien des interrogations, des administrés comme de ses partenaires. En réponse à la pandémie du virus covid19, la population refuse les instructions gouvernementales. Certains l’expriment par la violence sur la voie publique, en parallèle à une délinquance de droit commun exacerbée. La démographie s’effondre, les entreprises sont en stand-by.
Dans ce contexte, les clivages sociaux traditionnels se réactivent. L’économie est atone. Faut-il pour autant céder à la fatalité? Par cet ouvrage, le Groupe L’Ouverture présente une analyse objective de la situation économique, sociale et institutionnelle de la Martinique. Ses auteurs ne minimisent pas l’ampleur de la tâche à accomplir. Ils plaident pour une action résolue au service d’une population en attente de solutions.
Présentation
Notre Groupe L’Ouverture ne fait l’apologie d’aucun mode d’organisation ou de fonctionnement pour la Martinique et ne cherche à influencer personne en ce sens. Pas de prêt-à-penser institutionnel: ce choix incombe aux électeurs martiniquais, il est mis en œuvre par les élus! Pour autant, dans un esprit civique, nous nous réservons le droit d’analyser ces institutions, de critiquer leur fonctionnement et, en définitive, de formuler des propositions visant à les améliorer.
En trois parties dans cette première publication, six contributeurs sur 266 pages, présentent des données, analyses et pistes d’évolutions, sur des sujets qu’ils jugent importants dans les collectivités françaises situées Outre-mer, à la Martinique, en particulier.
Pour commencer, sans parti pris, il a paru nécessaire de rappeler succinctement le cadre institutionnel. D’un point de vue critique, Roger Anglo, dans une analyse de la situation socioéconomique et politique du pays, s’interroge sur les raisons du non-développement des territoires outremer. A qui la responsabilité? En «citoyen ordinaire», Olivier-Ernest Jean-Marie déclare son amour de la politique et pointe du doigt les imperfections du processus de réforme institutionnelle et statutaire, tel qu’il a été conduit, en concertation entre le pouvoir central et nos élus.
Viennent ensuite quelques observations sur les moyens dont dispose la collectivité pour mener à bien sa mission. Dans l’acquisition de la propriété publique, les marges de manœuvre sont extrêmement faibles. En revanche, sur l’existant, Arlette Pujar met en relief l’une des préoccupations majeures de ce territoire, pour les populations d’aujourd’hui et de demain: l’impérieuse nécessité de ménager le foncier disponible à l’aune des transitions écologiques, numériques et sociales pour répondre tant aux usages individuels ou agricoles que pour un véritable projet de développement.
Antoine Delblond de son côté, lève le voile sur la gestion budgétaire de la collectivité territoriale de Martinique. Un comparatif avec les autres collectivités d’Outre-mer donne une idée de la marge de progression envisageable.
La collectivité est en devenir. Plus précisément, selon Georges Dorion, elle devra affronter sans détour l’épineuse question de sa démographie avec des données structurelles telles que le vieillissement, la baisse des naissances, les immigrations et les émigrations, qui produiront inéluctablement leurs effets à moyen et long terme.
Marie-Andrée Ciprut part du peuplement complexe de la Martinique semblable à celui de l’ensemble de l’Outre-mer, pour expliquer la complexité des relations économico-sociales, fortement influencées par le poids de l’histoire et la diversité des origines.
Roger Anglo clôt ce travail avec de succincts rappels historiques.
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