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L’écrivaine Marie-Andrée Ciprut publie 20 mars 2018 Reportage Dorothée Audibert-Champenois/Facebook Twitter C’news Actus Dothy |
En souriant, elle se présente: «Je suis une femme du Volcan, née à Saint-Pierre, au pied de la Montagne Pelée, en Martinique».
Marie-Andrée Ciprut est une femme des Antilles et d’Ailleurs, une femme qui voyage, une antillaise en mouvement. Marie-André Ciprut est écrivaine. Jusqu’à l’âge de 12 ans, la petite Marie-Andrée a vécu à Paris, puis adulte elle s’installe en Suisse. Depuis quelques décennies, la martiniquaise vit à Genève.
Cette femme-volcan est une femme convaincue que le métissage est une des voies qui peut conduire à plus de cohésion entre les peuples. Marie-Andrée Ciprut est une personne engagée dans la créolisation, une femme au combat comme ses ancêtres et à l’image de la femme africaine, héroïne et victime à la fois. Ses idées-là, elle les développe dans son nouveau livre «Filles d’Ariane, des Antilles et d’Ailleurs». Nous l’avons abordée au Salon du Livre de Paris.
Marie-André est une écrivaine originaire des Antilles. Elle était comme d’autres de ses compatriotes, installée au Salon du Livre dans le quatorzième arrondissement ce dimanche 19 mars 2018. Cet après-midi dominical, elle est soulagée. Son dernier livre, elle l’a reçu la veille de l’ouverture du Salon du Livre. Elle était à la Porte de Versailles, jusqu’au lundi 19 mars 2018.
Ce nouvel ouvrage tant attendu, livré «juste à temps», c’est «Filles d’Ariane, des Antilles et d’Ailleurs» publié chez son éditeur belge, Fortuna.
Nous avons demandé à l’auteur de nous expliquer ce qui se cachait derrière ce titre énigmatique et ce jeu mot, Filles d’Ariane, le Fil d’Ariane.
Tout d’abord, précise la martiniquaise, ce nouveau récit, «axé sur les femmes» indexe toutes les femmes qui dans la vie, sont autant héroïnes que victimes. Dans cet essai, la martiniquaise de Saint-Pierre, n’oublie pas d’aborder les capacités de résilience de ces femmes antillaises, africaines ou de l’Océanie. Le lien commun entre toutes ces femmes de différents conditions, c’est le fil d’Ariane: «Ce fil d’Ariane, c’est le symbole des femmes qui même au bord du gouffre, se relèvent. Ces femmes de tous les pays qui malgré leur détresse ou leurs difficultés trouvent des solutions quand on croit qu’elles sont désespérées. Elles se remettent sur pied, elles se redressent».
Les exemples aux Antilles et dans la Caraïbe sont multiples, ce pourrait-être l’histoire tragique de la brave Lumina Sophie (Martinique) ou de «La Mûlatresse Solitude» (Guadeloupe). Une autre figure toute aussi courageuse, serait, celle de l’ancienne garde des Sceaux, intellectuelle, et femme politique de la Guyane, Christiane Taubira qui mène de front sa vie de mère de famille et de politicienne. Dans «Filles d’Ariane et d’Ailleurs», il s’agit de regarder en face les luttes des femmes du passé et du présent, ces femmes Potomitan, comme on les appelle aux Antilles.
Pour écrire ce livre, Marie-Andrée Ciprut s’est inspirée du mythe d’Ariane, une femme de l’Antiquité grecque qui aura sauvée tout un peuple en donnant un fil à Thésée son amoureux pour qu’il sorte d’un labyrinthe et une épée pour tuer un minotaure à condition qu’il l’épouse. Malheureusement, il ne l’épouse pas, et Ariane devient victime et héroïne.
Aujourd’hui, l’expression «Le Fil d’Ariane» traduit la ligne directrice, la conduite à tenir pour atteindre un objectif.
Créé en 1981 par le Syndicat national de l’édition, le Salon du Livre de Paris 2018 a permis à la martiniquaise Marie-Andrée Ciprut d’être présente avec son cinquième ouvrage «Filles d’Ariane et d’Ailleurs». Mais, dit-elle, pour rassurer tous les lecteurs, cet essai est accessible à tout public, car pour Marie-Andrée Ciprut, le but est «de s’adresser aux lecteurs de tous les pays» et pas seulement aux chercheurs ou aux spécialistes.
L’écrivaine qui est également ethno-psychologue de profession, n’est pas à son premier coup d’essai, elle est l’auteure de cinq livres et a participé à plusieurs publications scientifiques. La plupart de ces ouvrages sont centrés autour de l’idée de «la créolisation et du métissage».