Kaz | Enfo | Ayiti | Litérati | KAPES | Kont | Fowòm | Lyannaj | Pwèm | Plan |
Accueil | Actualité | Haïti | Bibliographie | CAPES | Contes | Forum | Liens | Poèmes | Sommaire |
«Satin noir» de Stanley Péan: par André Fouad Le Nouvelliste | 05 février 2025
|
À Montréal, que je qualifie couramment de ville au regard d’arc-en-ciel, je me consacre à deux activités majeures: la musique et la lecture. Pour mes lectures d’hiver, loin de ma terre natale, Haïti, qui ne respire que la violence aveugle, le désordre, la déraison et la terreur généralisée, c’est pour moi un vrai régal de partir à l’aventure du dernier livre écrit par Stanley Péan, dont la couverture fait un clin d’œil à la mer turquoise dans toute sa splendeur. Ce livre est paru chez les Éditions Boréal (Collection Liberté Grande).
À travers cet ouvrage de 203 pages, Stanley Péan, écrivain et animateur de jazz (Radio-Canada Internationale, Quand le jazz est là), dresse de manière brillante le portrait de quelques femmes de jazz américaines, instrumentistes, compositrices ou chanteuses, souvent oubliées ou méconnues, telles que Mary Lou Williams, Valaida Snow, Ma Rainey, Lilliam Handon, et la dernière épouse que connut le célèbre trompettiste Louis Armstrong.
L’écriture de Stanley Péan est fluide, intense, époustouflante. Il a le secret de nous plonger dans l’univers de chaque actrice, de chaque vedette, farouche défenseuse de la mouvance jazz afro-américaine des années 40 et 50, avec minutie, passion, délicatesse et professionnalisme. Ici et là, des anecdotes, des interviews d’époque, des références discographiques enrichissent le texte, pour le plus grand plaisir des lecteurs et des amateurs de jazz.
Prenons, par exemple, ce clin d’œil qu’il fait à Lady Lilliam Handon, qui a épaulé et accompagné le trompettiste d’or, de grand calibre que fut Armstrong.
*