J'ai entendu parler d'elle. Je ne l'ai jamais vu sur scène. Le spectacle de levée de fonds du centre culturel spirituel et traditionnel Inc. (C.C.S.T) le dimanche 19 septembre 2021 à Brooklyn fête (New York) m'a permis de lier connaissance avec cette nouvelle étoile qui scintille dans le firmament de la musique haïtienne à New York.

Vêtue d'une jolie bleue lors de cette soirée, Riva allie parfaitement élégance, finesse, talent. Elle excelle dans le registre du chant et celui de la danse. Sa sensibilité aux couleurs de la soul music et du R & B, m'a emballé et me rappelle la diva Émeline Michel ou du moins Esmerantes Despradines Morse, quand elle revisite et fait corps avec des pièces tirées de notre vaste répertoire folklorique. Citons entre autres «Damballah», «yoyo» et «latiboni o».

Voir la talentueuse chanteuse Riva est un régal sans pareil tant qu'elle maîtrise son art, son sujet sans tomber dans les excès, le m'as-tu vu. Elle agit avec tant d'amour, de professionnalisme, de complicité avec son autre moitié le guitariste compositeur et interprète Monvelyno Alexis.

Sa performance a été favorablement accueillie par les nombreux spectateurs qui n'ont pas loupé ce beau spectacle. Selon le directeur du C.C.S.T inc, Jean-Saurel Francillon, animateur vedette de l'émission «Racine Lakay» (1986-2002) sur les ondes de radio nationale d'Haïti, Riva est une étoile dans la musique populaire traditionnelle Haïtienne. À côté de son époux Monvelyno Alexis, cette voix représente une note de plus pour la promotion de la culture du terroir et celle de nos ancêtres.

Quant à Rosena Zila Marcelin chanteuse également baignant dans le fleuve du Roots et du reggae, elle s'est exprimée en ces termes «Riva se yon bel vwa,yon,yon vwa ki mennen ou byen lwen le w ap koute li... Anpil respè ak lanmou pou li.»

Lors du spectacle annuel de l'organisation «Vérité sou tanbou» pour la défense de la culture haïtienne à New York, le guitariste Monvelyno Alexis a rencontré par hasard Riva, qui allait par la suite devenir sa femme. «En tant que metteur en scène de cet évènement , j'ai découvert son immense talent. Ce qui m'a surtout ébloui chez elle, c'est son originalité, sa voix soprano distinguée, sa versatilité à pratiquer deux instruments en l'occurrence le piano et la guitare.»

Très imprégnés de la culture vaudou, ils se sont mariés en 2017. Avec son propre groupe baptisé «Bohio» en référence avec Haïti, elle a réalisé trois albums «Perle de culture», Jazz mix tape"' et «Ayiti nan kay la» et a performé sur les plus grandes scènes dans le big apple de «Lincoln center» en passant par «Jazz gallery», jusqu’à B.B king".

Née à Brooklyn, le 28 mars 1989, elle avoue une profonde admiration pour sa mère Michelle Karshan d'origine russe et de son père Priver Précil, qui lui ont inculqué les vraies valeurs culturelles de la République d'Haïti. Ayant grandi sur l'île, elle a fréquenté les écoles de danse de Mme Verlaine Gauthier et celles d'Artcho. Par ailleurs, elle a appris la sculpture et le dessin grâce au célèbre peintre du mouvement Saint-Soleil Jean-Claude Garoute (Tiga).

Détentrice d'un baccalauréat en musique (Loloya university of New Orléans ) ,elle envisage pour le mois de décembre prochain la sortie d'un nouvel pour titre «Do titit» destiné à la gent enfantine accrochée aux mystères et aux fantasmes de toutes les couleurs de l'arc-en ciel.

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 Viré monté