Sans tambour ni trompette, le Centre Pen Gonaïves, l'École de théâtre Jacques Stéphen Alexis (ETJASA) et l'Alliance française des Gonaïves ont organisé, du 19 au 22 avril, la cinquième édition de la Semaine Jacques Stéphen Alexis en vue d'inviter le public à arpenter les traces de l'auteur de Compère général soleil à tout juste un an de la commémoration du centenaire de sa naissance le 22 avril 2022.

Lancée pour la première fois par le Centre Pen Gonaïves en 2017, la Semaine Jacques Stéphen Alexis est un événement qui propose toute une série d'activités (ateliers, conférence, exposition de photos et d'ouvrages, projection, lecture scénique...). Elle vise à promouvoir auprès du public, en particulier les écoliers et universitaires, les œuvres et l'engagement de Jacques Stéphen Alexis. Après une année de pause en raison de la pandémie du Coronavirus l'année dernière, le Centre Pen Gonaïves revient plus fort grâce à son alliance avec l'École de théâtre Jacques Stéphen Alexis (ETJASA) en partenariat avec l'Alliance française des Gonaïves pour réaliser la cinquième édition de l'activité dans la cité de l'Indépendance.

Loin d'être une activité littéraire, la semaine Jacques Stéphen Alexis est aussi un espace politique où les thèmes abordés dans les conférences ouvrent de grands débats sur la gouvernance publique depuis plus de sept décennies. Pour cette cinquième édition, les activités ont débuté sur la place Bouteille autour du thème «Maranday politik nan literati» avec une conférence de Lesly Succès et de Luccène Moïse. Il était question pour les intervenants d'établir le lien entre la politique et la littérature chez Jacques Stéphen Alexis à la lumière de ses œuvres. Ainsi, un regard particulier a été porté sur «Compère général soleil », publié chez Gallimard en 1955, mais surtout sur le mouvement des Cinq glorieuses ainsi que son manifeste politique qui présente son testament idéologique.

La deuxième journée a été marquée par une conférence présentée par les Marc Exavier et Fresner Michel autour du thème: «la pensée politique moderne saisie par Jacques Stéphen Alexis à travers la fiction». L'occasion pour les intervenants de revisiter l'ensemble de ses œuvres et les grands courants de pensée qui les traversent. Du réalisme socialiste au réalisme merveilleux. Les deux dernières journées d'activité ont été consacrées à la projection du film documentaire «Jacques Stéphen Alexis, mort sans sépulture», réalisé par Arnold Antonin, et la grande mobilisation théâtrale (théâtre de rue) suivie de la cérémonie de clôture, qui ramène également le premier anniversaire de ETJASA et la création du club Jacques Stéphen Alexis à l'Université publique de l'Artibonite aux Gonaïves (UPAG). Entre autres, les prestations du poète André Fouad ont été très appréciées dans plusieurs écoles de la ville, dont l'institution mixte Jacques Stéphen Alexis pendant l'événement.

Christ Falin Oralus

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Viré monté