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Guy Cayemite

 

 

 

 

 

 

 

Muse de Arijac (Harry Jacques). Source Les Ateliers Jérôme.

Muse de Arijac

Passe le temps
irrémédiablement,
on doit savoir attraper
à l'instant
ses bons moments,
ses printemps et sa rose
malgré
ses épines
assassines
qui en remparts
de part en part
se posent,
allumer la flamme
de jeunesse,
savourer la sève
de l'ivresse,
le rêve
des lèvres de la femme...
Papillon, ton réveil
fait pâlir comme le soleil
les astres de la nuit...
Ta lumière m'a séduit,
la chaleur de tes seins
a brulé le saint
en moi et le diable en toi
taré ma foi
pour ne croire plus ma foi
qu'en ta loi et ta croix...
J'ai entendu dire
de ta grâce le pire,
que dès la création
tu as été ma tentation
et de l'Eden ma chute,
que tu es la pute
mère de mes misères,
mais tu es chair de ma chair
et je ne peux que t'aimer...
Femme, mon éternité,
tu m'as fait naitre le jour,
connaitre l'amour...
Je ne sais quoi en toi
m'attire et m'inspire,
peut-être est-ce ma croix
cet amour que je respire
à mon être trop essentiel
pour regagner le ciel.
A l'envie sans scrupule,
ton purgatoire je brûle
car tu es trop loin,
perdue une aiguille au foin...
Pourtant je te cherche.
Sur la nuit je me perche
espérant un miracle
que n'oserait un oracle,
rêver le possible
de l'impossible...
D'où vient la chance
et d'où une romance
sinon que de tenter
et croire à la fatalité...
J'ai péché par amour
puisque tes contours
sont créés pour tel.
Tu es mon élan originel,
mon coup de grâce choisi
pour qui le cœur a failli
sans remord dans l'abîme,
le condamné sans crime
dans ton perpétuel enfer
que la nature a su bien faire...

 

boule

 Viré monté