Potomitan

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Annou voyé kreyòl douvan douvan

Guy Cayemite

Corps à corps perdu,
cœur à cœur éperdu,
je sens tout mon être
brûlé d'un bien-être
et je ne peux que me laisser
aller à ton charme souhaité...
Emporté par le courant
de ton parfum, d'élixir
comme un torrent
d'éther à ta flamme,
mon âme
de désir
dans un conte de fée
en toi se dissipe assoiffée,
si envoutant, si vivide
que dans un vide
je sens tous mes sens
perdus dans un non-sens,
une éternité, au fond
de ton cœur trop profond...
De ta voie lactée
imbibée de rosée
j'ai gouté les feux
du miel de tes yeux,
un ciel de diamants
incrusté de perles noires
dans un sourire charmant
complimenté d'une danse
le cœur en cadence
noyé avec toi un soir...
Et l'on a dansé cette nuit,
tu es partie avant minuit
sans me donner ton nom...
Partie comme Cendrillon,
évanouie comme une fumée...
La pensée en ton soulier
m'est restée cette fois encore
pour me rappeler ton corps
et ta volupté à la danse
dont j'ai eu une fois la chance...
Déjà je suis un étranger...
Alors que toute une nuit
tu m'as à l'amour
jusqu'au petit jour
débauché, déjà sans bruit
sans laisser de trace
au néant tu t'effaces,
vierge sur le plancher
comme tu n'as jamais été,
comme un papillon d'été.,
peut-être sur une autre fleur
séduire un nouveau cœur...
Tu m'appelles monsieur...
Qu'en est-il de ce précieux
temps où tu m'as charmé,
étrange, peut être un oublié...
Pourtant ce cœur s'attache
à toi bien que tu l'arraches
sans pitié de ton cahier
comme une feuille de papier ...

 

boule

 Viré monté