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je sais cette lumière parfois écarlate
qui façonne ces mains
plus vertueuses
que les peuples des cathédrales
je sais la nuit
qui converse avec les hérésies
d’un corps
plus impuni que toutes les révoltes
je sais cette aube
complice des débandades
du vent
et de ses vestiges de plaies ornées
je sais le souvenir
qui défaille lors
du baptême
de nos lèvres forcement scellées
je sais la terre
affranchie de la traversée
des pierres et
de son œuvre gémellaire, l’apocalypse
je sais cette peau
qui courtise
les clameurs
de pluies incessantes et incendiées
je sais ce souffle
qui glane
à l’orée de l’abysse solaire
la sciure qui ruine nos parchemins
je sais la panoplie
gangrenée de ta chevelure
et de tout son cortège de laves
en quête de vagues bleutées
mais il n’est que le
vide
en moi
il n’est que ce
vide
qui écartèle
la matière soudée
aux structures
de ton ossuaire
il n’est que ce
vide
qui déploie
son linceul
lors du
cérémonial de mon sang
umar