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Fragments
dans votre voile – ne demeure
que la couleur de vos prunelles –
quand mon sang s’en retire
le voile est du matériau de l’illusion
mais rien n’est plus réel que lui –
sauf le visage dont il est l’ornement
le voile / a revêtu /
de sa matière /
l’être / - ne subsiste désormais /
que son ombre /
mais cela lui suffit /
se dessaisir de ce voile
ourdi d’éphémère
et scribe de l’absence
entre deux plis de nuits
parfois le jaillissement d’une lumière scindée par l’amour
avant que la mort ne réclame son dû – ainsi vivons-nous
elle enfante / lors des solstices de la contemplation /
dans l’arc de son corps /
les décombres des espaces infinis / enfin dénués de solitude /
l’ombre - oublieuse du corps -
s’évertue à l’éphémère
dans les nimbes du voile.
Umar Timol