Au cours de deux années 48-49 de ce 19ème siècle, la Guadeloupe a été une fois de plus dans la tourmente. En effet avec l’avènement de la seconde République, les évènements vont se précipiter, les nouveaux libres rentrent dans l’histoire:

• Le 24 février 1848 la Seconde République est proclamée.
   
• Le 4 mars une commission constituée de Schœlcher, Périnon, Mestre, Gatine, Wallon et Percin rédige une proposition de loi pour l’abolition IMMEDIATE de l’esclavage.
   
• Le 27 avril l’Assemblée vote et décide que «nulle terre française ne peut plus porter d’esclaves».
   
• Le 22 mai en Martinique la population n’en peut plus d’attendre la PROMULGATION de la loi, une émeute au Prêcheur déferle sur Saint-Pierre, 32 colons blancs réfugiés dans une habitation périssent brûlés vifs. Devant l’ampleur de cette révolte le gouverneur Rostoland prend sur lui et proclame, sans attendre, l’abolition de l’esclavage.
   
• Le 27 mai, l’agitation ayant gagné la Guadeloupe, le gouverneur Layrle en fait autant.
   
• Quant à la Guyane ce sera le 10 juin.
   
• Les nouveaux citoyens, ainsi que les colons sont appelés à élire deux représentants de la Guadeloupe, ainsi que deux autres en Martinique, à l’Assemblée nationale. Schœlcher et Perinon sont candidats en Guadeloupe et en Martinique. Elu dans les deux colonies, comme s’il avait été plébiscité, Schœlcher se désiste en Guadeloupe au bénéfice de celui qu’il avait choisi comme suppléant, Louisy Mathieu qui sera le premier esclave à représenter une colonie dans une Assemblée d’un pays colonisateur.

Louisy Mathieu était tonnelier, il avait appris à lire secrètement mais ne savait pas écrire. Il a 31 ans quand il se présente le 22 aout 1848 à l’Assemblée nationale constituante française.

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 Viré monté