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La mise en esclavage des populations africaines pour une exploitation systématique du Nouveau Monde a été une règle indispensable au développement du Capitalisme naissant des pays européens. Tous s’y étaient mis: le Portugal, l’Espagne, la France, l’Angleterre, les Pays-Bas, la Suède etc…
Dans ce Nouveau-Monde, partout, du Nord au Sud, les hommes et les femmes mis en esclavage, dans de grandes plantations, pour la culture du coton, de la canne à sucre ou autres… ces hommes et ces femmes, procuraient une main d’œuvre servile et gratuite. Contre ce viol de leur liberté, ils se sont toujours et partout révoltés.
La Guadeloupe a connu, dès le début de la colonisation française, de révoltes sanglantes durement réprimées.
En 1802, sitôt le rétablissement de l’esclavage, en juin, la révolte de Saint-Anne prit des proportions de Révolution. Tandis qu’en Basse-Terre la répression faisait rage avec des punitions à «glacer d’épouvante», et qu’un corps de 400 Chasseurs des bois traquait les résistants dans les moindres recoins, des soulèvements éclatèrent ça et là, au Gosier, à Baie-Mahault et surtout à Saint-Anne. Le soulèvement a été initie par des Blancs exclus par la nouvelle administration. Des «esclaves» d’ateliers en prendront vite le contrôle et par l’ampleur du mouvement transformèrent la revole en Révolution. Il s’en est fallu de peu pour que la Guadeloupe ne devienne une nouvelle Haïti.
Tandis qu’une répression terrible s’abattait sur la Grande-Terre, à la cime des montagnes, du côté du massif de la Madeleine, dans les Hauts de Goyave ou sur le mont Belle-Hôtesse à Pointe-Noire, les «cimarrons», plus connu sous le nom de marrons, s’organisaient dans des camps pratiquement imprenables, puis descendaient de nuit sur les Plantations pour les mettre à sac, à feu et à sang, tout en libérant les prisonniers qui venaient grossir leurs rangs.
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