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Histoire de la Guadeloupe Proclamation de Bonaparte et de Leclerc (Nous avons gardé l’orthographe, mais non la ponctuation défectueuse) Hispaniola (déjà Saint-Domingue) vue de l'epace. Source: Jeff Schmaltz, MODIS Land Rapid Response Team, NASA GSFC |
Proclamation la, li tiré dans registe Consuls la Répiblique
Paris, 17 Brimer, an 10 Répiblique francé, yonn et indivisible
PROCLAMATION
Consuls la Répiblique Francé a tout zabitants Saint-Domingue,
Zabitants, et vous tous qui dans Saint-Domingue,
Qui ça vous tout yé, qui couleur vous yé, qui côté papa zote vini, nous pas gardé ça : nous savé tant seleman que zote tout libre, que zote tout égal, douvant bon Dieu et dans zyé la Répiblique.
Dans tant révolution, la France voir tout plein misère; dans la même que tout le monde le fere la guerre contre Français, Français levé les uns contre les otes. Mé jordo là, toutfini, tout fere la paix, tout embrassé Français; tout Français zami ; tout hémé gouverneman, tout obéi li. Nation même ki té en guerre, yo touché la main avec français. Vini donc zote de Saint-Domingue: es que vous pas Français itou? Vini touché la main avecnation zote, qui arrivé; vous va content embrassé frères à zote; yo va content embrassé vous.
Capitaine-général Leclerc, que nous voyé pour commandé Saint-Domingue, li mené avec li tout plen navire, tout plen soldat, tout plen canon: mais pas crère ci la yo qui va dit zot que blanc velé fere vous esclave encore: yo manti. Plitot que crère yo, répond, et songé bien que cé la Répiblique qui baye liberté, et qui va bien savé empéché personne de pren li encore: soldat là, navire là, tout, cé pour gardé liberté là, et gardé pays qui pour la Répiblique.
Vini donc zote tout, rangé côté Capitaine-général. Cé la Pé li porté; cé tout zafère li vini rangé, cé bonhèr tout monde li velé. Blancs, nègues; tout cé zenfant la Répiblique. Mes ci la la yo qui pas allé rangé côté li, qui pas vélé obéi li, tout ça li va commandé yo, va pini, parce que yo va traite à pays à yo et à la Répiblique.
Signé: BONAPARTE. Par Primié Consul; Sécrétère d’Etat. Signé Hugues-B. Maret.
Cé yon vrai copi, di zote. Capitaine-Général LECLERC
Après avoir pris connaissance d’une telle proclamation, nous pouvons comprendre que Pélage ait pu se tromper et faire confiance à celui que L. Delgrès lui-même désigne sous le titre de Guerrier-Philosophe.
Ils ne pouvaient, ni l’un ni l’autre, deviner que «déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, que Rome remplacerait Sparte», et que ce Premier Consul ne mentait pas en disant que jamais la République ne rétablirait l’esclavage. En effet, c’est l’Empire qui allait le faire dès l’année suivante. En Juin 1802, moins d’une année après cette proclamation, l’affaire était bouclée.
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