Potomitan

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La fille du bois canon

Jocelyne Mouriesse

Dans les rues d’un ailleurs
Une étudiante traîne l’illusion tissulaire
D’un passeport trompeur
Une pâle apparence qui l’isole de frères
La drive loin de ses sœurs
Fille un brin solitaire

C’est la faute à l’enveloppe !
Ni des urnes ni des autres
Une matrice interlope
Une erreur d’impression
Oui mais pas d’antidote
Nul espoir d’évasion

Oui ça l’atterre à force
D’enjamber l’opercule…
De la face lunaire
Prisonnière noctambule
D’un divorce foliaire
Sa cuirasse l’écorche

Oui ça la froisse à force
De retisser sa toile aux cloisons fébrifuges
De tresser des milliers d’ingénieux subterfuges
Qui pile face et préface ne sont que putrescences
Résilience insulaire … solaires impertinences
Farce odieuse aux vitraux de l’écorce

Parfois l’alizé frêle bouscule les miroirs
Décoche trois rayons à l’envers des verrous
Leurs doigts fébriles sur la coquille ivoire
Dessinent peau sapotille corset lacé essaims de boue
Baleines larmoyées de mangrove à genoux
Elle marronne en eaux claires bercée d’orch-idées noires

Dans une rue de l’Île Fleur
Une femme... mille feuilles
Confidences par terre...

boule

 Viré monté