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Lucien Millard

Artiste martiniquais

Site web

Lucien Millard est né le 14 février 1952 à Fort de France. Il s’installe plus tard à La Trinité où, très jeune,  il a la chance de côtoyer  des musiciens antillais et haïtiens. Il les suit, décharge et charge leur matériel. Il profite de l’opportunité d’être sur scène  pour vocaliser avec eux. Il participe également  à des compétitions de percussions avec ses camarades antillais.

Lucien Millard
Ainsi reçoit-il oralement un enseignement musical, transmission orale qu’il perpétuera avec ses élèves percussionnistes en métropole.

Enfant, il fabrique déjà  ses propres instruments. Les objets les plus hétéroclites se transforment en instruments de musique: fûts, bouteilles, casseroles, tables, fils de crin,.. Tout lui semble  bon pour rythmer son chant.

Pêcheur, coupeur de canne et plus tard, en métropole, ouvrier agricole, il chante et bat le rythme, comme le faisaient les esclaves dans les plantations. Il parle de ses expériences comme «d’un apprentissage important des sons et des rythmes naturels et humains et de l’ enrichissement personnel provenant  du partage et des échanges avec les autres».

Influences musicales multiples

Indiens «Arawaks», esclaves africains et colons européens. Ses sources musicales, inscrites dans l’histoire de La Martinique, lui ouvrent des univers musicaux traditionnels. Ses rythmes sonnent alors antillais, africains, latino, sans être ni tout à fait identiques, ni tout à fait différents, comme le sont souvent des parents proches ou des amis. Sa musique raconte  déjà au présent les histoires du passé.

Une étape importante: l'improvisation

«Improviser, c’est être libre, libre de créer, d’explorer, de choisir selon le «feeling de l’instant présent», dit-il.

La musique, symbole de liberté

La musique est, pour lui, un moyen de s’affranchir, de se sentir libre. Comme ses ancêtres  esclaves, il choisit les percussions et le chant pour s’exprimer. Il éprouve un réel plaisir à frapper la peau des percus.

Une musique vivante et festive

Il  aime animer les fêtes et les évènements: fête de la musique, marchés, expos, mariages,… car il se sent très proche des gens dans ces occasions là. Il accompagne des troupes de danseurs, des orchestres, des images (courts métrages). Toujours prêt à donner vie à la musique et à la partager.

La métropole en 1972

La découverte de nouveaux univers

Riche de sonorités, chants et rythmes traditionnels, il s’intéresse à de nouveaux styles musicaux;  le blues, le rythm and blues, le reggae, le rock. Il s’enthousiasme pour James BROWN, Aretha FRANKLIN et Johnny HALLIDAY. Dans un magasin, il achète le disque d’un artiste portant une drôle de casquette, c’est Bob MARLEY.

C’est en écoutant ces artistes qu’il met au point une manière originale de jouer sur scène (qui étonne et enthousiasme le public encore aujourd’hui): battre le tempo avec la grosse caisse tout en jouant de la guitare, frapper les percussions en même temps que la cloche, ou frapper à la main   les différents éléments de la batterie complétés par plusieurs percussions.  

Il  est le percussionniste d’un groupe latino- rock «Les HOOLIGANS» au début des année 70, qui, de concours en concours, ira jusqu’à l’Olympia défendre ses chances. Tout cela ne l’empêche pas d’apprécier la musique classique.

Plus récemment, il découvre la musique HOUSE et TECHNO et se saisit de ce nouveau champ de jeu. Il accompagne celles-ci avec ses percus dans des boites de nuit et les jeunes lui font un triomphe.

Tous les groupes qu’il a créés reflètent ces divers styles musicaux, mixés subtilement entre modernité et tradition. Malgré des fondations musicales  identifiables, son style est «inclassable». Sa créativité a su comprendre et explorer ces nouveaux mondes pour construire  une identité personnelle et originale.

Un homme, un artiste

Un homme de scène

Il aime par dessus tout être sur scène, être en contact avec le public. Il est chaleureux, généreux, il y «va à fond» et le public le ressent. Le respect est réciproque. Nombreux sont ceux qui viennent le voir après ses spectacles pour le questionner, le remercier, le féliciter et il se prête facilement au jeu. Il apprécie cette proximité, ces échanges.

A la fin d’un concert, une personne disait «il sait nous prendre et nous emporter». Peut-être est-ce cela, la magie des Antilles!

Un artisan perfectionniste

L’improvisation, comme déjà écrit, démarre son travail musical. A ce moment là, tout est possible, tout reste ouvert. Pas à pas, se construisent rythmes et mélodies, remis cent fois sur le métier. Rien n’est négligé et le plus petit instrument doit  tenir sa place pour construire l’ensemble. Il veut donner le meilleur, par fierté un peu, par respect pour lui-même et les autres surtout. Il cisèle tout: compositions, arrangements, chant, vocal,…

Un artiste aux multiples talents

Auteur Interprète

Sa voix est puissante, grave, incantatoire parfois. Elle donne «une âme» à ses textes et à sa musique.

Compositeur

Artisan et perfectionniste, d’accord. Original, sans aucun doute, créatif, sans limite.

Un homme curieux

Il s’intéresse à l’actualité, aux nouveaux moyens mis à la disposition de la création musicale, comme la musique assistée par l’ordinateur, instruments électroniques,  par exemple. Cela lui permet de repousser les limites de son inspiration, d’élargir son champ de recherche.

2006 - Deuxième CD autoproduit:

«Hier et aujourd'hui»

Il résume bien son itinéraire, mélodies, rythmes et arrangements traversent différentes tendances musicales.

5 titres structurés par les rythmes traditionnels et colorés par des «ambiances» plus actuelles.

5 titres en hommage aux valeurs essentielles: amour, amitié, sincérité, fraternité.

  1. Mazouk
  2. Wonm la
  3. Femme du soleil
  4. Rève musical
  5. Tout moun en piste

Extraits à écouter et textes sur le site de Lucien Millard.

CD - Hier & Aujourd'hui

«Gwo ka Sound Group»

Musique antillaise, animations de soirées, concerts.

Un homme comblé

«Je suis heureux quand je compose, quand je chante et quand je partage tout cela avec les autres».

Viré monté