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Nous vieillirons
sanglés dans nos sanglots
et dans nos certitudes
Nous aurons dans nos mains
des proses suicidaires
et des printemps inexploités
Nous serons tout nous serons rien
quand nous mettrons nos pas
dans les pas de l'ankou
Morlaix
5 juillet 2008
L'Ankou
Dans les Légendes bretonnes, la Mort est personnifiée par un être redoutable qui n'a rien à voir avec la fameuse camarde de la mythologie gréco-latine. D'abord, ce n'est pas une femme, mais un
homme. il est réduit à l'état de squelette,
mais c'est un squelette habillé: il est vêtu, comme les laboureurs de Basse-Bretagne,
d'une "chupenn" (veste) et de "bragoù braz" (pantalons bouffants) noirs et porte, sur ses longs cheveux blancs, un, large feutre à rubans.
Sa tête décharnée tourne sans cesse autour des vertèbres cervicales pour rechercher les vivants qu'il a mission de détruire. Il est armé d'une faux, mais elle est curieusement emmanchée à l'envers, Le tranchant vers l'extérieur. Il l'affute avec un os humain. C'est l'âme du dernier mort de l'année qui, dans chaque paroisse, remplit pour un an, les fonctions d'Ankou. Il entasse ses victimes dans une charrette à cheval délabrée et grinçante qu'il ne fait pas bon, rencontrer sur son, chemin.