Kaz | Enfo | Ayiti | Litérati | KAPES | Kont | Fowòm | Lyannaj | Pwèm | Plan |
Accueil | Actualité | Haïti | Bibliographie | CAPES | Contes | Forum | Liens | Poèmes | Sommaire |
Adultes de quel âge? Dans la trentaine, quarantaine ou cinquantaine? Des réactions différentes, certain. Dans la trentaine, le racisme se voit surtout au boulot et dans les clubs québécois. Au boulot, question de compétition par peur de perdre gagne-pain au profit de l’autre ou pour faire rentrer un membre de la famille. Le Québécois devient sans conscience dans les «coup-de-langue», sans retenue dans les calomnies et médisances. L’Haïtien, vaudouisant, perd son job, porte plainte, et met le Québécois en face d’un esprit vengeur capable de l’éteindre à petit feu. Le «p’tit bon ange» du méchant Québécois se trouve capturé pour le temps et l’éternité, alors que son «gros bon ange» fonctionne et lui permet d’être debout dans un semblant d’homme normal. Ceci est courant dans le milieu québécois et haïtien, et nous avons des preuves de ce que nous avançons. L’Arabe fait avaler la même pilule au Québécois, et quitte le bureau. Les «djinns» arabes sont des esprits, des loas achetés ou non, version arabe.
Dans la quarantaine, le Québécois est marié et plus conciliant avec les étrangers. Cela devient coutume chez lui de recevoir des amis, étrangers ou anciens copains de sa femme. L’Haïtien ou l’Arabe ne recevrait pas des anciens «coucheurs» de sa femme à la maison. Pour le Québécois, ce sont des choses anciennes, et toute chose ancienne est sujette à l’oubli. Pour l’Haïtien ou l’Arabe, l’ex-conjoint ou simple ami à sa femme est dangereux. Il est vrai que certaines filles ou femmes procèdent par transfert ou substitution des âmes; c’est-à-dire couchent avec un homme tout en pensant à un autre. Ce n’est pas pour rien que certaines femmes, consciemment ou inconsciemment, choisissent un homme qui ressemble à l’ancien. Les enfants nés de ce couple seront tels que l’on pourrait confondre le vrai père. Le Québécois «pure laine» et indigène n’a pas ce problème. Sa couleur le protège de tout immigrant. Mais pas des immigrants aussi blancs que lui. À moins que le bébé parle dès la naissance, et l’on saura par l’accent slave ou scandinave d’où il vient. Heureusement de nos jours, on parle de l’ADN et de son dosage pour les causes perdues. Nombreuses sont les familles déchiquetées par ce test de l’ADN. L’assurance qui vous appelle, refusant de cautionner les cinq derniers enfants, à l’exception du premier, ce n’est pas un miracle. De ce fait, le Québécois non raciste peut le devenir et, brûlant du désir de manger du «steak» nègre ou brun ou arabe, il crache n’importe quoi.
Dans la cinquantaine, il est encore plus conciliant. Vieillissant, perdant référendum sur référendum, il se sent battu et abattu comme tout homme. Et s’il ne fait pas attention, parlant de son avocat à toute étreinte, il peut se retrouver grand-papa d’un petit-fils mulâtre, non seulement d’un Africain, mais aussi d’un Amérindien de l’Amérique du Sud.
Belle histoire de famille à raconter à la marmaille durant les contes de nuit.