La plus tardive              la plus éloignée                la plus discrète des femmes jetées par-dessus-bord                 la plus aimée parce qu’elle aime se dire des mots doux                              la plus charnelle de mes forêts des pins lourdes

Il y eut certes Nadia la sœur du copain Martine la baigneuse Annie Yolaine des boulevards du Cap Maryse la poudreuse Yanick la meneuse Ghislaine l’Acadienne Patricia l’infirmière Gina la mathématicienne et Marie la mariée

Cheminée d’étoiles à s’éteindre dans les limbes                             à s’imaginer qu’elles fussent éprouvées sous les semelles du vent                                      approuvées au van des rejetés

Homère aveugle voyait la femme et le cheval de Troie                                la fille du Roi et ses tombeurs de demoiselles du temps de la Rose

Depuis Repentigny mes deux filles et mon garçon                            depuis l’exil et mes poèmes célébrés pour chacun                              l’eau absolue des rues après la pluie                        le haut/bas du Golfe des gonades

Depuis l’adolescence j’aimais les sorties à deux                           avec ma mère sans nulle sœur                         avec la lune et les introns je divaguais

Ô cheminée des fées                       corollaire des âmes sans-abri                           navigation d’histoires sans pareille                              ô ma protectrice ô mon amie

Magdala encore là et debout                               pour ne plus revenir

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 Viré monté