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Évangéliser et faire des disciples

Par
Saint-John Kauss

L’évangélisation, qui est le fait de communiquer la Parole de Dieu, est aussi l’art des relations humaines. On peut évangéliser de différentes manières. Par la Prédication, laquelle représente la majeure façon de communiquer les ordres de Dieu; par l’Enseignement qui constitue l’infirme moyen de cerner les mystères de Dieu, en communication avec l’élite du savoir, c’est-à-dire les privilégiés de l’enseignant; par la Mission, organe de colportage et de propagande efficace; par les mass-médias (radio, télévision, internet, etc.) qui transformeraient pour ainsi dire la masse des indécis; et finalement par l’Écriture qui restera à jamais dans les Annales de l’histoire chrétienne. Le but de cette étude est de permettre la revitalisation des mécanismes d’approche et de revoir dans quelle mesure faudrait-il pratiquer les anciens principes aux fins de leur  remodelage; et par quel moyen faut-il aujourd’hui y remédier, si possible.

LE PLAN DU MAÎTRE

Selon l’ouvrage, Le Plan du Maître (1988), le principe de «oikos» serait, entre autres, l’un des meilleurs moyens de recruter et d’encadrer les âmes perdues. Par «oikos», on sous-entend, du grec, la  maison, une famille, ses relations et domestiques. La maison de David ne signifiait pas seulement là où le Roi habitait, mais aussi l’ensemble de ses alliés et relations. Jésus avait la famille de Saint-Jean en tant qu’allié au sein de son Ministère, laquelle avait des connaissances à l’intérieur du palais d’Hérode. Paul avait «entrées et sorties» dans toutes les grandes familles hébreux ou romaines. Selon ledit ouvrage, Le Plan du Maître, l’évangélisation ne se limite pas qu’à sa simple expression, c’est-à-dire à son entourage immédiat. Il faut tout incorporer même les plus récalcitrants. L’incorporation doit être faite à l’intérieur comme à l’extérieur, c’est-à dire à la maison, dans la famille élargie, à l’Église comme ailleurs, selon la grande Commission (Matthieu 28: 19-20). Dixit Jésus: «Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes» (Matthieu 4: 19).

Y témoigner, partager sa foi. Jésus a rendu la tâche de Ses disciples, fidèles et actifs, aussi claire que possible: «Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre» (Actes 1: 8). Nous devons alors travailler à faire les desseins de Dieu, à savoir ramener l’humanité perdue à bon port, c’est-à-dire aider les humains, même à plusieurs reprises et de gré à gré, à se réconcilier avec leur Créateur. Si cette Grande Commission, cet Ordre exécuté par l’Église primitive lui donna une direction remarquable, pourquoi pas à l’Église d’aujourd’hui? Dans une des conversations avec son Père, Jésus répondit: «Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde…pour que le monde croie que tu m’as envoyé (Jean 17: 18, 21). Imaginer un seul instant le monde sans la venue de Jésus-Christ sur terre, l’Ange de l’Éternel, ainsi que ses apôtres-témoins, le monde serait, en moralité et en brutalité, ce qu’il était du temps de Noé d’avant le Déluge. Ainsi selon le plan de Dieu, la naissance, la crucifixion et la résurrection de Jésus-Christ auront servi à enlever le doute de l’entendement et de la mémoire pour que «tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité» (1 Timothée 2: 4).

Encore selon l’ouvrage «Le Plan du Maître», faire des disciples nécessiterait un grand talent de communicateur. Il faut aller, paraît-il, au-delà des actes, c’est-à-dire oser pour Dieu comme les premiers chrétiens. Le nouveau converti enlèvera tout esprit de timidité et passera, comme Frère Paul et ses affiliés, aux actes (Éphésiens 6: 19; Actes 4: 31); c’est-à-dire témoigner, partager sa foi, aimer les uns et les autres, quitte à devenir l’instrument de Dieu pour amener le plus grand nombre de gens dans le droit chemin. La charité et le partage, la compassion (fruit naturel de l’Esprit), ainsi que la famille, les foyers d’amis et les relations sociales ou politiques, encadrant la mission lors des voyages de témoignage et de reconnaissance envers Dieu, doivent constituer les principales ressources et semences dans la croissance de l’Évangile. L’Apôtre Luc précisa que «le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés» (Actes 2: 47).

Enfin selon «Le Plan du Maître», La Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu doit se répandre naturellement et rapidement en fonction de nos différents liens de famille, d’amitié, et de nos relations à travers tout le système social, en utilisant la méthode «oikos». La pratique de cette méthode d’incorporation par l’Église primitive, négligée aujourd’hui, permettrait facilement d’élargir le champ visuel et expéditif de l’Évangile, bien entendu avec l’assistance du Saint-Esprit.

ANCIENNES VOIES OUVERTES À L’ÉVANGILE

Ce furent à quelques hommes, douze en tout, moins le suicidé Judas Iscariote, que Jésus Christ confia la mission de continuer son œuvre et d’apporter l’Évangile à toutes les nations. Des gens ordinaires, et leur patrie des provinces sans importance aux yeux de l’Empire romain. Toutes les apparences étaient contre eux, à l’exception de leur conviction, à savoir que l’Esprit de Dieu les accompagnait, avait fait toute la différence. Et rien n’était si propice que le premier siècle de notre ère pour la réalisation d’un tel exploit. Le livre des «Actes des Apôtres», dans la Bible, premier récit racontant l’expansion du christianisme, n’a pas, pour un seul instant, omis les contributions grecques, romaines et juives à cette émancipation. Sinon il serait impossible d’aboutir à une telle propagation de l’Évangile sans ces trois peuples précisément, ni les structures du siècle d’alors.

Dieu y pourvoyait.

La Paix romaine, avec Rome en tant qu’unique puissance effective et dominante de tout le bassin méditerranéen, malgré le premier exploit d’Alexandre le Grand de Macédoine, aura favorisé  l’expansion de la foi nouvelle sur la scène mondiale. Puis la Pax Augusta, suite à l’assassinat de Jules César, aura réglé le problème des guerres intestines sévissant à Rome, et d’un coup favorisé l’expansion de l’Évangile dans ce monde de paix établi par Octave (ou Auguste), petit-neveu de l’empereur assassiné. Cette paix aura conduit également à la construction de structures formelles, comme le réseau routier et les voies de communication favorables à l’Empire pour des actions militaires ou policières. Ceci aura aidé, par ironie du sort, pour la cause de l’Évangile.

La culture grecque, la langue grecque en particulier, universelle pour le moment, saura aider les Apôtres dans leur mission, surtout Frère Paul. «La Grèce captive captura son vainqueur», se lamentait Horace. Les conquêtes d’Alexandre en avaient déjà fait la langue populaire de l’Orient plus d’un siècle auparavant, puis vint le tour de l’Occident à l’exception de l’Espagne qui ne parlera jamais que le latin. Polybe, historien et déporté grec ne fonctionnait qu’en grec; les romains Scipion et Cicéron étaient d’experts hellénistes; Fabius Pictor n’écrivait qu’en grec; et Quintilien, le célèbre pédagogue romain du 1er siècle après J.-C., était partisan du grec. Il n’y eut donc rien d’anormal à ce que l’Apôtre Paul se soit adressé en grec aux Latins de Rome, et à ce qu’Irénée, natif d’Asie Mineure, ait rédigé ses écrits en grec. Le grec, langage d’un peuple captif, plein de douceur, ne pouvait être associé à aucune forme d’interdit. De plus, c’était une langue pleine de sensibilité, qui s’adaptait facilement et convenait parfaitement à la propagation d’un message théologique. Cette langue offrait aux chrétiens un vocabulaire philosophique et théologique à merveille. L’absence d’un tel vocabulaire en latin retardera la suprématie de celui-ci face au grec, même plus de 250 ans plus tard alors que celui-ci se substitua au grec comme langue de l’Empire romain d’Occident.

La pensée ou la littérature grecque n’a pas davantage épargné l’expansion de l’Évangile dans le monde entier. Certes, les nouveaux littérateurs latins ont su modéliser les écrivains grecs, tels Homère et Lesbos. Un poète comme Homère était un théologien d’alors. Indirectement, cette marque de distinction d’une mythologie théologique servit de préparation à l’Évangile. Ce ne sont pas les chrétiens qui, les premiers, dénoncèrent le grossier polythéisme des masses et anthropomorphique des dieux grecs par le ridicule. Les philosophes grecs eux-mêmes, plus que tout autre Platon, aussi bien que les sophistes, ont préparé la voie à l’Évangile de Jésus Christ. Il est plus que certain que les Pères Apologètes chrétiens du  IIème siècle se sont appuyés, eux aussi, sur les fondations posées par Platon, les philosophes grecs et les sophistes pour le coup de grâce final. Ainsi Platon et Aristote contribuèrent, tous deux, à la percée d’un certain mouvement vers le monothéisme ou monisme. Mais Aristote, dans la Grande Morale, soustrait son Dieu à toute relation personnelle avec l’homme, alors que le premier, Platon, dans le Timée, soutient que ce Dieu est personnel. Il est donc évident que le Dieu postulé par la philosophie grecque, ne peut d’aucune manière être confondu avec le Dieu Créateur et Rédempteur de la révélation judéo-chrétienne.

En troisième lieu, la dispersion des Juifs en Orient, datant de la chute du Royaume d’Israël au VIIIème siècle avant Jésus-Christ, avec la déportation des dix «tribus perdues», inaugura une nouvelle ère dans l’émancipation de l’Évangile. Et pendant la période hellénistique, cette diaspora fut davantage accélérée par la migration volontaire des Juifs vers les villes nouvelles de l’Orient. Des régions comme l’Égypte, la Syrie et l’Asie Mineure (Pamphylie, Rhodes, Chypre et Cyrène) deviennent leurs régions de prédilection. En effet, L’Apôtre Luc, dans Actes 2, nous rapporte que la Crète et l’Arabie, la Parthie et l’Égypte, la Perse et la Pamphylie, déléguaient des pèlerins à Jérusalem pour la Pentecôte. Les Juifs, selon Flavius Josèphe dans son «Histoire Ancienne des Juifs», étaient partout dans le monde civilisé; mais c’est à Antioche, en Égypte et en Syrie que se trouvaient les colonies les plus importantes. L’importance de leur présence et de leur influence en Grèce comme à Rome, est aussi soulignée dans les «Actes des Apôtres». En effet, suite aux campagnes menées par Pompée en Orient, Jérusalem, en 63 avant J.-C., tomba entre ses mains. Conséquemment, des milliers de Juifs furent emmenés à Rome dans le cortège triomphal du vainqueur.

Les Juifs n’étaient pas populaires, mais ils étaient jalousés et influents. Leur monothéisme, dans un monde de cultes à mystères, semblait impressionner jusqu’aux plus hauts échelons de la société, de Jules César le protecteur jusqu’à Néron l’abominable. Dans les grandes villes comme Rome, Babylone, Alexandrie et Antioche, les Juifs disposaient de leurs propres structures sénatoriales, judiciaires et religieuses, autorisées par Rome. Alors que la «Cour des Grands» ainsi que certains philosophes, y compris Platon, tâtonnaient pour reconnaître l’Esprit, l’homme Juif, convaincu de la supériorité de sa foi, était aussi conscient d’avoir découvert le vrai Dieu ou plutôt d’avoir été découvert et choisi par Lui. En d’autres mots, les Juifs ont aussi contribué à l’émancipation de l’Évangile, entre autres, par leur monothéisme élevé, ce culte rendu au seul Dieu Créateur. Contrairement au semi-monothéisme des philosophes grecs, cette foi était alors propagée là où ils se rendaient et se trouvaient. Le plus vieux livre du monde leur était donné depuis belle lurette, la version des Septante (les livres de Moïse), porteur des oracles de Dieu, afin de les empêcher de chercher dans l’obscurité. Tout ceci (et cela) aura aussi permis la conversion de bon nombre de païens, les Grecs en particulier. Autrement, Juifs, Prosélytes (non juifs, mais circoncis), «Craignant Dieu» (non circoncis) et Gentils préparèrent indirectement le terrain pour l’Évangile, en partie grâce aux percées juives tant en Orient qu’en Occident. S’il eût fallu la dispersion des Juifs, leur monothéisme, leur morale, leurs synagogues et leurs Écritures saintes, sans oublier leur zèle missionnaire, pour ouvrir des portes et la «voie royale» à l’Évangile, plusieurs autres évènements tant historiques que sociales concoururent à favoriser la propagation de la foi chrétienne. Les distinctions de caste et de classe aussi bien que les lois sur l’alimentation et la circoncision qui sévissaient dans le Judaïsme, disparurent dans le Christianisme en lieu et place du baptême; ce qui donna plus d’attirance pour la nouvelle religion dans l’Empire et, à cet effet, jusqu’en Afrique grâce à des hommes comme Saint-Marc, Saint-Antoine et Saint-Augustin d’Hippone en Numidie (Algérie). En 312 après J.-C., l’Empereur Constantin fit du Christianisme la religion officielle de l’Empire romain. Et vers l’an 400, 90 % des Égyptiens étaient chrétiens. À la fin du IIème siècle de notre ère, le Christianisme atteignit tout le Maghreb via les Grecs ou les Romains plutôt que par le réseau juif. L’Éthiopie et le Soudan suivront le pas au début du IVème siècle sous la supervision d’Alexandrie et de l’Église copte.

DE NOUVELLES VOIX EN PLUSIEURS LANGUES

La première édition de la Bible était en grec. Vint la «Vulgate» en latin, suivie d’une autre traduction en allemand par Luther, et en anglais par John Wyclif. Depuis lors, la Bible a été traduite en des dizaines de langues, de patois et de dialectes, incluant le copte égyptien et le créole haïtien. Des églises chrétiennes réformées, de dénomination ou d’inspiration différente, firent surface, et aujourd’hui il est plutôt difficile le choix de son église. D’aucuns pensent que ces églises réformées n’ont fait que compliquer les choses. Nous dirons plutôt qu’elles ouvrent la voie à d’autres voix, besoin essentiel à l’émancipation de l’Évangile. Il leur faut une bonne organisation, de l’union, et un sérieux leadership pour mieux se protéger, c’est-à-dire maintenir en santé leur acquis. Les Luthériens, les Calvinistes, les Wesleyens ou les Nazaréens sont tous Chrétiens et frères en Christ, et  ne devraient s’unir  que pour la gloire de Dieu.

ÉVANGÉLISER AU XXIème SIÈCLE

Ce n’est pas une mince affaire que d’évangéliser au XXIème siècle. Dans l’optique de cette démarche essentielle, théologique et existentialiste, il y a lieu de considérer tous les uns et les autres comme nos semblables, tous des brebis à paître. Probablement, certains bergers se trouvent des fois désarmés face à l’hostilité des gens à convertir ou des nouveaux convertis. Normal qu’il y ait d’un prime abord de la raideur et de la nostalgie du temps passé. Sinon, anormal que ce soit si facile d’affronter l’Ennemi qui est partout et qui promettait monts et merveilles. Finalement, l’évangélisation doit être assidue dans sa dispensation de la Parole afin d’honorer Dieu dans toute Sa vastitude. Dieu est Grand, et le travail est énorme. Il y a, peut-être en ce siècle, un manque d’ouvriers nourris de foi et pétris dans l’obéissance; mais l’engagement prolongé de certains et d’autres n’aura de cesse qu’après avoir pallié aux aléas de l’évangélisation surtout au niveau des églises locales. Il faut mettre l’accent sur les mécanismes d’action et de support de celles-ci dans un esprit de compréhension et d’émancipation de la Parole de l’Éternel, Dieu. L’évangélisation à l’église locale, à la base, des enfants jusqu’aux adultes, serait de nature à éviter le démembrement de l’église et à promouvoir la pérennité dans la relève. Activité et action, fidélité et obéissance, restent les prolégomènes essentiels à la vitalité de l’Église et à son incessant renouvellement.                                                         

COMMENT FAIRE DES DISCIPLES AU XXIème SIÈCLE

C’est Platon qui se plaignait en disant que: «Découvrir le Créateur et le Père de l’Univers est une tâche difficile et, lorsqu’on l’a trouvé, il est impossible de le faire connaître aux autres.» Difficile, non pas impossible, dirons-nous, vu les multiples possibilités de communication qui existent de nos jours. Il ne s’agit pas simplement de la transmission ou de l’explication des versets ou passages d’un individu, d’une Assemblée ou d’une population à une autre. À en juger par le doute qui envahit toujours les nouveaux convertis, il y a lieu d’agir avec modération et humilité tout en montrant la prédominance de sa foi par rapport à un fanatisme maquillé. L’aspirant-chrétien doit aussi être jugé digne par la maîtrise avec laquelle il maintiendrait la conversation sur Dieu. S’il ne Le connaît pas encore, il faut d’abord l’initier, c’est-à-dire prendre, psychologiquement, le nouveau recru en charge dans sa nouvelle démarche. Comme d’ailleurs, par la prédominance des non-chrétiens et la grande hétérogénéité apologétique de leurs congénères, on peut supposer qu’une véritable révolution est nécessaire pour gagner les âmes. Les tracasseries pécuniaires et le besoin de protection supplémentaire poussent certains vers les sectes (Rose-Croix et Loges maçonniques) et les  cultes à mystères (Vaudou et Kabale); ce qui est la répétition de ce qui se passait en Grèce et à Rome du temps de l’Empire romain. De pionnier itinérant à aspirant-disciple, celui-ci, comme autrefois nous, évitera les lieux arides et les bouches non adoptées par l’Esprit. Il évitera les chapelles ou temples arides au profit d’un lieu d’abondance où la parole de Dieu aura germé dans tous ses états. Il abandonnera sans remords amis infidèles pour les fidèles de l’église, et ne s’en repentira guère. Il a le devoir d’étudier en détail le processus de son intégration avec l’aide de son mentor ou de son hôte. Ce dernier doit lui apporter accueil et soutien pour son incorporation dans sa nouvelle société et à l’église. Son adoption doit être rapide, et à  en juger la rapidité avec laquelle la diffusion de son nom et de son statut est acclamée parmi les anciens, il faut l’utiliser pour le travail de Dieu.

Avec le temps, il apportera son savoir comme tout autre. Il choisira son micro-environnement à l’église et son ministère. Humain, il suivra le lot des enseignants évangélistes; trop humain, il réconfortera les missionnaires en cours de route pour les Antilles ou l’Afrique. Il faut alors tirer profit pour Dieu de cet être remodelé, restauré, en voie de repersonnalisation; de sa compétence, selon la méthode «oikos» d’élargissement des lieux au profit des âmes. Une fois le champ environnant épuisé, il faut aller plus loin, jusqu’au micro-environnement suivant, c’est-à-dire élargir le cadre de ses responsabilités par le processus d’exploitation des différents milieux. Car il existe encore d’autres terres et d’autres âmes à parcourir et exploiter par et pour le Saint nom de Dieu.

CONCLUSION

Nous avons fait le tour des origines du Christianisme. Nous avons démontré qu’il existe encore des voies pour l’Évangélisation de la Parole, et que celles-ci seraient tant collectives qu’individuelles. Nous avons vu que la politique, la conviction et la foi des hommes, le réseau routier élargi, différents moyens de communications, le mélange des peuples, la disparition de certains tabous, ont favorisé l’émancipation de l’Évangile à travers le monde. Nous avons aussi noté que le monde a besoin de prières et d’hommes pieux afin de ne pas trop attrister l’Esprit. Prions alors Dieu pour qu’Il nous guide dans nos intentions de continuer l’œuvre de son Fils, Jésus-Christ, et que nous devenions des disciples toujours remplis de l’Esprit-Saint. Nous avons perdu des terres saintes comme l’Égypte et le Maghreb, soit une partie de l’Afrique, et nous aimerions gagner l’Asie. Que par la Grande Commission, nous nous mettions tous à élargir le cadre de nos activités évangéliques, et qu’il en soit ainsi, pour l’honneur et la gloire de l’Éternel, Dieu, le Père, le Fils, et le Saint-Esprit. AMEN!

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