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Ma bibliothèque idéale pour Guedlie Lafayette Gatineau - Ottawa, 12.01.2022 Bibliothèque des frères capucins du sanctuaire Madonna del Sasso à Orselina (Suisse), |
ma bibliothèque idéale aux douze pieds d’Apollon aux griffes d’auteurs qui ont eu gain de cause sans moi aux livres si pertinents que je redoute des fois la foi des douze tribus d’Israël perdues à travers l’Afrique des Rois et des Danites à pagnes de Yacouba dans la brume mère de l’exil étrusque Rome et les mascarades des Makishi
moi j’ai connu l’exil intérieur de ma première femme caduque sous l’oraison des lignes de Gongora Ruben Dario Victor Hugo E.E. Cummings Perse Breton Aragon Eluard Pablo Neruda Platon Aristote Pedro Mir Angel Asturias Garcia Marquez Anthony Phelps René Philoctète Lamartine Vigny Musset Senghor John Donne Jorge Amado Carlos Fuentes Aimé Césaire René Char Jacques Roumain Anténor Firmin Jean-Price Mars Depestre Etzer Vilaire Hemingway Sartre Camus Frankétienne Jacques S. Alexis Jean Brierre Yukio Mishima Lao Tseu Walt Whitman Kawabata Pasternak Garcia Lorca Tolstoi Dostoievski Soljénytsine Gaston Miron Paul-Marie Lapointe Davertige Dos Passos Truman Capote Serge Legagneur Edouard J. Maunick Tchicaya U Tam’Si Wole Soyinka Henry Miller Emile Olivier Faulkner Philippe Sollers Geoges Castera Christophe Charles Gilles Marcotte Carl Brouard Naguib Mahfouz Maiakovski Magloire Saint-Aude Julia Kristeva Milan Kundera Rainer Maria Rilke Alejo Carpentier Thomas Mann Hector Bianciotti Henri Meschonnic Maurice Blanchot Kenneth White Michel Maffesoli Naipaul Roa Bastos William Blake Pascal Descartes Montaigne Spinoza Céline Angelo Rinaldi Salman Rushdie Rousseau Verlaine Baudelaire James A. Michener Margareth Atwood Hugh Maclennan T. S. Eliott Dylan Thomas Claude Lévi-Strauss Proust Cendrars Kafka Heideger
ma bibliothèque forgée des forges salines du soleil des vivants jusqu’à la foulée des nuages et des orages légataires
ma bibliothèque idéale emprisonnée depuis vingt ans déjà est héritage de réflexions des morts et d’auteurs nés en mémoire du mémorable des mots
des mots d’asilés des mots courtois des mots fictifs des mots avoués contre les maux de la terre du pays et des mornes complices de la méchanceté des hommes de la ville
des villes bourrées d’illétrés au van des camionnettes et de vieilles mendiantes sans famille ni amies pour les nourrir et loger
ma bibliothèque ou l’on raconte tout des femmes et filles resourcées mais remises à neuf des petits voleurs recyclés en quarantaine de jolies prostituées enroulées en chair et os des navigateurs passagers et pour rester
ma bibliothèque transférée des balcons de ma grande maison à la Capitale des Mages des Africains et des Amérindiens
ma bibliothèque aimée des dieux et des registres carnivore des hommes et des humanités sans précédent
ma bibliothèque alimentée de salives de vérités salubres de thrènes à la hausse et de stèles favorables à l’encolure des sources fraiches
à l’embouchure des rivières froides
à l’intervalle des chiffres médians
à la nomenclature des atomes d’Hiroshima
à la recette des protons choisis sur la sellette de jeunes nonnes de Nagasaki
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