Sur les chemins du nord de mon île
Il n'y a plus de charrettes remplies
De fagots de cannes à sucre
Il n'y a plus d'hommes racines
Qui passent, riant à l'ombre de leurs
Chapeau de paille.
Le goût amer du vieux rhum
A délaissé la fraicheur des mornes
La fillette au cheveux nattés 
Ne court plus, pieds nus sur
Les herbes chaudes du nord
Les nuages ne forment plus les terribles visages des esprits volants
Des contes de nos grands-mères
Le vieux canari ne déploie plus des enchantements de saveurs sur
Le boucan au charbon de bois
Entouré des familles après la messe
Le soleil ne brille plus dans les eaux
De la mare près du mahogany
Sur les chemins du nord de mon île
S'en vont des fantômes de ti moun
Liés à des écrans du vide, ils s'en vont vers un horizon Déraciné.

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 Viré monté