Quelle étrange ironie
Aucune absolution ne viendra
Aucun pardon venu du temps
Et les temps sont cyniques
Froids et obscurs
Chacun est imbu de lui-même
De sa pitance
ou de sa prestance
De ses propres illusions
De son propre regard
Et esclave de celui des autres
Petit écran dis moi
Qui est le plus beau ?
Petit écran dis moi
Qui est la plus belle ?
Chacun est son propre adorateur
Idole de son glorieux néant
Dans la cacophonie des chants
Des morbides passions
Les rois et reines moribonds du présent
S'admirent dans le vide des écrans
Imaginant que leurs actes récurrents
Offrent une belle composition
Et comme si ce n'était suffisant
Les voilà qui cacquettent à tue-tête
Leurs idées et leurs vaines certitudes
A chaque occasion de pavaner
Sur ces réseaux miroir
De notre illustre médiocrité
Et si toi tu rêves encore d'humilité
Alors éteins ce compagnon avide
De tes reflets d'orgueil
Et soumets toi à la tentation
De n'être rien pour personne
Et tout pour ta seule personne
Apprends donc a t'aimer
Avant de te faire aimer
Et tu verras la gloire
Attachée à ta vraie humanité.

*

 Viré monté