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Galerie de peinture mauricienne
Galri lapintir morisyen
Charles Baissac
(1831-1892)
Charles Baissac, avant restauration. |
Son grand-père avait été professeur de grammaire française, cela fut-il la raison de son goût prononcé pour l’étude des langues? A l’âge de douze ans, il se rendit en France et fit ses humanités au Collège Henri IV à Paris, établissement réputé pour former les meilleurs lettrés du pays.
A dix-neuf ans, il commença des études médicales qu’il abandonna vite étant donné ses prédispositions pour les Lettres, il prépara donc l’Ecole Normale et obtint son baccalauréat es Lettres et es Sciences. Vu son talent, il collabora à quelques petits journaux parisiens et se fit connaître de quelques cercles littéraires parisiens, il rencontra Alexandre Dumas.
Pour des raisons familiales, il fut contraint subitement à rentrer à Maurice où il arriva en 1854, alors que le pays sortait à peine d’une terrible épidémie de choléra. Il se fit précepteur dans les meilleures familles et des collèges privés surent utiliser ses talents pédagogiques; il collabora au Cernéen et à la Commercial Gazette où il se fit remarquer pour ses chroniques théâtrales, sous le pseudonyme de Basile Vespus.
Vers l’année 1870, il fut embauché au Collège Royal en tant que professeur et à la mort de Charles Doyen, cinq ans plus tard, il fut chargé d’enseigner le français.
Cette position sociale lui assura un gagne-pain largement suffisant pour lui permettre de se vouer à ses talents d’écriture. Tous ses écrits datent en effet d’après 1875, année à partir de laquelle il sut briller dans de nombreux domaines: poésie, conte, critique littéraire, il sut également, en sus de tous ces domaines, se faire le chantre du «patois créole» mauricien, pour reprendre ses propres termes.
Détail du visage avant restauration. |
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Détail du visage après restauration. |
Succédant à François Chrétien ou Walter Besant, il fit œuvre de folkloriste et recueillit nombre de traditions orales qui, sans lui, se seraient sans doute perdues. Ses travaux font date et de nos jours, font encore autorité, témoignage unique de la langue mauricienne parlée au XIXe siècle.
Par la suite, seul Savinien Mérédac fut capable de reprendre le flambeau et poursuivre l’œuvre philologique.
Bien sûr, les considérations de Charles Baissac sont souvent connotées et très datées, son travail sur «l’adultération» de la langue française à l’Ile Maurice ferait sans doute sourire plus d’un, mais il reste indéniable qu’il fit œuvre de pionnier.
En 1892, le cyclone anéantit totalement sa maison, détruisant ainsi nombre de ses manuscrits, Baissac ne s’en remit pas et mourut quelques mois plus tard à Beau-Bassin où il avait trouvé refuge.
Il a publié Récits créoles, contes et nouvelles (1884), œuvre récompensée par l’Académie française, Etude sur le patois créole mauricien (1880), Le folklore de l’Ile Maurice, recueil de légendes, contes et chansons créoles (1888). Il a aussi publié des pièces de théâtre en vers, des poésies, des contes, des nouvelles. Certaines de ses œuvres furent publiées à Paris dans des revues. Charles Baissac fut fait chevalier de la Légion d’honneur distinction rare pour un Mauricien.Charles Baissac, après restauration. |