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Le sang et la mer

Gary Victor

 

 

 

 

 

 

 

Le sang et la mer, Gary Victor • Vents D'ailleurs •
ISBN 978-911412-73-8 • 2010 • 16,15 € 

Le sang et la mer

Deux mots importants pour le pays d’Haïti, sang et la mer. À travers ces deux thèmes Gary Victor nous convie à la lecture de son dernier roman paru aux éditions Vents d’Ailleurs.

Le pays d’Haïti saigne depuis longtemps à travers la dette pour son indépendance, l’apprentissage chimérique de la démocratie, la fuite de ses forces vives, sa jeunesse, son intelligentsia.

C’et par le sang de Hérodiane, jeune fille de 17 ans qui raconte son avortement parce que son prince charmant ne voulait surtout pas garder l’enfant d’une négresse. Le thème de la couleur de la peau, de la promotion sociale qui est souvent rendue difficile avec le stigmate de la peau. Le mulâtre est aussi une puissance économique et le rêve de la paysanne est la rencontre d’un mulâtre capable de la faire sortir de la misère.

C’est par la mer, cette savane bleutée que bon nombre de ses enfants ont emprunté pour connaître la vie qu’elle envisage meilleure. Quand Quiskéya Boyo ne leur offre en certains endroits, que des galettes de terre pour tout repas. La mer pour fuir la misère, la dictature, les zenglendos, ou les chimères… Mais au-delà de ces clichés, c’est toute la force de l’imaginaire de Gary Victor qui nous découvrir un personnage extraordinaire, Estevel qui serait un fils d’Agwé, lwa de la mer.

C’est aussi un roman de la tolérance devant le mépris d’une religieuse: «Noire comme tu es, comment crois-tu que Jésus t’aime», mais aussi de l’orientation sexuelle de son frère.

A travers la perte de son sang, l’auteur veut peut être nous dire combien son pays est presque exangue malgré des dangers imminents comme le soubresaut de la terre.

Le lecteur va découvrir des amours contre nature, l’amour filial presque à la limite de l’inceste, l’amour homosexuel et surtout l’amour d’une femme si fort que l’on se demande jusqu’à la fin du roman s’il parviendra à triompher des barrières sociales.

Gary Victor toujours, avec autant de brio va nous entraîner dans son imaginaire débordant. Il a choisi deplanter son décor digne d’un tableau naïf haïtien; mais est-ce que son pays n’est pas en train de perdre une mer de sang?

Jid

boule

Résumé de l'éditeur

Après la mort de leurs parents, Estevèl et Hérodiane quittent le village Saint-Jean en bord de mer pour la capitale. Ils s'installent dans une petite chambre, en haut de l'escalier serpent qui mène à Paradi, un bidonville sur les hauteurs de Port-au-Prince. Dans cet enfer de béton et de crasse, l'amour peut-il être plus fort que tout? L'amour impossible entre un frère et une soeur, entre un peintre sensible et son modèle, entre une jeune fille à la beauté fracassante, passionnée de lecture mais pauvre et le riche héritier d'une des grandes fortunes du pays? C'est la mer qui viendra aux secours des rêves brisés...

Sur le web



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