Dirigé par un gourou qui se réclame de l'Égypte antique, des hommes et des femmes, parmi lesquels Abel (alter ego de l'auteur), sont entraînés dans une aventure au fin fond de la forêt tropicale dans le but de fonder une nouvelle race nègre pure et débarassée de toute trace de l'influence européenne. Ce roman tourne en dérision ceux qui fondent leurs actes sur la couleur de la peau.

Communiqué de presse

Un roman qui tourne en dérision ceux qui fondent
leur vision du monde ou leurs actes sur la couleur de la peau ou la «race».

Il met à mal le mythe de la Négritude et du retour à l'Afrique
qui hante bon nombre d'intellectuels et d'artistes antillais.

Dans la mesure où l’auteur avait suscité récemment la polémique pour ses propos sur les «Innommables», on peut imaginer que cet ouvrage iconoclaste, qui traite d’un sujet brûlant ne passera pas inaperçu. Il s'inscrit dans l'une des deux formes d'écriture mises en œuvre par Raphaël Confiant: la veine humoristico-critique, particulièrement dévastatrice. Jouant à la fois sur le créole, le français créolisé, l'argot des banlieues, l'anglais, l'espagnol et le français classique, il invente une langue inédite au sein de laquelle jeux de mots, contrepèteries et calembours fusent quasiment à chaque phrase, chose qui l'a fait qualifier de "San Antonio tropical" par certains critiques.

Toutefois, derrière la dérision (et l'auto-dérision) permanente qui travaille son écriture, l’auteur jette un regard d'une férocité critique sans pareille à la fois sur la société martiniquaise, sur les relations entre la Martinique et la France et sur les Antillais installés en France. Il moque le mimétisme permanent dans lequel se complaisent beaucoup de ses compatriotes ainsi que leur goût du clinquant et du paraître.

Ce nouvel ouvrage de Raphaël Confiant bénéficiera du lancement de la collection Ethiopica, dont il sera l’un des fleurons pour la rentrée littéraire 2008.