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Le trois septembre
Il partit pour ne plus revenir
Dans sa petite chambre
Il partit sans nous avertir
Pour certains c’était Popino
Et pour d’autres Fernand
Mais qu’importe le mot
Puisqu’il n’est plus là maintenant
Je me souviens quand sur sa chaise longue
Il me tenait sur ses genoux
Mais maintenant c’est sur sa tombe
Que je lirais son nom si doux
Je me souviens des longues soirées d’hiver
Assis au coin du feu
Toujours le béret de travers
Pelotoné comme un petit vieux
C’était un bon chasseur
Il ne manquait jamais un lapin
Et un aussi bon tireur
Que Tartarin
Je me souviens qu’une fois
Il avait manqué un faisan
Et il se dit dans son patois
Ou ! diu biban
Pendant sa vie il m’avait tant aimé
Ce cher grand-papa
Et j’ai eu le cœur serré
Quand j’ai appris qu’il n’était plus là
Il l’aimait sa Marguerite
Il l’engueulait quelques fois
Quand elle renversait une marmite
En criant de sa pleine voix
Son béret
Restera accroché
A jamais
Sous l’escalier
Thierry Caille,
le 3 septembre 1970