De l’Adieu

Et maintenant que les rumeurs se sont tues,
Salut à Toi, pour une autre éternité.
Toi le chantre de l’Être noir,
voyageur du temps qui nous vint d’un siren jaillit de l’onde Karib,
Nègre Fondamental,
ton cri imposa le respect pour ceux qui arrachés à la terre mère Afrique
ont fécondé le monde de leur sueur, de leurs larmes
mais aussi de leur patience, de leur puissance et de leur générosité.
A présent loin de Gaya et de son tumulte
dans la paix du Verbe
d’un souffle désormais apaisé tu peux faire fleurir
dans le cœur de tes multiples fils
les mille mots de lumière qui dresseront haut sur le mât du monde
la bannière rouge blanche et noire de
«l’Être Ensemble».

Parce qu’un jour les chuchotis du silence
ont flamboyé dans leur cœur,
bleuissant jusqu’à l’extrême leur force
les sans-nom ont alors crié à la face du monde
Un « Je Suis »
puis s’installant serein dans cet antre nouveau
ils ont appelé à grands cris leurs frères
mains tendues, ils construisent maintenant la ronde des peuples du monde
au rythme primordial du ka,
rythme du cœur
de la fraternité
de l’amour.
Adieu CESAIRE

Myrto RIBAL RILOS
(fragments 7) rétrospective 2008.

 Viré monté