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Mama Mondésir Monique RAIKOVIC Préface
Mama Mondésir, Monique Raikovic • 420 pages • |
L’étrange sentiment de malaise accompagnant inexplicablement l’agréable perspective de trente-six heures de repos – après sa nuit de garde –, devait se confirmer chez Léonce Mondésir, le lendemain après-midi, par le message téléphonique de sa collègue de jour, amie depuis l’école d’infirmières. Hospitalisé pour un cancer du pancréas en phase terminale, Antoine Perrin réapparaissait soudainement. Le bel Antoine, l’interne qui l’avait plaquée parce qu’elle était noire.
S’étant construite sur la nécessité de rester fidèle à ses racines, c’est-à-dire à sa langue créole à laquelle elle avait été obligée de renoncer pour accéder à la culture dominante, cette «histoire banale» l’avait poussée à vouloir se frotter aux différentes manières d’être... «différent». Et c’est une vie entière qui défile en accéléré à travers de longs monologues en créole, cette langue qu’elle préserve fièrement mais difficilement dans son environnement métropolitain où tous, même son fils, s’expriment en fwansé gramatikal.
Dans cette «saga antillaise», par l’évocation de multiples tranches de vie et de personnages truculents, les soliloques en créole de Léonce (Mama) Mondésir permettent à celle-ci de maintenir en vie, dans sa mémoire, non seulement les paysages de son île, la Guadeloupe, mais aussi l’expression de ses émotions et de sa culture.
Au milieu d’une vie professionnelle partagée entre l’exercice de la médecine généraliste et le journalisme médical, Monique RAIKOVIC s’est engagée dans une carrière littéraire qu’elle nomme son «Panthéon des différences». Elle est l’auteure de B. comme Bonhomme, L’Allée des lilas et Le Réverbère de la rue Malebranche. Mama Mondésir est son quatrième roman.
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AVANT-PROPOS
Rêve, Rencontre, Littérature:
Une magie pas ordinaire
A travers Mama Mondésir, Monique Raikovic nous fait découvrir Léonce Mondésir, une Guadeloupéenne, confrontée au brutal télescopage des divers temps de sa vie au cours de trois journées ordinaires. Pour que ce récit ne s’avère pas, dans la littérature, un avatar de la figure de l’Emigré, pour que cette Antillaise de Paris puisse véritablement prendre corps, il fallait que l’auteure parvienne à lui faire exprimer sa créolité, à lui restituer ses mots, sa langue. Or Monique Raikovic n’est pas antillaise, ni ne connaît les Antilles, ni ne fréquente les «ultramarins» de la République Française ! Pour donner chair à cette Mama créole qui l’obsédait, il ne lui restait qu’une solution: apprendre elle-même le créole. Voilà pour le rêve!
«Autour de nous, tout conspire à la réalisation de nos désirs les plus profonds»: j’ignore si Monique Raikovic croit en cette parole de sage, mais je sais qu’elle parle volontiers d’un Grand Plaisantin Cosmique qui joue des tours aux humains. La voici donc qui suit l’ombre de son personnage – qu’elle croit voir, de dos, toujours, dans les rues de son quartier, le cinquième arrondissement de Paris – et qui tombe en arrêt devant une méthode pour apprendre à parler créole, exposée dans la vitrine d’une librairie de la rue de la Montagne Sainte Geneviève. Elle entre, achète cette grammaire et se met au créole pendant cinq ans! Cinq ans à se documenter sur les Antilles: elle dévore tout, des guides touristiques à Aimé Césaire, Maryse Condé, en passant par les dictionnaires, les cartes postales et celles de l’IGN… tout y passe, même les sites web. Et puis elle commence son roman: son héroïne s’appellera Léonce Mondésir, fille de Tousen Mondésir, «gadèdzafè» à Bouliki!
Son roman rédigé, notre auteure apprend par hasard - d’un proche ami qui lui ramène du Salon du Livre de Paris un «Zakari, mil mo kréyol bòkaz / mille mots créoles de tous les jours» - que le créoliste, auteur de cet ouvrage, assiste à cette manifestation. Elle s’y précipite dans l’espoir de rencontrer celui-ci pour tenter de le convaincre de jeter un œil bienveillant sur son travail. Las, le créoliste est allé déjeuner, il ne reviendra pas de la journée! Alors elle demande son adresse à l’éditeur qui accepte de transmettre un message électronique.
De retour dans son île natale, le créoliste reçoit à peu près le message suivant: «Monsieur, j’ai voulu vous rencontrer au Salon du Livre de Paris… Quand vous repasserez par Paris, accepterez-vous de lire quelques passages en créole du roman que j’ai écrit?». Le créoliste est aussi un militant de la cause créole, mais il ne peut satisfaire toutes les demandes, d’autant plus que, souvent, nombre d’apprentis écrivains lui font parvenir des poèmes qu’il estime plus que médiocres. Il ne donne aucune suite.
Il retrouvera pratiquement le même message venant cette fois d’un autre éditeur. Il répondra à cette récidiviste: «Madame, Paris n’est pas le centre du monde. Si d’aventure, vous passez par la Guadeloupe, amenez-moi votre ouvrage». Mais la Dame préférerait lui envoyer ses pages, elle insiste tant que le créoliste se laisse émouvoir par tant d’obstination et accepte de recevoir l’ouvrage en question par la poste. Plus de cinq cents pages… dont trois cents en créole! Incroyable!
Une belle histoire, bien écrite, mises à part quelques rares petites erreurs pour avoir obéi trop scrupuleusement aux règles de syntaxe créole. Le créoliste n’en croit pas ses yeux. S’est-il fait piéger par un de ses confrères qui, pour les besoins de la cause, simule ces petites erreurs puis, s’affuble d’un nom serbe? Il veut prendre le farceur à son propre piège et l’invite à venir chez lui en Guadeloupe: «Vous serez notre invitée, vous resterez à Zombie Perdue pendant le temps qu’il faudra pour que nous voyions ensemble votre livre».
Et Monique Raikovic accepte! La rencontre!
Trois semaines à l’Habituée, découverte d’une île qu’elle ne connaissait que dans les livres, faune, flore, paysages, populations, mais également discussions, débats sur la grammaire du créole, travail de réécriture. Visite d’un Bouliki mythique qui se révèle être un simple carrefour, «un trois chemins», dans les Grands Fonds. Ainsi va naître, entre le créoliste et l’auteure, une grande amitié qu’on dirait comme des retrouvailles.
Monique Raïkovic, n’a pas seulement mis son talent d’écrivain et son imagination débordante au service d’une langue minorée, elle va bien plus loin. Dans ce premier roman créole écrit directement par une non créolophone et non pas traduit, Monique Raikovic devient son personnage, parle parfois en «français-fwans», soliloque en un «créole Gwada», mais parle volontairement, comme par provocation, aux uns et aux autres une sorte de «francole»: le «mondésir». Ce roman créole est aussi le premier à traiter essentiellement de la psychologie de la femme antillaise émigrée, de ses réflexions sur sa condition, sur sa langue, sur ses rapports aux autres, sur l’émigration. En bref: de la bonne littérature. A se demander si Monique Raïkovic n’a pas été antillaise dans une autre vie. Magie!
Rêve, rencontre et littérature, un carrefour, un «trois chemins» où le «sorcier-kèlè» dépose sa sorcellerie comme jadis les latins y mettaient leurs dieux mineurs, ordinaires, dits de «tres vias» pour donner le mot «trivial». Monique Raïkovic, certainement un peu sorcière, vient de nous déposer, là, «un bain démarré» pas ordinaire. Alòs Pengad!
Hector Poullet
Pa – Té – Ké – Ja – Ka.
Pa-té-ké-ja-ka… Ce sont là, les unités grammaticales qui, en créole, donnent sens aux formes, aux temps, aux modes des verbes, le substantif demeurant invariable. Au soir de ma première leçon de grammaire, auprès d’Hector Poullet, je m’exerçais à explorer les associations de ces éléments, veillant à respecter l’ordre d’entrée au service du verbe de chacun d’eux: pa-té-ké-ja-ka. J’ai pu commencer, alors, à obéir à la logique grammaticale du créole, logique en accord avec le rythme, la musicalité de cette langue. J’ai compris qu’il me fallait me libérer de l’emprise de la grammaire française sur l’architecture de mes phrases. Ainsi, «Chak lanné, apwédavwa léparan an-nou ay fè vakans Lapwent oben Bouliki, sé rakontaj a-yo la té ka bay lavi a kat Michelin», ce souvenir évoqué par Léonce Mondésir, sous ma plume, est-il devenu à la suite des leçons d’Hector Poullet: «Chak lanné, apwédavwa léparan an-nou té ay fè vakans Lapwent oben Bouliki, sé rakontaj a-yo la té ka ba kat Michelin lavi.»
Auprès d’Hector Poullet, j’ai appris beaucoup, compris encore bien davantage. J’ai réalisé pourquoi, pour parvenir à habiter cette Léonce Mondésir, qui s’était imposée à mon imagination, il m’avait fallu me plier à l’étude de sa langue maternelle. Ce que j’avais éprouvé intuitivement est devenu évident: la psyché de Léonce Mondésir ne s’enracine ni dans le continent africain, ni dans la terre antillaise mais dans cette langue façonnée par toutes les populations débarquées sur ces terres caraïbes et confrontées à la nécessité de cohabiter et d’échanger pour survivre en dépit de la violence des rapports sociaux. Léonce Mondésir perçoit parfaitement l’importance de son créole, de sa langue, dans sa manière d’être et d’appréhender les autres.
La suprématie numérique a sans doute joué en faveur des Africains dans l’invention du créole, néanmoins fortement marqué d’emprunts aux langues des «Maîtres», le français, l’anglais, l’espagnol et enrichi peu à peu de termes indiens, chinois ou «syriens». D’abord, utilitaire, concret, rude, le créole a accédé à la poésie, se faisant musical, coloré, capable d’exprimer toute la palette des sentiments. Aujourd’hui, cette langue, en pleine phase de créativité, se trouve confrontée à la formulation des idées abstraites, devient une « gran lang », l’authentique véhicule de l’âme créole, autrement dit de la créolité. La plupart des intellectuels créoles s’expriment actuellement en français, en anglais ou en espagnol. Ces poètes, ces érudits contribuent à enrichir des cultures qu’ils se sont appropriés et dont ils maîtrisent parfaitement les modes d’expression. Alors, ils parviennent à se faire entendre, à exister. En somme, pour s’imposer, il leur faut «chiktayé» leur créolité. Mais un jour prochain…
Les Gaulois lettrés s’exprimaient en latin. Puis leurs descendants se sont approprié le français, ce créole du latin. Sans doute, assiste-t-on à un processus analogue avec le créole. Car, au côté des poètes, des conteurs, travaillent à présent universitaires, doctorants et autres étudiants créolistes. Les règles du bien dire et du bien écrire le créole se précisent!
Les romans rédigés pour tout ou partie en créole sont rarissimes. En 1885, paraissait Atipa, roman attribué à Alfred Parépou, lequel s’exprimait en créole de Guyane. Il n’y en eut plus guère d’édités par la suite, faute de lecteurs, l’écrit demeurant sous l’emprise exclusive des langues dominantes. Alors qu’un auditoire fervent permettait aux conteurs, aux poètes et aux chanteurs d’enrichir le patrimoine littéraire créole oral, à la manière des troubadours européens d’antan. Mais avec le XXIème siècle, le créole a fait son entrée dans l’enseignement secondaire, l’Université a entrepris la formation de professeurs de créole. Il va donc prendre place naturellement dans la littérature romanesque de notre temps.
Dans un tel contexte, on comprend mieux la surprise éprouvée par Hector Poullet en découvrant ma démarche qui n’a jamais été celle d’une linguiste! C’est mon personnage qui m’a imposé sa langue: je n’ai pu entendre Léonce Mondésir qu’à partir du moment où j’ai ouvert une grammaire créole. Il m’a fallu explorer les mots de mon héroïne pour trouver le ton juste.
Ensuite, il m’a fallu le soutien d’amis proches pour parvenir au terme de cette aventure. Je suis certaine que je n’aurais pas osé, de moi-même, contacter Hector Poullet. Mais Bernard Belin estimait que mon apprentissage solitaire du créole à l’aide de grammaires et de dictionnaires devait être évalué par «un maître es-créolité». Un jour, il m’a dit: «Ouvrez votre ordinateur et écrivez». Quand Hector Poullet m’a répondu que je devais être créole pour avoir rédigé ces pages, qu’il lui fallait connaître ma véritable identité, Bernard Belin a enfin pensé que j’étais sur la bonne voie. Il m’a incitée à répondre à l’invitation d’Hector Poullet à venir travailler auprès de lui, en Guadeloupe. Pour me déterminer, il a fallu également toute la capacité de persuasion de mon amie Michèle Brière, véritable globe-trotter, car aux voyages je préfère le dépaysement que me procurent films et livres. Elle m’a proposé de m’accompagner et de «s’occuper de tout». Je dois, à l’un et à l’autre, la finalisation de Mama Mondésir et, surtout,l’amitié qui me lie aujourd’hui à Hector et à Geneviève Poullet.
Mama Mondésir m’a beaucoup donné. Il me reste à m’effacer pour laisser Léonce Mondésir aller à la rencontre de lecteurs créolophones, sinon créolistes.
Monique Raikovic
7 avril 2009
Mama Mondésir: l'oasis de nos couloirs d'hôpitaux
Surprenante, Monique Raikovic l'est à plus d'un titre. Avec Mama Mondésir, elle raconte en français et en créole trois jours de la vie d'une cadre soignante guadeloupéenne exerçant au CHU de Cochin en 1967, en tant que surveillante de nuit dans un service pour grands insuffisants respiratoires et vasculaires, un service de malades hommes. Seul le nom de l'hôpital est vrai, service et personnages n'étant que vraisemblables et ce à une époque donnée, d'où l'importance de ce «1967» régulièrement rappelé. C'était il y a longtemps du point de vue de la médecine hospitalière. Mais on est bien aujourd'hui, du point de vue des personnels soignants.
Mama Mondésir achève une de ses nuits de travail et où elle quitte l'hôpital pour regagner son domicile et profiter de journées et de nuits de repos bien nécessaires. Sous l'effet d'une inquiétude qu'elle ne s'explique pas et qu'elle éprouve comme un pressentiment, mais aussi sous l'emprise de la fatigue d'une nuit qui a été rude, Léonce Mondésir s'abandonne, livrant à travers dialogues et soliloques la manière dont elle perçoit son expérience de l'intégration. On suit sa résistance identitaire à travers l'exercice de sa langue d'origine en pensée, mais également sous toutes les formes de francole - contraction de français-créole - qui lui sont possibles quand elle s'adresse aux personnes de son entourage qui ne s'expriment qu'en français. Elle dit parler alors en «mondésir». Au fil des pages, le lecteur partage le quotidien de cette infirmière emblématique, généreuse et libre à l'esprit aiguisé comme un récif. Sous la plume de Monique Raikovic, l'écriture noire sur blanc prend le chatoiement de ce «mondésir», en l'occurrence pure invention de l'auteure et qui n'est pas la moindre de ses prouesses linguistiques! Mais Mama Mondésir couronne d'autres exploits….
Pour écrire cette histoire Monique Raikovic s'est-elle inspirée de ses souvenirs antillais? Non, elle n'avait jamais vu les îles avant de risquer la première ligne du roman. Parlait-elle créole il y a 5 ans? Non, française de souche, elle maîtrisait la langue de Molière et n'avait jamais prononcé un seul mot dans celle de Césaire. Est-elle au moins soignante? Et trois fois Non. Dans ses vies antérieures elle a été médecin généraliste, journaliste, rédactrice en chef de Décision Santé et auteure déjà de trois romans1.
Mais alors comment a-t-elle fait? Elle a convoqué grammaire et dictionnaires créoles et s'est patiemment immergée dans la culture ultramarine. En gros elle a appris cette langue en s'imprégnant de ce qui en était déjà de l'écrit. Et puis elle est montée sur les bateaux de son imagination, voguant à la découverte du parlé coloré… L'entreprise improbable a séduit Hector Poulet, défenseur bien connu du créole guadeloupéen, qui a décidé d'aider Monique Raikovic à perfectionner son créole tout en lui faisant découvrir la Guadeloupe, puis a préfacé le roman, acceptant ainsi de cautionner le travail de l'auteure.
Anvwala on bon lidé i maché byen: Mama Mondésir est salué aux Antilles et dans les milieux caribéens de Paris. C'est aussi une histoire dans l'histoire, celle de la rencontre de deux consciences convaincues de la nécessité du métissage des cultures et qui voient en ce métissage l'avenir de l'humanité.
Marie-Georges Fayn
Extrait Page 54
«Toupannan lannuit-la nou ka vwè, nou ka konpwann : lavi, sé o manto èvè lanmò pou doubli. Nou pé vwè doubli-lanmò andidan sé manto izé lasa, sé manto chiré lasa. Adan lopital, pa tini ni moun blan ni moun nwè ni moun pòv ni moun rich ni moun bon ni moun mové. Tini anki moun malad. Anki doulè. Pwen. Menmjan èvè lanmò, lopital-la ka défasé tout diférans. Nou, lézenfiwmyèz lannuit, nou sav sa. Si lopital pa lanmò, i pa lavi nonplis. Pa fo moun rété lontan lopital osinon... Toupannan lannuit sé malad-la pa ka lité. Kifè yo ka plis malad ankò. Asifi yo pozé kò a-yo, yo lagé gidon pou yo konmansé dékoud472tousuitman. A pa fasil!»
Traduction
Durant la nuit, nous voyons, nous comprenons: la vie est un manteau qui a la mort pour doublure. Nous pouvons voir cette mort-doublure à l'intérieur de ces manteaux usés, ces manteaux déchirés que sont toutes ces vies, dans nos lits. A l'hôpital, il n'y a plus ni homme blanc, ni homme noir, ni pauvre, ni riche, ni bon ni méchant. Il n'y a que des malades, que des êtres qui souffrent. Que la douleur. Point. Comme Madame la Mort, l'hôpital efface toutes les différences. Nous, les infirmières de nuit, nous savons cela… Si l'hôpital n'est pas la mort, il n'est pas la vie non plus. Il ne faut pas rester longtemps à l'hôpital, sinon… Pendant la nuit, les malades ne luttent plus. Du coup, ils sont encore plus malades. Il suffit qu'ils se laissent aller pour qu'ils commencent à se défaire. Dur, dur…
Mama Mondésir, roman créole de Monique RAIKOVIC, préface de Hector Poullet, 420 pages au format 16 x 24 broché - 38 euros - Editions du Cygne, 4, rue Vulpian, 75013 Paris - Tél: 01 55 43 83 92 - Email.
Note
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- B.comme Bonhomme, Editions d'écarts, 1999
- L'allée des lilas, Editions d'écarts, 2002
- Le réverbère de la rue Malebranche, Editions d'écarts, 2002
Pour plus d'informations, contacter:
Marie-Georges Fayn,
Conseil en communication Santé Social,
Domaine de Bellevue,
36290 Saint-Michel-Brenne.