Trop loin de toi Karukera
Mon île aux ailes papillon
Mon cœur s’éteint, il fait trop froid
Le vent a perdu la raison
Glaçant de son souffle gelé
Arbres et fleurs ensevelies
Dans les brouillards embrumés
De nuages aux cheveux gris.

Il pleut des larmes en poussières
Sombres et noires de l’oubli
Rêves aux ailes éphémères
Brulés aux brasiers de la vie
Laissant des flaques de chagrins
Sur les pavés mouillés des rues
Mourir dans la ville un matin
D’ombres fanées et de murs nus.

Trop loin de toi Karukera
Les nuits ont brisées leurs étoiles
Le ciel est vide et bien trop froid
La lune cachée par un voile
D’épaisses brumes accrochées
Aux arcades du firmament
Aux voutes de la voie lactée
A la vague de l’océan.

Il pleut des larmes en poussières
Inondant routes et chemins
De solitudes en rivières
Face à la griffe du destin
A la morsure des années
Glissant plus vite que le vent
Vers les champs de l’éternité
Dans les bras d’un grand désert blanc.

 Viré monté