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Pascale Monnin | Enfance et autres bazars

(première expo solo depuis 6 ans)

À gauche: La Débousole III, acrylique, papier et perles sur toile, 51x51cm, 2016.
À droite: Eustache ou l'éloge de la complexité, céramique, perles, os, métal, 130x60x60 cm, 2013.

L'exposition [ ENFANCE ET AUTRES BAZARS ] de l'artiste Pascale Monnin Noël tableaux, sculptures et installations continue jusqu'au 28 février 2017. Carré Zémès, Rue Hibiscus, Thomassin 25.

Heures d'ouverture: du mercredi au dimanche de 11 AM à 7 PM et sur rendez-vous.  Contacts: 3750-6772  3735-8503  3170-8534  38 08 27 34, laboratorioartcontemporain@gmail.com

Pour ceux qui ne pourront pas venir mais qui veulent avoir la liste des œuvres, prière de nous écrire.

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Cela fait six ans depuis que Pascale Monnin n'a pas exposé en Haïti

"Enfance et autres bazars" rassemble différentes facettes de son travail.

L'expo donne à voir des naissances contraires et des pulsions éblouissantes qui rentrent en résonance avec des formes hybrides, des nuances téméraires d'une enfance tentaculaire, tantôt coulée dans le béton, tantôt couchée à même le châssis. Une œuvre qui déborde. Un monde peuplé de toiles, de mobiles, de sculptures. Une fête ouverte à tous les dépaysements.

Comment nommer l'enfance sans mettre en action le vieux monde des échos?

Comment nommer ce monde sans être confronté à son propre bazar? Comment zyeuter l'étoile sans devenir borgne, ni être frappé par un chaos frontal? Il faut beaucoup de chaos en soi, écrivait Nietzsche, pour enfanter une étoile qui danse". L'art en ce sens, est une piste suspendue où s'ancrent nos rêves et nos cauchemars, nos danses et nos pas de côtés. Quel animal remonte en nous quand l'enfance nous appelle? Chez Pascale Monnin, les formes échappent au nom et au rôle qu'on désire leur assigner à l'avance. Madame touche du bois. Son pinceau est un arbre qui cache la forêt.

[Enfance et autres bazars] est ponctuée par des points d'obsession comme la dette, la complexité, le végétal, l'animal, le temps, le jeu, le mouvement, le sacré, les mythes, l'Histoire, les visages, le vertige...

Que devons-nous à nos parents? Que se passe t'- il quand les adultes tombent en enfance?

Nous ne sommes que des ombres traversées par des lueurs de questionnements... sans nombres...

Est-ce que la mort existe? Qu'exige-t-elle de nous au-delà de notre enveloppe ?

Comment faire un décompte précis qui rende justice à ce que nous sommes?

Sommes-nous unique? A-t-on la main assez verte pour remonter à son enfance, voire à son arbre généalogique?

omment calculer, comment danser, comment peser la valeur et la valse d'une vie?

Dans ce monde d'ouragan et de mouvement, un colibri bat 200 fois des ailes en une seconde. Un arbre a en moyenne 8500 feuilles quand 15 000 poils peuplent la peau d'un chien.

Tous ses fragments du réel qui rentrent en nous s'installent suivant le moment avec ou sans fracas, constituent nos fondations et nos fondements. 

Le langage de Pascale Monnin déploie une nouvelle gamme de possibles, ajoute une couche de fraicheur brûlante tout simplement à l'histoire.

L'exposition durera du 10 décembre 2016 au 28 février 2017 à Thomassin 25 au Carré Zémès. Plus d'une centaine de pièces habiteront cet espace exceptionnel qui porte l'inspiration ancestrale des premières nations soutenues par Frantz Hyppolite.

Dangelo Néard / James Noël

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