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Dire la poésie / 19 juin 2012

André Fouad au Café "Place Saint-Pierre"

Publié le 2012-06-14 | Le Nouvelliste

Par Roland Léonard De semaine en semaine, l'espace se fait une renommée grandissante; nouveau lieu de rencontre de la poésie dite sur fond de musique, du «slam»- ce rap poétiquement structuré-du blues, du jazz et du «jazzy». Le café «Place Saint-Pierre», situé à l'angle des rues Lamarre et Chavannes à Pétion-Ville, est ce cadre magique où défilent depuis un ou deux ans de bons diseurs et d'excellents groupes.

Le samedi 9 juin 2012, au cours de la soirée et à la salle du bar, devant une assistance peu nombreuse, le poète André Fouad a dit ses textes, ceux de Jacques Prévert, de Lyonel Trouillot, de Frankétienne. Il était accompagné de Hans Dacosta Saint-Val aux claviers, de Marckly Chéry à la guitare; la jeune et talentueuse chanteuse Emy Générius était son invitée.

Nous avons été agréablement accueillis par le mélange d'un texte du diseur et de deux poèmes de Jacques Prévert, «Trois allumettes» et «Quel jour sommes-nous?». André Fouad nous a étonnés dans son poème en créole et français «Port-au-Prince».

Il a fait un magnifique clin d'oeil à feu Alfredo Moreno dans «Folie d'Amour». Un intermède de chanson a été assuré par Emy Générius qui a épaté l'assistance par son habileté dans «Peze kafe» «Your're still the one I love» et la «Musique du drapeau», deuxième prix au dernier concours national organisé par la fondation Eric Jean-Baptiste sur le drapeau. Cette dernière composition est d'une grande séduction; la mélodie que n'auraient pas reniée un Gérald Merceron ou un Pierre Rigaud Chéry, est très élaborée par Marckly Chéry. Le texte est du poète Fouad. Retour à la poésie.

Le diseur nous charme à nouveau avec «Peyim» et la guitare de Marckly; «Haïti» montage de textes de René Philoctète- (Ces Iles qui marchent)- et de Lyonel Trouillot; «Yon tan» rythmé par les accords de «blues» du guitariste; «Ou si tèlman bèl» avec un accompagnement de swing et de bossa-nova ; «Je ou». André Fouad a été très acclamé. Le diseur a fait d'énormes progrès , évoluant vers plus d'émotion et de nuances dans le récit et la voix, plus de vie et d'entrain. Nous avons quitté l'endroit après la belle performance d'Emy Générius dans «Fè van pou mwen» de Boulo Valcourt, qui ne finit pas de conquérir les interprètes. Charmante soirée, en vérité!

 Viré monté