Projeter aux creux de ma mémoire
Je revois souvent, comme à travers un miroir,
Les événements de mon passé
Qui m’ont fortement marqué.
Ils sont surtout des souvenirs d’enfance
La plupart terribles, d’autres heureux.
Se les rappeler est soit pénible soit joyeux.

Je me souviens des berceuses de maman
De tous ses beaux chants qui me rendaient content.
Je me souviens de ces rêveries d’enfant.
Et que dire de toutes ces naïvetés,
Des blagues et de nos jeux de sociétés!
Ah ! C’est beaux jeux d’autrefois.
D’un groupe d’enfants qui s’amusaient constamment

Je revois mes frères et ma sœur
Dans notre petite maison remplie d’amour,
Cette école du cœur,
Qui m’a marqué pour toujours.
Là, j’ai appris à aimer et me laisser aimer,
J’ai été choyé et dorloté
Comme un véritable petit dernier.

Je me rappelle ma joie au retour de maman du marché,
Les «men manman m’ tololo» que je laissais échapper
Surtout sachant que dans sa besace il y avait toujours des pâtées.
Je me souviens des nombreuses baignades sous la pluie,
Ou dans la rivière, en dégustant des fruits.
Les histoires de «Bouki» et les contes dans la nuit.
Les rondes aux claires de lune.

Tous ces souvenirs enfuis dans ma mémoire
Me procurent un bonheur inuit
Quand je les revois comme dans  un miroir.

*

 Viré monté