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L’imminence
Marcien Guy-Frantz Toussaint
Bananeraie, Frantz ZEPHIRIN © Espaceloas |
- La polarisation de nos classes sociales
- L’exodus de nos compatriotes
- Le refoulement de nos concitoyens dans notre pays
- L’impact de la diaspora dans notre vie socio-politique, socio-économique et socio-culturelle
- L’effrondement de nos institutions
- L’officialisation de la langue créole
- L’échec de la classe politique traditionnelle
représentent des faits importants dont les conséquences ne peuvent être négligées. Nous sommes en train de vivre l’une des périodes les plus critiques de notre existence de peuple et de nation. Il incombe à tous patriotes, intellectuels ou non, de s’investir du courage, de la volonté, de l’intelligence et surtout de l’amour pour la liberté qui ont motivé et animé le cœur et l’esprit de nos ancêtres, pour redresser cette situation honteuse et indigne de notre histoire.
Au cours de ces deux derniers siècles, nous avons failli d’arriver à un général consensus à l’intérieur de notre pays. Les alliances et les compromis n’ont abouti qu’à des guerres intestines, minées par des exils et des coups d’état intermittents, tout en créant une instabilité politique constante même en temps de paix apparente instiguée par des dictatures froides, oppressives et répressives.
Un consensus politique ne peut pas s’établir après des élections. Cependant, l’arrêt d’un consensus ouvre la voie vers la concrétisation d’un processus politique destiné à garantir une harmonie durable au sein d’une société ou d’une nation. L’élément de cette pierre pivotale sur laquelle doit se reposer cette harmonie réside dans notre nationalité et identité—l’Haïtianisme.
Il est impératif de définir l’Haïtianisme
Notre Constitution prescrit ce qui suit pour la nationalité haïtienne
“Possède la Nationalité haïtienne d'origine, tout individu né d'un père haïtien ou d'une mère haïtienne qui eux-mêmes sont nés haïtiens et n'avaient jamais renoncé à leur nationalité au moment de la naissance.”
Nous croyons fermement que la Constitution de 1987 doit être amendée pour redéfinir la nationalité haïtienne
Article 11a)
Possède la Nationalité haïtienne d'origine, tout individu né sur le sol haïtien d'un père haïtien et d'une mère haïtienne qui eux-mêmes sont nés haïtiens sur le territoire de la République d’Haïti et détiennent toujours la nationalité haïtienne au moment de la naissance de cet individu.
Article 11b)
Possède aussi la Nationalité haïtienne d’origine, tout individu né sur le sol haïtien d’un père haïtien ou d’une mère haïtienne suivant la déclaration formelle de l’un ou de l’autre pour l’obtention de la nationalité haïtienne pour cet individu au moyen d’un acte de naissance. Une telle obtention ne ratifie nullement la double nationalité pour cet individu.
Article 11c)
Possède aussi la nationalité haïtienne d’origine, tout individu né sur un territoire étranger d’un père haïtien ou d’une mère haïtienne qui n’a jamais renoncé à sa nationalité suivant la déclaration formelle de l’un ou de l’autre, pour l’obtention de la nationalité haïtienne pour cet individu, au moyen d’un acte de naissance auprès d’un représentant officiel de la République d’Haïti. Cette déclaration doit se faire au cours des 30 jours suivant la naissance de cet individu. Une telle obtention ne ratifie nullement la double nationalité pour cet individu.
D’un côté, l’intégrité de notre nationalité sera préservée. De l’autre, l’objection des pays sur le territoire desquels sont nés des enfants de parents haïtiens ne trouvera aucune référence légale dans notre Constitution. En outre, la prétention et l’assomption de tout individu de s’accoutrer de la nationalité haïtienne à partir de bases légales sont ainsi contrecarrées.
La nationalité définit l’aspect socio-politique de l’Haïtianisme. Les Arts vont définir l’aspect socio-culturel de ce dernier. Pour arriver à ce consensus général, ci-dessus mentionné, la révolution culturelle doit anticiper la révolution politique.
L’officialisation du Créole affirme d’emblée et beaucoup plus la présence de nos paysans sur la scène socio-politique et socio-culturelle de notre pays. “La journée du Tambour” doit être célébrée. Le phénomène d’acculturation s’est accru à un rythme essoufflant vu l’effrondement de nos institutions et surtout notre dépendance vis-à-vis de l’Occident. Une révolution culturelle peut créer à coup sûr non seulement un sense de fierté, mais aussi un ralentissement de ce phénomène d’acculturation.
Nous avons besoin de respirer, de retrouver notre sens d’orientation sur le plan national. Nous ne pouvons rémédier à ce traumatisme collectif qu’à travers la récupération de nos valeurs morales et surtout l’exercice de nos responsabilités civi-ques. La notion de peuple, de pays et de nation doit primer sur l’individualisme et le tribalisme pour rejoindre celle du bien-être collectif.
Haïti une et indivisée
Cette révolution culturelle ne peut être intuitive. Elle doit absolument instituer et renforcer le nationalisme haïtien, ce qui nous a fait grand défaut au cours de nombreuses générations. Ce nationalisme ne doit nullement exclure la diaspora et ceci pour trois raisons:
- La majorité de nos cadres vit actuellement à l’étranger
- L’infusion dont bénéficient nombreux de nos concitoyens à travers leurs transferts d’argent et leurs activités micro-économiques à l’intérieur de notre pays
- La possibilité de les récupérer et les intégrer dans le processus de développement de notre pays
Il faut toutefois clarifier à la diaspora que la faiblesse de nos institutions et celles de Droit et de Justice en particulier ne nous permet nullement de ratifier la double nationalité durant ces périodes chaotiques. Des problèmes de temps et d’espace se poseront et l’outrage de notre humiliation ne sera et ne pourra nullement être compensé par des excuses au niveau diplomatique. Nous croyons aussi que ceux qui n’ont jamais eu l’opportunité d’excercer leurs devoirs civiques dans notre pays, ne peuvent et ne doivent nullement marchander l’accomplissement de ces derniers en réclamant la double nationalité.
D’aucuns vont se demander comment on peut ralentir ce phénomène d’acculturation si la diaspora fait partie intégrante de notre société.
La majorité de nos concitoyens ont laissé notre pays pas parce qu’ils ne l’aiment pas, mais parce qu’ils ont été dans l’impossibilité d’y améliorer leurs conditions de vie. Le traumatisme et le choc culturel vécus sur le sol étranger créent chez eux une nostalgie amère laquelle incite ce grand désir de revenir chez nous, en Haïti. Dans le cas de nos artistes, qu’il s’agisse du feu Guy Durosier, d’un Wyclef Jean, ou d’une Edwige Danticat, la Mère Patrie a toujours gardé une place spéciale dans leur cœur et leurs œuvres aussi bien que leurs actions en témoignent.
L’Académie haïtienne des Sciences et des Arts doit censurer toutes nos œuvres. Aussi nous proposons la dénomination
Natif
Natif dérive de “natifnatal” et décrit ce qui est authentiquement haïtien. Les œuvres “natif”, qu’elles soient en Créole, en Français, en Anglais, en Espagnol, en Allemand, en Portuguais, et quelles que soient la langue, la spécialité ou la profession au niveau des Arts et de la littérature, aussi longtemps qu’elles réflètent notre vie, nos us et coutumes, et nos aspirations doivent faire partie de notre patrimoine littéraire, culture, intellectuel et scientifique. Nos savants haïtiens à travers le monde, non seulement méritent notre appréciation, mais aussi doivent servir de modèles à la génération actuelle et aux futures générations haïtiennes.
Nous croyons fermement qu’il est grand temps d’aller au-delà de la peinture primitive. Nos paysans ne peuvent plus vivre dans les huttes. Nos marchandes ne peuvent plus transporter ces paniers de fruits tout au long des chemins pendant des heures. Tirer ces cabrouets surchargés sur des routes boueuses et des pentes rugueuses représente l’austérité d’une vie antique au milieu du vingt-et-unième siècle. La peinture primitive ne peut prétendre pérenniser un mode de vie aussi misérable dans la vision d’une Haïti meilleure.
La révolution culturelle “natif” ne nous renvoie pas en Afrique comme l’ont fait la Négritude et l’Indigénisme. Cette fois-ci, nous restons chez nous, en Haïti. Nous avons apprécié finalement le génie de nos ancêtres dans la création de notre langue maternelle, le Créole. Nous avons accepté finalement que le paysan est l’un de nous, qu’il a le droit de s’exprimer dans notre langue maternelle sans être victime de préjudices, qu’il a le droit d’être éduqué et d’explorer son potentiel dans notre langue maternelle, et bien plus, qu’il a le droit de défendre ses droits dans notre langue maternelle.
La révolution culturelle “natif” rejette l’absorbtion intégrale de tout élément culturel étranger à moins que ce dernier coincide à une répresentation effective de notre collectivité et traduit celle-ci d’une façon positive. Nombreux d’entre nous vont questionner ou bien l’importance de telles prérogatives ou bien leur efficience vu l’importance de la liberté individuelle et artistique. Pour nous, l’importance demeure dans la nécessité de restaurer nos valeurs culturelles et artistiques lesquelles ne parviennent pas à contenir l’invasion de l’acculturation. Il ne s’agit point d’interdire l’innovation ou bien de censurer la liberté individuelle et artistique, mais plutôt d’encourager d’abord l’appréciation de nos valeurs culturelles et artistiques et de les modeler dans la concrétisation d’un haïtien contemporain au sein d’une Haïti compétitive, capable d’assurer le bien-être de ses enfants.
La révolution culturelle “natif” entend induire à la psyché haïtienne des valeurs morales positives.
Il est grand temps
- qu’un héros protège Bouki (le naïf) de Malis (le méchant), ou bien que Bouki s’arme de courage pour confronter Malis et le met hors d’état de nuire,
- que l’individu haïtien intelligent est celui qui a la capacité innée ou bien a développé la capacité d’innover et de créer, et que le coquin n’est nullement l’intelligent qu’on vénère dans notre culture,
- que la femme haïtienne devienne une partenaire d’un status égal à celui de l’homme haïtien et jouisse de tous ses droits intégraux sans l’ombre d’abus physiques et sexuels et de préjudices sociaux,
- que la tolérance soit prêchée au sein de notre société en ce qui concerne les preferences sexuelles de tout individu, et que tous droits innés, prescrits et définis par la Consitution ne peuvent être interdits ou réprimés à cause de celles-ci, exception faite de la bestialité, laquelle doit être un crime puni par la loi,
- que le Vodou soit apprécié et respecté dans son contexte historique et socio-religieux. Le caractère démoniaque attribué au Vodou doit être supprimé. Nous croyons fermement que son aspect spirituel ne manquera pas de ressurgir et de fortifier le niveau mental de l’individu haïtien aussitôt que le primum vivere ne consomme plus son énergie ni détourne son attention de l’essence de ces enseignements divins.
Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que la révolution culturelle “natif” naisse d’une décision politique et relève d’une intervention gouvernementale. Toutefois, le caractère et l’impact politiques de celle-ci ne doivent être nullement minimisés. Le consensus pour cette révolution ne doit enfreindre la liberté d’expression d’aucun individu. Toutefois, la volonté formelle de préserver notre culture et notre identité ne doit être nullement compromise.
La célébration du 18 Mai, la fête de notre drapeau, est devenue une fête internationale. A travers les villes des Caraïbes, de l’Amérique et d’Europe, les communautés de la diaspora haïtienne marquent leur présence et réaffirment leur identité culturelle. A travers les universités du monde, les jeunes d’origine haïtienne se réunissent et démontrent leurs intértêts dans les affaires de notre pays.
Nous voulons mentionner les efforts de l’ancien Ambassadeur d’Haïti au Japon, Monsieur Marcel Duret, dans ses démarches pour accentuer les échanges culturels entre notre pays et le Japon. Cette sclérose partielle qui semble affecter notre intelligentsia à l’intérieur de notre pays a été fortement compensée par toutes sortes d’infusion de la part de la diaspora.
Toutefois, la révolution culturelle “natif” ne peut être importée. Une correspondance étroite s’avère nécessaire entre la Mère Patrie et la diaspora. Une méticuleuse dissection de nos problèmes dans le monde littéraire et artistique ne doit pas déboucher sur des compensations et gratifications personnelles a priori. Cette tâche noble de prendre en charge la destinée de notre pays ne traduit qu’en fait l’excercice de nos responsabilités civiques en tout premier lieu.
Sur ce, nous invitons nos compatriotes haïtiens, et les descendants de tous les haïtiens, artistes, hommes de lettres et savants, ceux de la diaspora et vivant sur le sol de la Mère Patrie, motivés par le grand désir et par la volonté de contribuer au progrès et au développement de notre pays, de participer à la révolution culturelle “natif.”
Pour une Haïti meilleure, notre pays, et au nom de notre liberté!
Marcien Guy-Frantz Toussaint, aka Gifrants
Nesesite bridsoukou preseprese pou yon
Revolisyon Kiltirèl nan peyi nou, Ayiti Cheri
- Chirepit ki genyen antre nou
- Leve kouri pati kite peyi a anpil nan nou deja fè e kontinye fè
- Deblozay pimpe retounen konpatryòt nou yo nan peyi d Ayiti
- Patisipasyon bab e moustach Dyaspora a nan sipòte peyi a
- Katafal sòvkipe demiwo demiba enstitisyon nou yo an pachiman
- Mèsi anpil bonjan èskanp byen plake nan figi bèl lang Kreyòl nou
- Pakapala - Jan l pase l pase - Pito nou lèd nou la—Apre nou se nou – Apre yo se yo— Gade m nan je m ap gade w nan je--Politisyen naka pou naka –Ayiti peyi nou nan tchouboum
Mezanmi, frè m ak sò m yo, tout bagay sa yo ap kofre kòf lèstomak nou. Anmwe sekou paka rete sèl lòd sou laplas. Se wòl tout patryòt konsekan, save oubyen jepete, manman pitit mare senti, pou yo kanpe pinnalaganach, ak tout kouray, konviksyon Papa Tousen,Papa Desalin, Kristòf, Kapwalanmò ak tout lòt zansèt nou yo pou defann libète nou ak san tokan sa k ap koule nan venn nou pou lave diyite nou menmman parèyman jantimèt jantimètrès—Ayiti Toma, Ayiti cheri pou Zanfan Ginen Natifnatal. Plim ne gwouy.
Nan de dènye 200 zan sa yo, bonnantant fè bon zanmi pa janm egziste nan zafè politik peyi d Ayiti. Nou zanmi jodi pou lènmi demen. Kout manchèt nan do fè mikalaw. Pye kout pran devan. Fòtèy boure sa nan Palè Nasyonal kòz zòt fè koudeta pi mal pase wanga. Dodomeya okèkejeswizere tounen yon kòchma Ayizan viv je klè nan lakou peyi nou. Pye sanm pa ba w devan, mare pakèt ale ak rache manyòk tounen yon pratik ki fè twòp libera chante pou inosan ak malere sanzazil bal mawon defalke, reken degwobye, koutbaton dechalbore, prizon kokobe.
Diktati alonpeyimfèsampito, konfyolo sou konfyolo avan elèksyon pap janm mete antant. Poutan, se yon antant jeneral sèlman tankou dlo klè nan kannari ki ka asire yon tètatèt tèt frèt nan mitan nou e ki ka dire tou. Fòk nou tout dakò nou tout se Ayisyen e nou tout se Ayizan.
Li enpòtan pou nou èksplike sa Ayizan vle di
Men sa Konstitisyon 1987 nou an di pou nou menm ki Ayisyen
Nimewo 11: Depi papa yon moun oubyen manman l, te fèt Ayisyen, moun sa a fèt Ayisyen tou, dèske papa a ak manman an pa te janm mande pou yo pa ayisyen ankò, lè moun sa a te fèt.
Nou kwè tout bon vre ke Konstitisyon 1987 sa merite korije pou li pi klè e byen klè ak bon jan bèl lang Kreyòl nou an
Atik 11a)
Yon ti moun fenk fèt sou latè beni peyi d Ayiti. Papa li se Ayisyen, Manman li se Ayisyen. Natifnatal k ap viv nan lakou peyi Dayiti. Ti inosan sa se yon Ayisyen lejitim li ye.
Atik 11b)
Yon ti moun fenk fèt sou latè beni peyi d Ayiti. Papa li oubyen Manman li se yon Ayisyen ki pa janm bobo lòt drapo ke drapo peyi d Ayiti. Deklarasyon fèt devan Ofisye Letasivil pou ti moun sa. Ti inosan sa se yon Ayisyen lejitim li ye e li pa ka genyen doub nasyonalite.
Atik 11c)
Yon ti moun fèt nan peyi etranje. Papa li ou byen Manman li se yon Ayisyen ki pa janm bobo lòt drapo ke drapo peyi d Ayiti. Deklarasyon fèt devan yon Anbasadè ou yon Konsil peyi Dayiti nan peyi sa pou ti moun sa nan yon delè de 30 jou. Si peyi Dayiti pa gen reprezantan nan peyi sa, deklarasyon an ka fèt nan peyi ki pi pre a devan yon Anbasadè oubyen yon Konsil peyi Dayiti nan yon delè de 30 jou. Ti inosan sa se yon Ayisyen lejitim li ye e li pa genyen doub nasyonalite.
Konsa, natifnatal ka rele tèt li lejitim tankou lejitim ka rele tèt li natifnatal. Lòt peyi ki pa vle rekonèt sitwayen ki fèt nan lakou lakay yo pap jwenn yon ti jwen nan Konstitisyon nou pou yo wouspete. Konsa tou, magouyè ki vle rele tèt yo Ayisyen natifnatal lejitim a rete bèkèkè paske Konstitisyon an klè sou lakesyon.
Yon Ayisyen se yon Natifnatal lejitim.
Se zafè la ak literati k ap pray montre pi byen pou nou ki sa yo rele yon Ayizan. Pou gen yon antant nan peyi nou, se yon revolisyon kiltirèl ki dwe fèt anvan yon revolisyon politik.
Kreyòl la ofisyèl e sa pi bèl pase kado Papa Nwèl. Awoyo ak peyizan reponn prezan. Asòtò a dwe gen jou li e sa pap zafè Madigra nan Kanaval. Se ayibobo, saloue, elou tchè nou, nanm nou, lèspri nou selebre rasin Ginen taye banda Granmèt la la, Lèsen la. Zafè zòt se zafè zòt. Vwazinaj se fanmi se vre men nou pa ka rejete. Vwazen mèsi anpil, men kite m regle zafè wen pou yon ti moman.
Yon ti van pou nou respire souple, pou nou wè e konprann kote nou ye ka konbit sa dwe fèt tèt poze. Granmoun pa jwe. Rèspè onè. Di lontan lontan pou tire kont. Mete fanm ak gason sou nou. Konbit sa pa pou entèl, se pou tout lakou a. Demeplè ak pasepranmmapaserelew dwe konfòme yo. Ayisyen ak Ayizan pou lavi miyò.
Yon sèl Ayiti tankou dwèt ak platmen
Revolisyon kiltirèl sa pa soti nan asipoze ni nan rèv jeklè pou li glise tankou dlo nan dwèt. Se yon revolisyon k ap fèt pou nou gonfle pwatrin nou, kare zepòl nou, ranmase prèstij nou pou pwòp tèt nou, pitit nou ak pititpitit nou. Fòk li pase nan dyaspora a tou pou 3 gwo rezon
- Anpil konpatryòt save kite peyi d Ayiti
- Malkemalsaye vye fanmi resevwa ti kichòy e ti biznis tou louvri akòz jefò Dyaspora a
- Fòk nou jwenn yon mwayen mete dlo nan diven nou pou nou rale dyaspora a tankou yon gwo leman ki genyen yon gwo fòs kalma pou Ayiti souf k on gan, yon balewouze pou nou chase move zè, bonjan van soufle, tèt poze, konbit la kòmanse.
Men fòk nou klè tou ak Dyaspora a sou zafè doub nasyonalite sa. Nou poko anfòm vre pou garanti bèl bagay sa. Genyen gwo pwoblèm ki ka poze sitou nou deja genyen gwo zotobre ki vole gagè. Peyi d Ayiti bouke mande souple renmèt nou malfetè sa yo. Nou poko ka jwenn kriminèl sa yo pou yo ban nou regleman paske dan nan bouch nou pouri. Nou pa bezwen pran plis wont pase sa. Anplistou, nan jounen jodiya se pi bèl okazyon pou Ayisyen Konsekan mete devwa yo opwòp devan sitiyasyon malouk peyi nou e jefò n ap fè pou kraze zafè diktati ak egzil e sa pa dwe genyen machanday ladan.
Anpil moun ap pray di kòman revolisyon sa pap manke pa mete abse sou klou nan zafè kilti nou si Dyaspora a patisipe ladan li.
Mezanmi, majorite konpatryòt nou yo kite peyi d Ayiti se pa paske yo pa renmen li. Yo kite li pou ale chèche lavi miyò ak lapenn nan tchè nan di Bondjebon. Si se vre ti amelyorasyon e pafwa menm gwo amelyorasyon ka fèt lòtbòdlo, Ayiti cheri rete yon Choukoun, yon Marabou, yon Manman ki bay lapenn paske li nan lapenn e kòm bon pitit, Dyaspora a pa ka rete bwa kwaze vre e li montre nou sa. Pou atis menm, ke se dèfen Gi Diwozye, ke se Wayklef Jan, ke se Edwij Dantikat, Ayiti se pa ni drapo ki sou do yo, ni chante, ni liv ki ekri sèlman, se gwo jefò ke yo fè pou chanjman fèt nan peyi nou.
N ap mande kreyasyon yon Akademi Syans ak La Ayisyen pou ki sipèvize,analize, e pwoklame zèv atis ak entelèktyèl nou yo e zèv sa yo, n ap rele yo
Natif
Natif soti nan mo Natifnatal. Pwiske nou epapiye prèske tout kote sou planèt la, depi yon zèv soti nan yon sèvo Ayisyen oubyen nan sèvo yon desandan Ayisyen ki mete li anran sou kote nou, kèlkeswa lang lan sèvo sa itilize pa sipoze yon pwoblèm. Depi zèv sa pale de nou, de vye tradisyon nou, de istwa nou, de jan nou ka renmen ye demen e kòman nou vle Ayiti bèlanfòm vitametènam pou nou menm ak tout lòt jenerasyon, n ap rele zèv sa yon zèv Natif. Gwo Nèg save Ayisyen nou yo tou k ap viv nan lòt peyi merite rèspè nou e se bèl ekzanp yo ye pou nou ak tout lòt jenerasyon Ayisyen.
N ap ajoute sou menm woulib sa ke penti primitif la bay bèl tablo bèl koulè se vre. Men se yon tablo tribilasyon malere peyizan k ap viv nan vye kay pay siklònn toujou kraze. Machann ap pote gwo panyen manjay sou tèt yo soti nan mònn desann lavil ap mache sou ti gri oubyen vye pantouf nan pye yo pou yon pen kotidyen ki pa sifi vre. Bouretye ap rente anba chay lou ak yon maklouklou k ap defonse pantalon yo, kole nan labou, monte pant swe tankou bouki. Sa pa bèl ni dous vre. Lavi miyò nan peyi nou mande yon lòt tablo, yon lòt penti nou èspere atis sa yo ka enspire, imajine e pentire pou nou.
Revolisyon kiltirèl “Natif” la pa voye nou ann Afrik tankou Lanegritid ak Lendijenis te fè. Sètfwasi, nou rete lakay nou, nan lakou a, sou latè beni peyi d Ayiti cheri. Apre tout tan sa, nou resi ba Kreyòl la valè li merite e rekonèt kapasite sèvo zansèt nou yo. Peyizan gwo zòtèy ap rantre lavil san pèsonn pa oze di li gwaril. Zannanna tankou pengwen ap aprann Kreyòl la sou ban lekòl menmsi tiliti endispoze ap toufe paske li pa ka wouspete. Sa ki pi bèl la atandike pa tounen pawòl madichon ki mistifye malere devan lajistis lè Zabèlbòk pran resite atik tankou pèlren k ap grennen chaplèt an laten nan mès katrè dimaten.
Revolisyon natif la ap konte sa nou genyen nan djakout nou. Vwazen an genyen zafè pa li. N ap prete nan men vwazen sa ki bon pou nou. Nan sans sa, zòt a gen pou mande nou deki prevyen e deki mannigans nou konprann nou ka mete chenn nan imajinasyon yon atis. Nou pa gen dwa sa ditou e se pa sa ki nan lide nou tou. Se depi desan zan djakout kilti nou genyen yon twou ladan li, li defonse. Sa ki ladan ap soti tankou grennsab e sa n ap mete yo pa pou nou vre. N a bouche twou sa. Retire sa ki twò lou pou nou nan sa nou ranmase yo. Fè yon ti bwase tou ak sa dyaspora a pote nou wè ki bon pou nou. Konsa na genyen yon imaj ki sanble nou toujou men avèk yon kòstim se nou ki taye li sou mezi nou, ni se pa moun ki mete li sou nou e ni nou pap kite moun mete sou nou tou. Ayiti se granmoun li ye e Ayizan se pitit konsekan. Manman pitit elve pitit li ak sa li konnen nan sa li kwè.
Revolisyon Kiltirèl Natif la ap ensiste anpil sou zafè elevasyon
Chita sou ban lekòl pou ledikasyon se yonn, elevasyon se de.
- Mezanmi, Bouki bouke pran move koutba nan men Malis. Li lè pou Bouki jwenn yon bon samariten pou defann li oubyen se pou Bouki mete gason sou li pou li anpeche Malis rann li lavi enposib.
- Yon moun ki entelijan se yon nonm Bondje mete yon ti diplis nan sèvo li, oubyen se yon moun ki devlope abilte ak kapasite pou li envante, kreye ou kapab byen reflechi pou rezoud pwoblèm. Yon kòken se yon kòken e nou pa dwe rele li entèlijan.
- Yon fanm se yon kretyenvivan tankou tout moun ki genyen menm dwa yon gason genyen. Li pa dwe viv ni sou presyon, ni sibi abi, ni krapwonyay nan men pèsonn, e Konstitisyon nou dwe garanti li tout dwa ak pwotèksyon ke tout Ayisyen ap jwi sou latè beni peyi d Ayiti.
- Zafè entimite yon moun se zafè pèsonèl li. Jan 2 moun aksèpte mennen bak yo nan zafè entim yo, sa 2 moun konsanti fè nan chanm yo pa regade pèsonn. Rèspè onè pa gen pati pri. Sepandan, nou pap aksèpte zafè moun ak zannimo non sèlman ki pa moun men ki pa ka deside sa yo vle. Se yon krim ke la jistis dwe pini.
- Vodou a genyen plas li nan istwa nou e nan lavi nou. Nou dwe rèspèkte Vodou a. Zafè demon sa nan vodou dwe sispann. Se pa Letènèl sèlman ki konnen sa zansèt nou te pran e sa n ap kontinye pran tou sou non li. Tanpri souple, konesans genyen byen ak mal ladan li. Dlo rafrechi, dlo nwaye. Vodou genyen gwo mesaj ladan li ke n a fini pa konnen e konprann lè n a sispann itilize li sèlman pou rezoud pwoblèm n ap konfwonte
Si nou vle kwè poul a gen dan yon jou, n a chita tann dezisyon politik gouvènman fèmfèyonkoutou pou pale de revolisyon kiltirèl. Nou konnen valè e enpòtans yon revolisyon kiltirèl. Nou pa la pou anpeche pèsonn jwi libète lapwòl yo oubyen libète atis yo. Nou senpleman ensiste sou volonte djamn nou pou pwoteje kilti Ayisyen an komsadwatèt san konfyolo.
Dyaspora a fete 18 Me, fèt Drapo nou nan tout Karayib la, nan tout Lewòp ak Lamerik. Bèl fèt sa tounen yon fèt entènasyonal kote menm Majistra nan sèten vil fè monte drapo Ayisyen devan lamajistrati e parad pran lari ak gwo dekorasyon ble e wouj. Nan tout inivèsite atravè lemond, jenn ti Ayisyen ap rankontre, òganize yo e reflechi sou kòman yo ka inde peyi nou peyi d Ayiti.
Nan sans sa, nou vle mansyone gwo jefò ansyen Ambasadè Ayisyen, M’sye Masèl Dirè te fè lè li te o Japon pou li fè apresye kilti nou devan pèp Japonè. Deblozay jennen anpil mouvman Nèg save nan peyi nou men Dyaspora a eseye konpanse jan li kapab pou soutni peyi a.
Malgretou, revolisyon kiltirèl natif la pa dwe soti deyò pou li rantre ann Ayiti. Fòk genyen yon dialòg seresere, yon alevini, yon bradsibradsou de jimo ki sanble tankou de goutdlo pou nou reyalize bèl mèvèy pa pou tèt yon moun anpatikilye men pou tout pèp nou an, pou tout peyi nou an. Anfèt, se senpleman devwa nou n ap fè. Ayisyen Konsekan nou ye. Ayizan tokan nou ye.
Mezanmi, se kon sa m ap envite nou tout, nèg save, nèg jepete, atis, ekriven, tout Ayisyen ak tout desandan yo, frè m yo ak sò m yo, pou nou patisipe nan revolisyon kiltirèl natif sa. Men anpil chay pa lou. Pou kay la solid o vre, fòk nou ranfòse fondasyon li. Lè n a finn kore li, n a rebati li.
Pou lavi miyò sou latè beni Ayiti Cheri, e pou libète sakre nou an!
Masyen Gifrants Tousen.