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Quand la vie meurt |
La vie s'en va à pas de mort : lent et morne
Ses bras vaguement tombés vers le sol
Comme une lueur noyée dans une paupière en larmes...
Elle s'en va dans les allées iconostases
Sur des traces des rumeurs
Aux allures d'une plainte nocturne en crescendo
Effleurant les oreilles figées du Bondieu derrière les murs apocalyptiques
Sourde et muette
Elle pleure et meurt comme un chant en extinction
Un soupir qui s'en va la tête tombée entre les mains
Avec les cris des âmes perdues
Des voix cassées, plaintives et livides
Comme des poèmes dans un recueil de châtiments
S'élèvent à la hauteur d'un palmier
Pour assombrir le soleil qui brûlait ses yeux
À montrer à la vie son chemin
Mais elle s'en va quand même
Comme un dernier souffle à travers les bois
sous des astres mal accrochés
Qui déshabillent la terre de sa robe verdoyante...
La terre est seule
Terne
En robe de mort
Les yeux figés sur les pas en filigrane de la vie
Alors qu'elle s'en va
Avec un pneu en flammes autour du cou […]
Mais le Bondieu est ailleurs...