Des âmes figées, des Nègres désespérés
Des poings liés et des rêves déchiquetés
Balancent sur le corps désolé de l'océan
Dans le ventre avide et géant du Négrier
Ce fantôme s'enfonce dans le brouillard
Dans les montagnes de mers inconnues
Avec la vie, l'espoir et le rêve des nègres
Vers les sentiers sombres de l'Amérique
On a tressé des cris, entonné des chants
Aux anges, aux dieux-saints des BLANCS
Qui n'avaient vraiment pas leurs oreilles
Dans les sales prières de nègres désolés
Le rêve s'envole dans le ventre du diable
Qui gronde en cicatrisant les eaux salées
Et fracture des NÈGRES déjà en lambeau
Comme un orage en fuite dans les cieux

Depuis, le (Ciel) soupire dans les nuages
Pour revigorer dans la musique sombre
Toutes les notes tristes des sales nègres
Enchaînés, enlacés dans le fond du puits.

 Viré monté