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Afrique, le nouveau chant |
Ma plume s'accroupit sur une feuille vide
Comme la détresse de ce corps d'Afrique
Et déverse un torrent de larmes d'encres
Qui emporte les cris des oiseaux désolés
Ces cris ont longtemps obstrué nos cieux
Comme une ombre allongée sur nos vies
Mais aujourd'hui, l'espoir sort du négrier
Il n'est plus a genou sur la terre d'Afrique
Un soleil vient chaque matin en (GUINÉE)
Pour essuyer son visage sur nos savanes
Laissant ses pas dans le sable de nos vies
Comme un reflet d'une Sirène qui chante
Cette Sirène entre des murs qui saignent
Danse dans l'écho des chants des nègres
Cette sublime danse qui lâchait des reins
Comme des cendres pétillant dans le ciel
L'Afrique grimpe sur la tête des palmiers
Pour chanter jusqu'à éclater les tympans
Ce chant d'égalité qui court dans les rues
Saute les toitures, et vole par les fenêtres
L'Afrique, cette mère désolée, est debout
Avec son chant de liberté dans les ruelles
Qu'on bourdonne dans le son des arbres
Pour nous rappeler le négrier qu'on a été
Cette canne à sucre et ce sale nègre fâné
Cette denrée qu'on vendait hideusement
Sous un ciel triste qui mangeait ses dents
Et pleurait dans le corsage de cette Terre.