Un jour du mai 1967 l'oncle René disparaissait lors d'une manifestation. Cet évènement jaillit subitement dans l'esprit de ce jeune homme qui se souvient alors d'une promesse.

Retour à La Grivelière est cette promesse mais aussi les premières interrogations de ce jeune homme sur un évènement occulté.

Plus qu'une aventure visant à mettre en scène une histoire occultée de la Guadeloupe d'antan. le Retour à la Grivelière et Mon Oncle du Panama (à venir) sont des petits romans destinés à un public très jeune qui chercherait à découvrir la vie des parents au quotidien dans une Guadeloupe d'antan. Mais, ces petits volets permettent aussi aux adultes de se projeter dans une période qu'ils auraient connu. Comme disait Albert Camus: "La pensée d'un homme est avant tout sa nostalgie" L'enfance étant la période la plus créatrice chez les humains, il n'est pas étonnant que certaines scènes de la vie quotidienne restent encore très présentes à l'esprit. Revenir sur le passé est sans doute une façon de se former et de construire l'avenir.

Extrait:

"De toute évidence j’avais perdu le fil de la progression musicale des îles. J’étais resté à Super Combo, à Magnum Band Band et autres orchestres haïtiens qui faisaient rage à l’époque de mon départ. Il ne faisait aucun doute que j’étais perdu.

Les haut-parleurs à l’arrière tambourinaient comme dans une boite de nuit. Cela ne semblait ni gêner, ni attirer les passants sûrement habitués à de tels spectacles. Le moteur ronflait, la voiture vibrait. L’intérieur était soigné. Sièges en cuir parés de tapis en coton tissé. On sentait l’appât ambulant pour gonzesses en quête d’adrénaline le samedi soir. Tout était propre, tout brillait, parfumé à outrance. Une limousine façon Antillaise. Pas une miette de pain, ou de biscuit au sol, pas de cannette roulant à chaque coup de frein."

 Viré monté