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Propos d’esclave, avant 1848 Robert Fontes Abolition de l'esclavage par Pierre Gouin. |
Où es-tu, liberté ? Pourquoi donc te cacher ?
Je suis privé de tout, j’ignore où est ma mère
J’attendrai tout de toi, ainsi que tous mes frères
O, Liberté chérie, pourrai-je te chercher ?
Je voudrais sur mes droits un instant me pencher.
Ô, douce Liberté, tu vas de terre en terre
Pour donner à la vie des journées moins austères.
J’ai mal, je t’en supplie ! Je ne peux pas marcher !
Je voudrais voir un jour le peuple libre enfin.
Il a déjà souffert, maintenant il a faim !
Et je t’appelle encore, ô chère Liberté.
Guéris-nous du malheur, ce carcan qui nous ronge ;
C’est toi l’espoir des noirs et leur sécurité.
Viens donc à nos logis nous enlever du songe.
Robert FONTES
18 Avril 1964