Casques, heaumes de chevaliers tet koko sek, fétiches, totems énigmatiques aux yeux de mouches drosophiles, montres terrestres ou guerriers intersidéraux?
Singulière association que voilà entre l'homme du Bois-Caïman et ce fruit dont l'Occident aura fait, à nos dépens, le symbole d'un exotisme forcené.
Poète et dramaturge. amoureux de son vernaculaire, il aurait pu raisonner sur tous ces kokoneg qui de kokodlo en kokofes s'interdisent de devenir des kokofè.
Mais voilà qu'il perce l'écale et révèle des masques la pulpe fraîche. Aurait-il appris, comme cette noix tombée de nos rives et flottant à contre-courant jusqu'aux sables de Berbérie, à ne compter que sur son propre nannan pour espérer germer à la lune nouvelle
Trop petits pour couvrir nos idées de Mardi-gras mais trop grands pour servir de couis à notre orgueil national, les maskoko de Boukman sont comme des figures entrevues sur le chemin d'une vie d'homme belles, monstrueuses, graves et dérisoires à la fois.
À moins que les morceaux d'écale qu'il assemble ne soient comme ces mots étranges échappés de la bouche du poète..
Thierry Letang
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AGOULOULAND, Daniel Boukman • L'Harmattan • 2005 • ISBN 2-951-3527-1-11 • 15€.
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MIGANNAJ, Daniel Boukman • Éditions Mabouya • 2005 • ISBN 2-951-3527-1-11 • 15€.
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Es lakou dò?, Daniel Boukman • Éditions Mabouya • 2003 • ISBN 2-9513527-1-9.
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Discours au marché du chômage par le poète palestinien Samih EL QASIM traduction de Daniel Boukman.
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