La semaine qui vient de s’écouler a vu s’accumuler de multiples événements de tous ordres et  dignes d’intérêt qui ont fait l’actualité dans plusieurs parties du monde. Personnellement, j’en ai retenu cinq. Ce sont: la vague de chaleur inédite qui a enflammé l’ouest du continent nord-américain (Canada et États-Unis) et qui a causé la mort de quelques 700 personnes au Canada et d’une vingtaine aux États-Unis; l’«exécution» en Haïti de la superbe militante et féministe haïtienne, Antoinette Duclaire et du journaliste de Radio-Vision 2000, Diego Charles; le centième anniversaire du Parti communiste (PC) chinois; la libération de Bill Cosby; et la première semaine du plus prestigieux tournoi de tennis du monde, Wimbledon.

Très peu de francophones d’Amérique du Nord ne connaissent pas l’emblématique chanson du Québécois Gilles Vigneault «Mon pays» dans lequel il assimile le Canada à l’hiver, la neige, la «poudrerie». Pourtant, c’est dans le village de Lytton, en Colombie britannique, l’une des provinces du Canada, que l’on a enregistré une température record de 49.6 degrés Celsius. Tout simplement du jamais vu! Pendant toute cette semaine, les Britanno-Colombiens ont vécu des chaleurs extrêmes qui ont provoqué des feux de forêt destructeurs d’immeubles et de véhicules. Des centaines de personnes ont réussi à fuir quand l’ordre d’évacuation a été donné par les autorités. Aux États-Unis, du côté de Portland et en Californie, la situation n’a pas été aussi dramatique mais elle a tout de même causé une vingtaine de morts.

Selon le journal Le Monde, il y aurait un «dôme de chaleur qui étouffe le nord-ouest du continent américain». Ce «dôme de chaleur» consisterait «en de hautes pressions qui emprisonnent l’air chaud dans l’Ouest du Canada et des États-Unis. Il est probablement favorisé par le réchauffement climatique.» Malheureusement, cette urgence climatique ne semble pas forcer outre mesure certains pays à réduire leurs énormes émissions de gaz à effet de serre, principale responsable du réchauffement climatique. Et pourtant, les chercheurs ont bien documenté les forces qui mettent en péril le monde naturel dans lequel nous habitons: les vagues de chaleur qui nous submergent en Amérique du Nord et en Europe, les sécheresses récurrentes en Afrique, en Asie, ou en Australie, les typhons en Asie du Sud-Est, les constantes montées du niveau de la mer, la sauvage destruction écologique, l’annihilation biologique de nombreuses espèces animales et végétales…Jusqu’où tout cela va-t-il déboucher? Quel avenir pour les pays tropicaux qui seront impactés à l’extrême et ne pourront pas faire face aux problèmes de toutes sortes qui émergeront? Au-delà de cette situation inquiétante, quel est l’avenir de la planète Terre? Les scientifiques expliquent que la disparition des dinosaures géants qui peuplaient notre planète il y a des millions d’années aurait été causée par un bombardement d’immenses météorites qui se seraient abattues sur la terre. En extrapolant un peu, pourrait-on imaginer dans un futur lointain une disparition de l’espèce humaine annihilée par des vagues de canicule?

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La nouvelle a fait l’effet d’une véritable bombe dans les réseaux sociaux haïtiens quand elle est tombée dans la nuit du 29 juin au 30 juin. Antoinette Duclaire, une magnifique militante des droits sociaux et une féministe convaincue, ainsi qu’un journaliste de Radio Vision 2000, Diego Charles, ont été «exécutés» par des individus masqués dans la nuit du 29 au 30 juin à Delmas 32. Ont été abattues par la même occasion une quinzaine de personnes. Selon la presse haïtienne, cet acte représenterait des représailles effectuées par des «alliés» d’un officier de police qui avait été tué quelques jours plus tôt. Pour moi, c’est l’extrême-droite haïtienne qui s’est révélée une fois de plus dans toute sa nudité, toute sa brutalité et toute son imbécilité. Depuis plus de 18 mois, la société haïtienne (surtout les habitants de Port-au-Prince et ses environs) connait une situation explosive marquée par l’émergence de bandes rivales lourdement armées, qui rançonnent les populations de toutes les classes sociales, prennent possession de quartiers entiers où habitent des membres des classes populaires qui sont forcés d’abandonner leurs domiciles et sont maintenant des sans-abri. L’État haïtien n’existe pratiquement plus, la classe politique haïtienne et l’ensemble des institutions du pays ont disparu, la situation économique, quelque soit le niveau où on se place, a empiré considérablement et la majorité des jeunes Haïtiens ne rêvent que d’une chose: fuir le pays. L’exécution d’Antoinette Duclaire et de Diego Charles fait suite à des dizaines d’autres assassinats perpétrés sur des personnalités qui ont osé élever la voix pour faire la critique du régime, objectivement illégal puisque le mandat de l’actuel président, Jovenel Moïse, a pris fin depuis le 7 février 2021. Mais, fort du soutien qu’il reçoit de la part de plusieurs gouvernements occidentaux et de certaines institutions internationales, le président Moïse peut tout se permettre. La prochaine élection présidentielle est prévue en novembre prochain et le président élu prendra ses fonctions le 7 février 2022. D’ici là, que d’assassinats, de meurtres, de crimes auront été commis? Mais, le pire est que rien ne garantit que l’éventuel nouveau président, quel qu’il soit, sera en mesure de rétablir l’ordre et la justice.

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La plupart des quotidiens occidentaux n’ont pas manqué de rappeler que le mois de juillet 2021   corresponde au centième anniversaire de la naissance du Parti communiste chinois (PCC). C’est en effet le 23 juillet 1921 que fut créé le Parti. Mais, en quoi un tel anniversaire constitue-t-il un fait d’actualité qui mérite d’être rappelé? Quelle est sa pertinence? Dans quelle mesure cela est-il important? Voici quelques titres de certains grands quotidiens occidentaux qui devraient nous aider à réfléchir. D’abord, le quotidien anglais «The Guardian» du jeudi 1er juillet «China’s Communist party has rewritten its own past – but the truth will surface». (le parti communiste chinois a réécrit sa propre histoire, mais la vérité apparaitra) [ma traduction]. Ensuite, le mensuel français «Le Monde diplomatique» de juillet 2021 qui pose une question fondamentale «Que reste-t-il du communisme en Chine?» Le centième anniversaire de la naissance du PC chinois arrive à un moment où le pays, plus précisément le Parti, contrôle la deuxième économie mondiale, juste derrière le plus grand pays capitaliste du monde, les États-Unis. C’est le Parti qui est en charge de l’État. C’est un État-parti, tout-puissant qui n’a jamais été transparent autour de son fonctionnement intérieur et qui n’est pas prêt de révéler les dessous de Tiananmen Square par exemple, et les meurtres de 1989 qui ont suivi. Dans ce même numéro du Monde diplomatique, on peut lire cette description extraordinaire de la société chinoise, officiellement communiste: «Désormais, la société chinoise présente tous les traits d’une variante du capitalisme: le travail est une marchandise, la société de consommation sert de garant de la stabilité sociale et de moteur de la croissance, les inégalités sont rigidifiées par des mécanismes de reproduction sociale fondés sur l’argent, le capital scolaire et l’entre-soi. Ironiquement, l’essentiel des classes populaires est constitué de ceux qui sont censés être les maitres: les paysans et les ouvriers.»

Le centième anniversaire de la naissance du PC chinois est l’occasion de réfléchir sur la place dans l’idéologie communiste telle qu’elle semble être comprise dans le PC chinois d’un des plus importants concepts de la théorie marxiste: la classe. Dans quelle mesure peut-on concilier l’appartenance ou la position de classe et l’ascension au sein du parti, dans la tradition chinoise? Quelle est la réalité d’une telle tradition dans les deux seuls partis communistes officiels restants dans le  monde, le PC cubain et le PC nord-coréen?

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Un autre événement qui a fait les grands titres de l’actualité dans les journaux cette semaine est la libération de Bill Cosby, le célèbre comédien et animateur américain. On se rappelle que Bill Cosby avait été jugé coupable en 2018 de viol sur la personne d’une Américaine, Andrea Constand. Il avait été condamné pour cela par la Cour Suprême de l’État de Pennsylvanie à une peine de prison s’étendant de 3 à 10 ans. Mercredi dernier 30 juin, par décision de cette même Cour Suprême de Pennsylvanie, il a été libéré parce que la Cour a du révoquer la culpabilité de Cosby à cause d’une erreur de procédure. En effet, selon cette Cour, le jugement violait ke droit de M. Cosby à être jugé en application de la loi selon les procédures prévues (due process). Le célèbre comédien américain serait-il pour autant tiré d’affaire? Rien n’est moins sûr. Il y a toute une armée de femmes qui attendent le vieux Bill au tournant car elles l’ont attaqué en justice pour des charges à caractère sexuel, et il est douteux que ces bonnes dames laissent tomber ces cas. Mais, la libération de Cosby est un revers pour le puissant mouvement féministe américain MeToo qui a fait le tour du monde. Il reste que Bill Cosby est loin d’avoir été innocenté par la justice puisque c’est sur une technicité judiciaire qu’il a été libéré.

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L’actualité sportive est dominée ces jours-ci par des événements sportifs captivants dans toutes les parties du monde. Aux États-Unis, patrie des passions sportives à travers 4 grands sports d’équipe, le baseball, le basketball, le football américain et le hockey sur glace, deux de ces sports d’équipe, le basketball et le hockey sur glace déroulent leurs séries éliminatoires et les fans, malgré les restrictions liées au virus, ne manquent pas de laisser échapper leurs joies. Mais, les pays européens ne sont pas en reste puisque c’est le moment de la grande compétition européenne, l’Euro de foot organisée par l’UEFA qui se poursuivra jusqu’au 11 juillet et dans laquelle sont impliqués environ une vingtaine de pays européens. Quatre de ces pays forment le dernier carré qui disputera les demi-finales: l’Angleterre contre le Danemark, mercredi prochain et l’Espagne contre l’Italie, mardi. Un autre grand événement sportif se déroule en Europe depuis la semaine dernière: il s’agit du Tour de France, la grande course cycliste connue en France sous le nom de la Grande Boucle et qui dure trois longues semaines. Curieusement, il faut remonter à l’année 1985 pour saluer le dernier vainqueur français du Tour de France, le coureur Bernard Hinault, détenteur de cinq Tours de France. Le Tour de cet été est dominé de la tête et des épaules par le jeune Slovène de 22 ans Tadej Pogacar qui a endossé le maillot jaune et se positionne pour remporter la course une seconde fois de suite. Pourra-t-il s’offrir ce doublé?  Mais, pour moi, l’événement sportif par excellence reste le tournoi de Wimbledon et son attraction principale pour moi en tout cas demeure le roi du gazon, le Suisse Roger Federer, l’homme aux vingt titres du Grand Chelem. Sera-t-il en mesure de gagner un vingt et unième titre dimanche prochain? J’en doute fort, surtout qu’il n’est plus de la première jeunesse (il aura quarante ans le mois prochain) et qu’il aura pour lui barrer la route le Serbe Novak Djokovic, l’homme aux 19 titres de Grand Chelem qui rêve non seulement d’égaler le record du Suisse, mais surtout de le battre. Y arrivera-t-il?  

Hugues Saint-Fort
Juin 2021

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 Viré monté