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La Culture pour Développer, le Savoir pour Vivre

Dima Lafontan

Septembre 2011

Introduction

Il n’est pas une surprise pour personne que le statut économique et social détermine la situation défavorable dont se trouve la majorité des Haïtiens, principalement les enfants.1 De ce fait, pour protéger ces enfants et leur familles, il serait préférable d’appliquer des programmes anti-pauvreté, et d’autres interventions adapter au milieu ou ils se trouvent. Nous postulons que tout effort conçu comme plan, politique, stratégie, etc., tel que la loi sur la paternité est vouée à l’échec parce que dans un cas pareil la culture nationale n’est pas considérée comme atout. Pour cela nous allons montrer comment les Haïtiens peuvent reprendre le leadership du pays, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Pour écrire ce court essai, nous avons révisé toute une série d’articles sur l’éducation, la santé publique, et l’administration publique. Nous avons trouvé le modèle de Freire très intéressant parce que l’auteur nous invite à éviter le bourrage de cerveau.2 Tandis que le modèle selon lequel la santé est déterminée par le social3 permet de concevoir des interventions à partir du milieu que se trouvent les populations ciblées ainsi que leur participation. Cependant, ces modèles ont été conçus à cause de la prévalence de manque qui existe parmi les pauvres et moins pauvres. Donc nous voulons changer la lentille par laquelle la nation Haïtienne se perçoit, et pour atteindre cet objectif nous nous sommes penché sur le savoir vivre comme modèle préférer pour améliorer la tradition et l’héritage historique de notre fière Ayiti (Haïti).

Avant de continuer, nous tenons à faire remarquer aux lecteurs la façon dont nous voulons poursuivre ce dialogue qui est une quête pour faire valoir la nécessité de l’équité sociale, qui doit être considérée comme condition sine qua non pour que la nation Haïtienne puisse se stabiliser. Nous allons passer en revue le contexte historique et social, ensuite nous proposons de mettre en évidence la culture nationale, pour finir nous entamerons une discussion et puis une conclusion.

Le contexte historique et social

Dans son bulletin hebdomadaire daté le Lundi 13 Juin, la Radio Métropole a annoncée, “l'Unicef plaide pour le respect des droits des enfants vulnérables.4 Cependant, nous tenons à faire remarquer à la nation Haïtienne que cette plaidoirie pour la protection des enfants ne doit pas être transformée en politique déstabilisatrice de la culture nationale. Pour cela, nous allons retracer brièvement le parcours de ce plan qui est en train d’être exporté vers Haïti afin de promouvoir la responsabilité individuelle; nous voulons dire, le support aux enfants.5

En 1996, le gouvernement des États Unis (E.U.) décide d’éliminer l’aide aux familles qui s’occupent des enfants communément appelé bien-être social.6 Le gouvernement adopte une loi qui exige que les parents assument leur responsabilité familiale, ensuite l’assistance aux enfants est limitée à deux ans et après cette période de temps les parents doivent trouver du travail. L’un des résultats de cette loi est l’accélération de l’incarcération de nombreux pères de famille qui ne peuvent pas payer parce qu’ils sont dans l’impossibilité de travailler.7

Quand nous considérons, par exemple, la différence qui existe entre les E.U. et Ayiti, il est inconcevable de proposer la modification du comportement des Haïtiens par un plan de développement pour la communauté d’ascendance Africaine qui réside aux E.U. Le problème majeur dont font face ces familles Africaines aux E.U. se situent en la façon dont ils ont été libérés du joug de l’esclavage. Contrairement, aux Africains qui étaient en esclavage a Saint Domingue (Hispaniola) qui se sont battu pour leur liberté, ceux des E.U. un bon jour ce sont vu déclarés libres par les maitres sans que ces dernier eurent à leur donner une quelconque responsabilité. Tandis que dans le cas d’Haïti, les ancêtres Africains avaient réussi a briser les chaines de l’esclavage, et fonder une nation libre et indépendante. Donc il n’y a pas lieu de comparer le vécu Haïtien et celui des E.U. D’ailleurs, beaucoup d’études montrent que le racisme est l’une des causes qui empêche la communauté Africaine aux E.U. de s’épanouir pleinement.8 Or le racisme est devenu systémique par le biais de la constitution des E.U., esprit, et loi telle que Jim Crow. Ce qui veut dire, il ne saurait question d’apprendre aux Haïtiens à assumer leur responsabilité puisque la guerre de l’indépendance a été l’acte ultime de la responsabilité individuelle devenue nation et culture, par culture nous voulons dire le savoir-vivre dont les Haïtiens montrent.

Les atouts de la culture nationale

Il est généralement accepté que ceux, qui se mettent à évaluer les besoins des autres, ont besoin de ces genres d’études. Autre point important, soulevé au sujet de la collection de données sur le besoin, fait référence sur la situation de dépendance de ces populations par rapport aux chercheurs bon cœur. C’est de ce carcan infernal que l’on doit œuvrer à retiré Haïti, ce qui ne peut se faire que par l’utilisation de la culture nationale comme atout. Le fait de porter une attention particulière sur ce que nous possédons permettra un changement de prisme; c’est à dire, la façon dont nous regardons la réalité, tout aussi que nous même. Et si aujourd’hui il y a des parents Haïtiens qui ne s’occupent pas de leurs enfants, l’emphase doit être placée sur les mœurs, coutumes, et traditions qui ne peuvent s’améliorer que par “l’École du Merveilleux", plutôt Haïtienne.”9

Des lors, on se met à faire l’inventaire des ressources, atouts, connaissance, etc., dont possède la nation Haïtienne. De ce fait, on passe du niveau de faiblesse à celui de force, puissance et influence pour changer notre environnement, milieu, condition, etc. Nous n’avons pas de doute que Price-Mars savait, éventuellement que nous entamerions une étude sur les valeurs intrinsèques de la culture Haïtienne. Nous sommes heureux de concéder, choisir est à la base d’une telle recherche. Cependant, nous devons ajouter à part le choix de préférer nos propres valeurs, nous voulons démontrer à la nation Haïtienne la connaissance de ses valeurs.10 Au lieu de comparer les Haïtiens aux autres populations déposséder, les amis d’Haïti deviendront beaucoup plus utiles le jour qu'ils se mettent à honorer, respecter, et supporter la culture nationale et le développement autonome d’Haïti. Cela ne veut pas dire que nous sommes en train de prôner une position particulière pour Haïti, par exemple, noiriste, négritude, etc., de préférence nous voulons exiger que ces Amis d’Haïti se retirent afin que cette dernière puisse prendre place librement parmi les nations éclaireuses du monde.

Il n’est plus inconcevable, point du tout, de voir les Haïtiens anxieux de résoudre tout leur problème social sans avoir à recourir à l’assistance des pays amis, qui se fait attendre toujours. Nous ne pouvons imaginer les ancêtres Africains en situation d’attente pour leur liberté. Et comme disait Camus, “Si la liberté devrait dépendre de ses oppresseurs, elle resterait au stade infantile.” 

Discussion

Dans un pays comme Haïti, ou un nombre important de la population reçoit moins de $30.00 par année,11 voter une loi qui exige un paiement mensuel comme support à un enfant n’aura d’autre résultat que de transformer les parents pauvres en criminels. Par exemple, aux E.U. à cause de cette accélération de la criminalité des gens de couleur, qui reçoivent des salaires moyen et bat, les villes qui fonctionnent grâce au système pénitencier sont nombreuses.12 L’un des effets corollaires de l’incarcération, de ces parents qui se trouvent dans l’impossibilité de verser ces montants mensuels, est l’étiquette apposée sur ces personnes qui deviennent de vraie intouchables pire que ceux qui vivent en Inde puisque ceux qui sortent des prisons aux E.U. éprouvent de grandes difficulté à trouver du travail.13 Pour nous cette tendance à criminaliser les gens pauvres par la loi ne doit pas se propager en Haïti.

En fin de compte, nous devons admettre que nous avons à faire avec une classe sociale transnationale qui, incapable d’assurer un boulot pour tout un chacun, préfère culpabiliser les pauvres. De notre côté, nous avions choisi d’entreprendre cette discussion de façon à l’orienter vers l’équité (sociale et économique) qui est nécessaire pour diriger Haïti vers le combat contre la pauvreté.14

Conclusion

Cet essai est trop bref pour être conclusif, il est plutôt une façon d’encourager plus de dialogue sur la condition des enfants et familles pauvres en Haïti. Cependant, nous avons dépisté un savoir prometteur de prospérité et de bonne santé qui n’est autre voie que “kilti nou kapab devlope nou15 ce qui veut dire, nous pouvons faire le développement par notre culture et vivre par notre savoir.

 

Notes

  1. Par exemple, éducation, occupation et espérance de vie, Indice du Développement Humain, Nations Unies.
     
  2. Paolo Freire, la pédagogie de l’opprimé.
     
  3. http://occmed.oxfordjournals.org/content/59/3/209.short
     
  4. http://www.metropoleHaïti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19211
     
  5. http://www.jstor.org/stable/1073586
     
  6. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/0022-4537.00186/pdf
     
  7. http://books.google.com/
     
  8. Baril et al 2011.
     
  9. La présence de Jacques S. Alexis. Port-au-Prince, Haïti. CRESFED 1956.
     
  10. Le Discours Antillais par Edouard Glissant
     
  11. Profile d’Haïti par la Banque Mondiale.
     
  12. http://www.prisonpolicy.org/scans/building.html
     
  13. http://onpoint.wbur.org/2011/06/29/black-unemployment
     
  14. Buts de Développement Millénaire par les Nations Unies
     
  15. Paroles de Manze, la chanteuse de Boukman Eksperyans

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