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Septième Conférence du
 «Forum culture: thèses et mémoires»

dans le cadre du 30ème  anniversaire de la
Fondation culture création

Port-au-Prince, le vendredi 16 décembre 2022, 13 h

Aide-mémoire de Robert Berrouët-Oriol

Jean-Durosier DESRIVIÈRES

Photo © Sandra Kraljevic.

  1. Introduction: présentation de la Fondation culture création et de l’activité du 16 décembre 2022, par Colette Pérodin Armenta, Directrice exécutive.
     
  2. Présentation du conférencier Jean-Durosier DESRIVIÈRES (notice biobibliographique actualisée), par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue et animateur de l’événement.

«Écrivain, comparatiste et créoliste, né en 1972 à Port-au-Prince, Haïti, Jean-Durosier DESRIVIÈRES est un artiste aux «pieds poudrés» qui traîne son corps et son esprit entre Europe, États-Unis et Caraïbe depuis plus de dix ans…

Poète-écrivain, critique littéraire, dramaturge et homme de scène, on le retrouve depuis son retour raté au pays natal (août 2009 – janvier 2010), de lieu en lieu, talonnant les mots : invité en Tchéquie comme poète-dramaturge, résident à La Maison des auteurs à Limoges, puis à la Maison de la Poésie Rhône-Alpes à Grenoble...

Auteur d’articles et critiques littéraires publiés dans divers ouvrages collectifs, journaux, revues, magazines haïtiens et étrangers, notamment Conjonction, Bacchanales, Riveneuve Continents, Meetings et Archipélies, il a aussi enseigné les lettres pendant près de vingt ans. Sa pièce, Paroles en crue, finaliste au 4ème concours d’Etc_Caraïbe / Beaumarchais (2009), a été lue, entre autres, au théâtre du Rond-Point à Paris, par François Marthouret et Jacques Martial (2010).

Diplômé ès lettres classiques et modernes de l’ENS d’Haïti, en littérature francophone, générale et comparée de l’Université des Antilles et de la Guyane, en études théâtrales de l’université Lumière – Lyon 2, il a animé des ateliers de théâtre éducatif et d’écriture, des émissions de poésie, de musique et de littérature à la radio et à la télévision, tant en Haïti qu’en France. Coauteur des deux volumes du Dictionnaire des écrivains francophones classiques (Champion 2010, 2013), ce passeur de poésie, sous toutes les formes possibles, écrit et publie en français et en créole. Bouts de ville à vendre, poésie d’urgence (Caractères 2010, avec des linotypes de Gérald Bloncourt) et Lang nou souse nan sous – Notre langue se ressource aux sources (Caractères 2011, composition bilingue, créole-français, illustrée par Valérie John), confirment la relative filiation de sa poésie avec le Surréalisme tel qu’il a traversé le paysage culturel haïtien de 1940 à nos jours. Son écriture théâtrale est spécialement marquée par la relation à la vie, la mort et l’autre. Il écrit La discontinuité au cours de l’année 2011; Magdala et Marques déposées, portant sur les «débordements de l’eau», en résidence d’artiste à Anis GRAS (Paris), pour le compte de la Compagnie Gare au Théâtre qui les publiera et mettra en scène en mai 2012. En 2013, il obtint le Prix Spécial du jury d’Etc_Caraïbe / Beaumarchais, la même année, il est nominé au Prix RFI Théâtre 2013, pour son texte La jupe de la rue Gît-le-Cœur qui paraît en 2014. Avec Gérald Bloncourt, il compose Imaginaires jumelés, publié en mai 2022.

Actuellement il prépare un doctorat sur la poésie bilingue (créole-français) de Georges Castera fils et de Monchoachi à l’Université des Antilles, en collaboration avec Acadia University.

  1. Communication du conférencier Jean-Durosier DESRIVIÈRES (Université des Antilles, Pôle Martinique, et Acadia University, Canada.

    3.1. Titre: «Georges Castera fils: poète interritolingue».

    3.2. Résumé:

«Dans l’essai intitulé «Intention et invention chez Georges Castera fils» (Éditions de l’Université d’État d’Haïti, 2017), j’ai examiné six compositions poétiques d'expression française du poète-critique haïtien. Outre l'analyse stylistique et thématique, j’ai tenté d’interroger la confrontation entre fonction poétique et fonction critique dans sa poésie. Je reviendrai sur ces idées, tout en envisageant une approche globale des œuvres de Castera, tant en créole qu’en français. Cette perspective permettra d’évoquer la longue période où sa poésie était perçue comme monolingue (créole); puis, de montrer qu’à partir de 1992, tout en étant fidèle à l’évolution (ortho)graphique du créole, il publie fréquemment dans ses deux langues officielles (français, créole), de façon strictement séparée. Ainsi, en considérant les concepts novateurs d’interritorialité, d’exterritorialité et d’interterritorialité linguistiques, mon intervention permettra de révéler Georges Castera fils tel un poète essentiellement interritolingue, pratiquant les langues propres à son territoire, dans une perspective de bilinguisme d’autonomie.»

  1. Période de questions-réponses, animée par Robert Berrouët-Oriol.

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Viré monté