Bordant de son balcon un soleil qui s'allonge, le poète se tourne  vers l'étoile apparue, et se souvient d'un vers appris.
                    

"Pâle étoile du soir, messagère lointaine...",
Dont l'éclat doucement vient se poser sur nous,
Lorsque l'astre du jour se rend au lendemain,
Vers d'autres cieux garnir les confins du lointain,

Quel message portes-tu à nos consciences lasses
Entends-tu le vacarme, et ce bruit parmi nous?
Ou bien, si loin d'ici, avec d'autres fontaines,
Serais-tu un bercail où l'âme se prélasse?

Pâle étoile du soir, à la cime des cieux,
Quand la nuit s'épaissit au-dessous des nuées,
Et que l'homme s'irrigue à sa propre lumière.

Alors, il s'imagine, qu'il n'a point de paupières,
Qu'ayant fait de la nuit un autre jour encore,
Il est le roi du temps, le vainqueur de ce corps...

Jean S. Sahaï
30 Sept. 2007

 Viré monté