Dear Esteemed Guest,

Due to the adverse weather conditions, we regret to inform you that we must postpone the Inauguration Ceremony of the Malcolm de Chazal Exhibition, which was originally scheduled for the 27th of February 2025. We want to ensure that all our guests are able to attend and enjoy the event safely.

The new date for the event will be 6th of March 2025, starting at 6:30 PM, at the Blue Penny Museum. 

Please RSVP by email or by phone on 2109204/ 2108176 by Tuesday 04.03 for the new date.

We apologize for any inconvenience this may cause and truly appreciate your understanding.

Best regards,

Blue Penny Museum

Dire de Malcolm de Chazal qu’il fut un poète et essayiste mauricien ne risquera pas d’être contredit par quiconque. Ajouter à cela le romancier de Petrusmok ou le dramaturge de Judas, ne le trahira pas plus, mais il n’en va pas de même à évoquer le peintre admirable qu’il fut… L’opprobre mauricienne de ses débuts, tentant de le transformer en une sorte de fada national, avec le temps et la reconnaissance des plus grands noms de l’intelligentsia française, dut s’éteindre à mesure et réviser ses jugements pour le moins stupides en les reportant littéralement … sur sa seule peinture.

Dès lors, écrivain, grand écrivain même, soit! Mais de l’œuvre peinte, bien souvent, on ne voulut voir qu’une simple naïveté toute enfantine et «à la portée du premier venu». Quelle méprise! Comment ne pas voir à quel point sa peinture, elle aussi protéiforme et surabondante, avait justement pu correspondre en tous points à la pensée de l’écrivain, jusqu’à en être l’indissociable pendant.

Pourtant, c’est bien sur sa peinture que les jugements à l’emporte-pièce et péremptoires à souhait, se focalisèrent, dans un dénigrement presque systématique, tant on ne le prit pas au sérieux. D’ailleurs, de ce fait, beaucoup fut perdu.

     

Plus Mauricien dans sa peinture, tu meurs… Par sa thématique locale, aux couleurs chatoyantes et saturées, aux motifs frôlant les bords de la feuille à s’en tordre de bien aise, par ses audaces thématiques pleines d’un animisme revendiqué de l’objet usuel et familier, par la pure joie des couleurs, par sa façon d’agencer l’incongru, d’opérer systématiquement le raccourci de la métaphore, par la joie systématique et l’idée de rendre compte du bonheur même, par l’exubérance et la générosité du projet, Malcolm de Chazal, à n’en point douter, fut un immense artiste.

2024-2025 furent deux grandes années chazaliennes, puisqu’elles virent sa grande rétrospective à La Halle Saint-Pierre à Paris, avec 160 œuvres exposées, un catalogue d’anthologie, la publication d’un inédit, Demi-Confidences, aux éditions Allia, enfin, plusieurs conférences qui lui furent consacrées.

À tout cela, ajoutons donc désormais 40 autres œuvres exposées au Blue Penny Museum à Port-Louis, différentes de celles présentées précédemment à Paris. Nous pouvons donc dire que l’hommage fut réel, consistant, sincère, à la mesure du créateur de Sens Plastique, qui sut, à partir de 1958, mettre en pratique picturale les idées qu’il avait si bien su diffuser dans ses écrits aphoristiques. Peu d’artistes ont si bien su parler de l’Art, de la jouissance créative et Malcolm de Chazal sut aussi bien mettre en pratique ce que sa plume, si originale, lui avait suggéré.

Le jour est enfin venu de pouvoir considérer Malcolm de Chazal comme un des plus grands artistes du XXe siècle, sans se voir pour autant considéré comme victime d’une exagération partiale et toute patriotique. Présenter enfin son œuvre au public mauricien, plus qu’un devoir impérieux, constitue aussi bien une joie de pouvoir partager ce bonheur esthétique avec tout un chacun.

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 Viré monté