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Recherche Scoop désespérément

Pierre PAPAYA

Mars 2009

Depuis les incidents du 6 mars, un mois après le début de la grève, certains journalistes, toujours à la recherche de scoop cherche absolument à imposer des contre vérités. Le mouvement dont personne ne peut remettre en cause la popularité connaîtrait, aux dire de quelques journalistes un tournant raciste. La chasse aux békés et aux blancs seraient ouverte. On a beau chercher, rien ne vient étayer cette thèse. Ils nous passent des commentaires-témoignages qui pourtant affirment tout le contraire. Des grévistes «blancs» parmi les manifestants, des touristes «blancs…» toutes et tous disent simplement qu'ils n'ont eu aucun problème. Ce matin 9 mars, dans le journal qui annonce dans ses titres «un tournant raciste», le seul témoignage allant dans ce sens indique «qu'il aurait entendu des amis…», cette personne n'a rien vu!

Rien, absolument rien ne justifie ces titres alarmistes d'autant qu'ils sont repris en France par les grands médias. Même procédé grossier dans le journal télévisé de la veille. On nous annonce une «chasse aux békés et aux blancs» mais rien pour corroborer leurs dires.

Les faits sont pourtant têtus. On avait d'un côté les békés et quelques petits «patrons blancs» dans leur 4x4 climatisés et aux verres teintés, des petits planteurs, des ouvriers salariés de békés qui conduisaient les engins assez impressionnants: des nègres, des chabins, des mulâtres, des koulis... Tout ce petit monde réuni sous le vocable de «sociaux professionnels» avait l'intention d'occuper Fort-de-France. Faut-il rappeler que ce sont les mêmes qui avaient envahis, il y a quelques années, le Fort Saint-Louis en toute impunité. Juvénal Rémir qu'on a connu sur certains barrages est un employé d'une habitation de Leyritz à Basse-Pointe. On mesure facilement son indépendance vis-à-vis des békés! C'est cela et seulement cela que des journalistes sérieux devraient relater. Ou alors s'ils ont vu quelque chose d'autre qu'ils le montrent.

En réalité la seule question qui mériterait d'être posée c'est celle là: C'est la faute à qui si TOUS les békés sont blancs, de «race pure» comme dirait Despointes, un des leurs?

Quand on a interrogé – JT de RFzéro du 7 mars - 19h – Frédéric de Reynal dont tout un chacun a pu mesurer l'arrogance dans le film de Canal+, il s'est adressé «aux Martiniquais» et non à «ses compatriotes». Il s'y est exclu de lui-même!

Il a eu tout son temps pour s'expliquer sans être interrompu. Ce n'était pas le cas la veille avec Philippe Pierre-Charles, représentant du «Collectif du 5 février».

F. de Reynal fait partie de la caste békés qui:

  • vit en vase clos
  • manipule – on dit «fait du lobbying»
  • licencie allègrement dans la banane (plusieurs milliers ces dernières années)
  • entre à l'Élysée sans carte d'identité
  • arrive à transformer 50 millions d'euros de prêt en subvention,
    ...

Il a osé parler de dictature sans que la journaliste ne dise quoi que ce soit! Bel esprit d'indépendance! Et grand moment d'émotion quand il nous dit qu'on veut couper la tête des békés!

An moment ou tout le monde remet en cause l'ordre existant pour un «désordre» salvateur, il serait sain que les journalistes fassent preuve d'indépendance d'esprit, d'ouverture et d'un minimum d'objectif… qu'ils deviennent d'authentiques journalistes. Sinon, ils discréditeront un peu plus ce métier parfaitement NÉCESSAIRE ET INDISPENSABLE.

Ils sont dans leurs rôles quand ils montrent des dérives d'où qu'elles viennent. Mais s'ils n'ont pas de preuves, qu'ils se taisent.

Pierre Papaya
Militant du PKLS

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