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Échos de l'île

José Le Moigne

 

Illustration de MICHEL BÉNARD

Lauréat de l'Académie Française, Chevalier des Arts et des Lettres

 

 

 

 

 

 

 

Échos de l'île, José Le Moigne • Éd. des Marges • ISBN 978-2-9813129-3-8 • 2012 • 14,74 $.

Échos de l'île

La poésie de José Le Moigne offre une avancée magnifique vers une île, la Martinique, abordable par de multiples accros ou éclat de soleil. On sent qu’il y a de multiples racines sous cette île, comme une barque généreuse, rieuse, glorieuse, où viennent s’abreuver les chevaux de l’exil; tendre, aussi, toujours distante, fruit d’une espérance et d’un combat. Car il y a fusion dans les textes de José Le Moigne. Fusion dans l’île volcanique comme dans un éclair de graminées. Le temps et l’espace démultipliés. Feu sacré du poème dans l’harmonie secrète, la densité des images, hymne aussi à la créolité rendue plus présente encore par la belle traduction, adaptation plutôt, en créole martiniquais du conteur Igo Drané.-

 

José Le Moigne est né le 7 janvier 1944 à Fort-de-France (Martinique), d'un père breton et d'une mère martiniquaise. En 1947, la famille quitte la Martinique après la démobilisation du père pour s'installer dans le Brest (dans le Finistère), ruiné de l'après-guerre. Il y passe son enfance et son adolescence. Il quitte la Bretagne en 1968, après la réussite d'un concours administratif. Dès lors, il exerce son métier d'éducateur puis de directeur à la Protection Judiciaire de la Jeunesse (Ministère de la Justice) à travers la France métropolitaine (Lamotte-Beuvron, Clermont de l'Oise, Rouen, Nantes, Valenciennes, Douai). José Le Moigne est membre du Comité de Rédaction de la revue Hauteurs (Valenciennes) et à ce titre publie de nombreux antillais (le numéro six de la revue consacré à la littérature antillaise). Depuis 1993, il est membre du comité d'administration de la Maison de la Poésie du Nord-Pas de Calais.

Extrait :

J’ai le regret de l’île
humaine et comme indépendante
fruit centré sur l’espace
où viennent s’abreuver
les chevaux de l’exil

*

Tjè mwen swef
an péyi poutoutbon ka apiyé asou pwa kò’y menm
an potomitan
éti tousa ki pa lé disparet ka vini pran lafòs pou yo pé tjenbé

boule  boule  boule

 Viré monté