PARCE QUE LE 23 MAI 1998
nous étions 40'000 dans les rues de Paris - Guadeloupéens,
Guyanais, Martiniquais, Réunionnais, Haïtiens, Africains,
Français de toutes origines et de toutes obédiences - à honorer,
pour la première fois en Europe, la mémoire des millions de
victimes de l’esclavage colonial. PARCE QUE LE 23 MAI 2001
le Journal Officiel de la République publiait la loi adoptée à l’initiative
de la députée de Guyane, Mme Christiane TAUBIRA,
reconnaissant la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité.
PARCE QUE DEPUIS LA MARCHE HISTORIQUE DE 1998
le 23 MAI est devenu une date de référence pour nous, descendants
d’esclaves des colonies françaises vivant en Métropole.
Des manifestations laïques et religieuses ont lieu en souvenir
du martyre de nos aïeux esclaves, tous les 23 MAI depuis 6 ans.
PARCE QUE NOUS, GUADELOUPÉENS, GUYANAIS, MARTINIQUAIS, RÉUNIONNAIS
ne voulons plus commémorer les abolitions de l’esclavage mais
honorer la mémoire des victimes de l’esclavage.
PARCE QUE, EN TOUT PREMIER LIEU
c’est à nous, descendants des victimes de l’esclavage colonial
français, de choisir la date pour rendre un hommage solennel à
nos parents esclaves, ces oubliés de l’Histoire de France.
NOUS RÉCLAMONS QUE LE GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE
RETIENNE LA DATE DU 23 MAI COMME JOURNÉE DU SOUVENIR DES
VICTIMES DE L’ESCLAVAGE COLONIAL EN FRANCE MÉTROPOLITAINE.
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